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Citations sur Rubiel e(s)t moi (48)

Je ne me souviens pas de la dernière fois où j'ai vu mon grand-père, et je le regrette. Le temps passe et l'on se dit qu'on aura toujours l'occasion, plus tard, une autre fois promis et puis, non. Parfois, c'est le temps qui gagne.
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Une nuit, on ne l'entendit plus.
Il était mort dans son sommeil, les mains crispées sur Mama, la poupée de chiffon, contre sa poitrine, dans sa vieille couverture. (...)
Alejandro n'avait vécu que cinq ans. Il avait traversé cette vie sur la pointe des pieds, sans se plaindre, sans pleurer, le pouce dans la bouche.
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Emmanuel, c'est chaque anniversaire fêté à ses côtés depuis que je suis en France, chaque 27 décembre, fidèle au poste.
Comme je le dis souvent: "Le jour où il ne sera plus là pour me regarder suffler mes bougies, alors, ce jour-là, je ne grandirai plus, je vieillirai seulement".
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J’ai quinze ans, écartelé entre deux cultures, deux mondes opposés, une double identité qui ne me ressemble pas. À cet âge-là, les adolescents ont souvent le cul entre deux chaises, moi je l’ai entre deux continents. Au milieu, se trouve l’océan. Alors forcément, arrive un moment où tu coules.
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Je me remplis du quotidien qu'elle m'offre, égoïstement, en semant des miettes de nous un peu partout comme ce foutu Petit Poucet, incapable de comprendre où se trouve le chemin du bonheur.
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Mais qu'est-ce qui ne va pas chez moi, petit con ? Pourquoi, dès que j'ai le bonheur entre les doigts, soit je le laisse filer, soit je le serre jusqu'à l'étouffer ? Pourquoi suis-je aussi intense en affection, oscillant entre euphorie et dépression ? Pourquoi faut-il que j'infecte tout ce que je touche ? Pourquoi ?
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C'était la première fois qu'il la voyait nue. C'était la première fois qu'il voyait une femme nue. Il n'avait jamais contemplé quelque chose d'aussi beau. D'aussi terrifiant aussi. La mort n'était rien comparé à l'amour, au sexe. Rubiel prenait conscience que c'était ça, le vrai pouvoir. Ça et la littérature.
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Elle était comme ça, Luz. Une étincelle de vie prête à s'éteindre. Elle avait tant donné, elle avait si peu reçu. A part des claques sur le corps, des coups dans le cœur, et de la poudre de fée dans le nez. Aujourd'hui, elle avait l'occasion de renaître, de revivre enfin.
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J'ai ramassé la feuille blanche, une banale et vierge feuille de brouillon, et l'évidence me frappe de plein fouet. Je vais écrire. Faire couler l'encre plutôt que mon sang. Décorer cette feuille de mes tripes plutôt que décorer la trottoir de ma cervelle. (...) j'écris pour ne pas mourir, j'écris pour ne pas hurler en pleine nuit et réveiller le monde entier.
Voilà, c'est ça, écrire ou mourir.
Onze ans plus tard, je repense à cette nuit de septembre, je repense au vent qui souffle, je ne crois pas au hasard, je ne crois pas aux coïncidences. Je m'arrête sur cette citation d'un livre, L'Amour aux temps du choléra de Gabriel Garcia Marquez : "Il était encore trop jeune pour savoir que la mémoire du cœur efface les mauvais souvenirs et embellit les bons, et que c'est grâce à cet artifice que l'on parvient à accepter le passé."
Cette nui-là, une feuille blanche m'a sauvé la vie. Depuis, je continue d'écrire.
Et j'ai compris le but. Écrire et mûrir. Et devenir immortel, à jamais.
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Le Vieux avait raison. Ça, c'était de la poésie, de la vraie, Santa Madre ! Une phrase avait marqué l'enfant au fer rouge, la citation tournait en boucle dans sa tête :

"Il eut l'intime conviction que les êtres humains ne naissent pas une fois pour toutes à l'heure où leur mère leur donne le jour, mais que la vie les oblige de nouveau et bien souvent à accoucher d'eux-mêmes." *

* L'Amour aux temps du choléra - Gabriel Garcia Marquez
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