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Citations sur Microréflexions (16)

Deuil – La compagnie d’un mort.
On ne se console pas de la mort de celui ou de celle qu’on aime parce que le temps passe, que la plaie se referme et qu’on finit par oublier. Bien au contraire : on s’en console lorsqu’on arrive à vivre une sorte de compagnonnage heureux avec son mort.
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Ceux qui rêvent vraiment de démocratie, de justice sociale n’ont aucune place dans le jeu politique tel qu’il est. Le système des partis les écarte ou les corrompt, les brise quelquefois.
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Le roman, en fait, ne vous apprend rien que vous ne sachiez déjà. Il donne forme à ce qui n’avait jusque-là qu’un contour un peu vague, à ce qu’était latent, sous-entendu, à la fois présent et indistinct. De la même façon, les livres de philosophie nous encouragent à tracer les contours de nos nombreuses idées.
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Dans le microcosme de l’abattoir, M. incarnait un genre de contre-pouvoir, et ses rapports avec la direction comme avec les éleveurs s’en trouvaient teintés de méfiance : il avait le droit d’ordonner la consignation d’une carcasse, sur laquelle des anomalies, grosseurs ou bulles de pus, suggéraient que l’animal souffrait de tumeurs ou d’infections. M. nous refilait, à l’occasion, un tuyau entre amis. « Bon, la viande en général c’est pas mauvais, mais tout ce qui est haché, en saucisses ou dans les raviolis, et qui se vend en supermarché, vous oubliez. » Ou alors : « Y’en a en ville qui croient encore que le jambon, c’est rose bonbon. D’autres qui pensent que c’est fuchsia. Bah, non. T’as déjà vu un cochon qu’avait la couleur d’un poisson rouge ? Ces jambons là, sous plastique, c’est juste de la bidoche barattée et remoulée, bourrée de sels nitrités. »
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Penser est le plus sûr antidote au poison de la routine.
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Stratégiquement, un dragueur ne doit pas se montrer trop insistant ni trop braqué sur son objectif ; le jeu de la séduction suppose qu’on fasse preuve d’un certain détachement, qu’on ne manifeste pas un appétit impatient mais que, tout en dévoilant son désir, on garde de la distance et de l’humour. Il ne s’agit donc pas de foncer droit sur le corps de l’autre, mais d’improviser un discours qui enveloppe, qui donne le frisson. Les mots du grand séducteur valent caresses. C’est pourquoi on ne saurait s’y fier : le séducteur ne parle jamais tout à fait en philosophe. Carpe diem , dans le registre de la drague contemporaine, ça se laisserait transposer ainsi : « Tu sais quoi ? J’ai pas envie de me poser trop de questions, là. Je préfère qu’on se laisse aller. C’est tellement bon, la folie du moment, tu trouves pas ? Les autres, on s’en fout. Cette nuit tout est permis. Viens, on n’a qu’à la jouer cool… On va s’éclater ! »
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Je ne sais pourquoi, je n’ai jamais été tellement convaincu par la fameuse formule : carpe diem. En latin, ce sont les deux premiers mots d’un vers d’Horace qu’on traduit généralement ainsi : « Cueille le jour présent sans te soucier du lendemain. » Il en existe, d’ailleurs, un paquet de variantes.
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À l’autre extrémité de la vie, je me souviens de la ritournelle que lâchait, dans ses moments de découragement, ma grand-mère : « On ne peut pas avoir été et être. » Comme si le fait d’avoir de nombreuses années derrière soi encombrait pour vivre, comme si le passé emplissait l’espace disponible au point d’étouffer le présent.
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On ne se console pas de la mort de celui ou de celle qu’on aime parce que le temps passe, que la plaie se referme et qu’on finit par oublier. Bien au contraire : on s’en console lorsqu’on arrive à vivre une sorte de compagnonnage heureux avec son mort. Mon père est là, jamais très loin de mes pensées.
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Quand ils ne s’entretuent pas pour se dévorer, ces barbares tourmentent les dernières femmes disponibles, qui sont leurs esclaves, leur bétail… Les scènes cauchemardesques s’enchaînent, insoutenables.

Dans ce monde postapocalyptique – mais aussi très réaliste –, un père et son fils âgé de huit ou neuf ans avancent côte à côte. Ils se portent un amour infini. Ils se sont donné des règles de conduite pour ne pas sombrer dans la barbarie : ne pas consommer de chair humaine ; ne tuer qu’en cas de légitime défense ; ne pas voler ; se partager les aliments – pour que le père ne s’affaiblisse pas au profit de son fils. Ils marchent ensemble à l’écart des routes dangereuses, dorment l’un contre l’autre. Ils s’aiment et font partie, comme le père l’explique à l’enfant, des « gentils », de ceux qui veulent tout de même continuer à bien se comporter, même si la partie est finie. Parfois, ils se demandent s’il y a d’autres gentils, ailleurs…
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