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Critique de palamede


Personne n'a envie de confier son enfant à un détraqué et pourtant c'est ce qui arrive parfois. L'enfant, trop jeune, trop petit, trop innocent, peut se retrouver seul à affronter l'indicible et il n'a aucun moyen de se défendre.

Un enfant qui ne peut plus se construire, devenir adulte. Le narrateur le sait et le raconte. Le choc est rude. Une histoire d'home d'enfants, d'un mari soumis à l'autorité d'une épouse, un homme qui aime les garçons, petits, en fait tout petits. La femme violente et l'homme qui viole. Les moniteurs qui ferment les yeux. Les parents inconscients qui ne voient pas, n'entendent pas - de bonne foi ou par négligence.

La peur au ventre, à jamais abîmé, victime du syndrome de Stockholm, le narrateur trouve pourtant le chemin de la libération avec une femme. « Elle comprit que j'avais l'abus vissé au corps et qu'il eût été vain de vouloir me l'extraire. (…) elle me tendit cependant une plume (…) Avec un gros bloc de feuilles où elle avait écrit la phrase suivante : « servez-vous–en. Ces feuilles sont autant d'oreilles qui vous écoutent sans vous juger. » La résilience a lieu : « J'ai bien l'intention, tel un poulain, de vivre chaque foulée d'une vie normale (…) toutes celles que je n'ai pas vécues.

Voilà une histoire qu'il faut absolument lire pour ce qu'elle dit et la façon remarquable dont elle est rapportée. Merci à Babelio et aux Editions Belfond pour la découverte de ce premier roman, magistral et poignant, d'Oscar Lalo .
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