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Critique de BazaR


Un grand merci à Alfaric de m'avoir orienté vers ce titre aux qualités graphiques exceptionnelles.

Car c'est avant tout le dessin qui m'a subjugué. La couverture donne le ton, sur la précision du costume, la force qui se dégage du personnage – qui n'est bien sûr autre que Roland – et la déclinaison de couleur autour d'un nominal qui change selon l'atmosphère ou le lieu. le dessin de couverture intérieure est une magnifique carte des pays centrée sur la Méditerranée et projeté sur la sphère terrestre.
Les personnages ont des gueules immédiatement identifiables quelque soit l'angle de vue. Ça n'est jamais approximatif. Peut-être Juan Luis Landa s'aide-t-il d'algorithmes informatiques ; je ne suis pas au fait des techniques modernes du dessin. Et les décors naturels ou de villes franques ou al-andaluziennes sont proprement hallucinant.

Le tome 1 prépare à la « catastrophe » de Roncevaux, qui est plus restée dans les mémoires (ou remis dans les mémoires lors de la IIIe République) que toutes les victoires de Charlemagne. Mais la défaite a été magnifiée en morceau de courage et de gloire au-delà des cieux (comme de nombreuses défaites telle Alamo). le ton est différent ici. L'auteur oriente la perception des Francs par le lecteur (en tout cas je l'ai senti comme ça) vers quelque chose d'assez négatif : ils sont les envahisseurs, sans pitié, cruels avec les païens et les hérétiques, et méprisants. Les Saxons ne montrent qu'une dimension de victimes. Les Basques sont presque vus comme des fantômes vengeurs ensorcelés, flippant – j'ai un peu retrouvé de l'atmosphère du Testament de Charlemagne, de Patrick Mc Spare. Les musulmans présentent plutôt des qualités de courage et d'honneur « courtois », en particulier les prisonniers de Charlemagne, même si l'émir Abd al-Rahman semble bien armé question cruauté. Leur culture et leur raffinement sont plus développés (ça c'est un fait). Mais l'auteur n'appuie pas sur le côté conquérant et guerre sainte de l'Islam, qui est encore un fondamental de cette religion à l'époque.
Mais en fin de compte on trouve des personnages attachants, courageux ou révulsant dans tous les camps.

La bataille pour Saragosse commence. Elle est magnifique, en tous cas magnifiquement dessinée.
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