Klondike, Tome 2 : Les promesses de l'Eldorado

La vie est toujours plus facile avec une compagne du même âge.

Plaisir d'amour ne dure qu'un moment,
Chagrin d'amour dure toute la vie...

L'or est maudit... J'ai tout quitté et tout sacrifié pour lui. J'ai trimé dur sans compter mes heures, sans me soucier du jour, de la nuit, du froid ni des dangers. Je l'ai aimé comme une femme, chéri comme une maîtresse. Je lui ai donné ma vie... Mais quand les vivres viennent à manquer, que la famine se faufile dans ta cabane et que la maladie te gruge par en dedans, tu peux bien posséder une montagne d'or... ce n'est pas ça qui va te faire vivre ou te soigner !

La nature des hommes est ainsi faite que plus ils ont d'argent, plus ils cherchent à en amasser.

Avec l'or puisé dans le sol, les riches propriétaires auraient pu consentir à bonifier les salaires qu'ils versaient à leurs employés. Mais cela aurait diminué le prestige qu'ils tiraient à dilapider leur richesse et à étaler leur luxe. Pourquoi devait-il y avoir tant de pauvres pour une poignée de bien nantis ?

Quand on se donne la peine d'y regarder de plus près, on trouve souvent dans les insultes de l'admiration et même de l'envie...

Je n'ai que faire de l'or qu'ils promettent. L'or est maudit et rend fou. Voilà pourquoi les dieux l'ont enfoui si profondément dans la terre. L'avidité des hommes est toutefois plus forte que la divine prévoyance.

Toutefois, l'amour, le vrai, je vous le dis, n'a que faire des conventions sociales. Il est, il vit, il grandit. Rien ni personne ne peut l'en empêcher. Il est fort et triomphe toujours.

Les gens d'un même coin de pays ont tendance à se serrer les coudes quand ils se retrouvent loin de chez eux, c'est bien connu.

Les gens d'un même coin de pays ont tendance à se serrer les coudes quand ils se retrouvent loin de chez eux, c'est bien connu.