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3,39

sur 94 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Allez, pour une fois je commence par ce qui m'a plu.

Et ce sont les décors de l'atmosphère nuageuse vénusienne ; ces nuages qui dessinent autant de tableaux éphémères qui naissent, se transforment et meurent comme sous le pinceau d'un maître de la Renaissance.
Et ce sont ces cités bulbeuses qui flottent au sein de ces nuages, brillantes, luxueuses, rutilantes, certaines probablement bien plus pauvres que cela, cachées dans les profondeurs. On imagine immédiatement la cité industrielle du film L'Empire contre-attaque.
Tout ceci décrit avec une formidable poésie qui utilise pourtant toutes les connaissances physiques et technologiques de l'auteur, ingénieur à la NASA spécialisé dans l'exploration martienne et vénusienne.
Et il y a aussi la structure maritale si étonnante pour nous mais tellement normale pour les « gens de Vénus », qui s'insère admirablement dans l'histoire.
Enfin il y a le plan du « sultan », qui éclate à la fin comme un nuage trop chargé de pluies acides (on est sur Vénus, c'est normal, là-bas). Une sacrée idée.

Mais bon dieu que d'ennui au-delà de ça. Comment une novella si courte peut-elle en porter autant ? On en passe la moitié sans que l'ombre du début d'une péripétie ne montre le bout de son nez. C'est beau, c'est vrai, mais je ne suis pas là pour lire Le Routard. Je veux une histoire, du danger, un enjeu.
Et il faut être tellement patient en accompagnant ce pauvre Tinkerman, avant de voir bouger quelque chose ; et quand ça bouge c'est à peine un frémissement.

Et le casting n'est pas à la hauteur du décor. Tinkerman nous fait tout voir par ses yeux, mais il est essentiellement désinformé, dans l'inconnu, baladé et ballotté. Sa compagne Léa a un potentiel bien plus formidable, mais on l'éloigne vite de Tinkerman, donc de nous. J'ai trouvé cela extrêmement frustrant.
Quand au « sultan », ce n'est qu'un ado riche et capricieux mal dégrossi (ce qui ne l'empêche pas d'être malin) qui ne m'a pas fait forte impression.

Malgré le décor, l'ennui et la frustration ont plutôt gâché le plaisir. C'est grand dommage.
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C'est reparti pour les étoiles.
Direction Vénus et ses villes flottantes.

L'auteur est un scientifique, un ingénieur. Cela se sent dès les premières pages. Tout l'univers est crédible, bien décrit, technique... Il passe beaucoup de temps à nous présenter et expliquer les lieux et l'origine de la colonisation de notre galaxie, l'organisation de ce monde.
Pour le reste...
Les personnages sont esquissées et peu attachants. le contexte politique classique. L'histoire est un peu faible et banale. le style sobre...
Un ingénieur qui écrit une petite histoire...

Sans avoir passé un mauvais moment, ce livre ne me laissera clairement aucune trace dans quelques mois. Un petit divertissement qui ne me permet pas d'expliquer comment il a pu être finaliste de quelques prix que ce soit....

On est parfois face à des textes où l'auteur multiplie les effets de style et autres effets de manche pour donner l'impression de faire un texte intelligent ou original. Ici, on est clairement à l'opposé... Mais il me manque une vraie histoire.... Une vraie ambition autre que celle de créer un joli monde imaginaire.

Un peu dommage.
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En Résumé : Au final j'ai passé un agréable moment de lecture avec cette novella, même si certains aspects m'ont tout de même frustré une fois la dernière page tournée. le Sultan des Nuages est ainsi un texte assez fascinant à découvrir grâce à son univers et le sens of wonder que développe l'auteur tout du long. On est ainsi rapidement happé et captivé par l'univers qui se dévoile au fil des pages, par ses descriptions très visuelles et entraînante, mais aussi par son aspect scientifique léger, cohérent qui rend ce monde plausible. L'aspect social n'est pas non plus en reste, proposant ainsi quelque-chose de complexe et d'intéressant à découvrir, avec aussi ses jeux de pouvoirs. Les héros, même s'ils ont du mal à trouver ce petit truc qui les rendraient franchement attachants, nous entraînent facilement dans leurs aventures et leurs péripéties. Je regretterai par contre que les personnages secondaires ne soient finalement présents que pour apporter indices à l'intrigue ou éléments utiles pour la suite, de plus certaines réactions m'ont paru un peu simplistes. Au final ce qui m'a le plus frustré, c'est l'intrigue qui m'a paru prendre son temps pour finalement se conclure trop vite sur une illumination du héros. C'est dommage, car j'ai autant besoin d'un background que d'une intrigue un minimum soignée dans un texte, hors ici le fond est superbe, mais le fil rouge me laisse sur ma faim. La plume de l'auteur est vivante, entraînante et poétique et je lirai avec plaisir d'autres de ses écrits histoire de voir ce qu'il peut proposer d'autre.


Retrouvez la chronique complète sur le blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Je vous propose de découvrir cette novella publiée par les éditions le Bélial' dans la collection Une Heure-Lumière.

Cette novella a été écrite par Geoffrey Alan Landis, auteur aimant le format court et qui connaît, ma foi, son petit succès : prix Hugo pour sa novella Elemental en 1985, prix Nebula en 1989 pour sa nouvelle Ripples in the Dirac Sea« , un prix Hugo en 1992 pour sa nouvelle « A Walk in the Sun« , un prix Locus en passant pour son roman Mars Crossing, encore un autre prix Hugo en 2003 pour la nouvelle « Falling Onto Mars« , en 2010 il a complété son palmarès d'un prix Sturgeon pour la présente novella : le Sultan des Nuages.

Je vais y ajouter deux prix Rhysling, en 2000 et 2009, prix qui vient récompenser… des poèmes de SF, fantasy ou d'horreur ! Venant d'un ingénieur de la NASA (!), on ne peut que conclure que Geoffrey A. Landis est un bonhomme bourré de talents.

On m'a vendu quelque chose mélangeant parfaitement hard-SF et une intrigue réussie, avec un sense of wonder au rendez-vous.

Le contrat est-il rempli? Vais-je me joindre au concert des louanges?
Je crains que non.

Une petite parenthèse sur l'illustration en couverture : cette dernière, signée Aurélien Police, est sublime. Tout simplement. Je vous invite à jeter un oeil à son travail. Je l'ai fait, et j'ai réalisé que la plupart des illustrations que j'appréciais dans les divers ouvrages que j'ai pu croiser étaient de son fait (citons, à titre d'illustration, l'illustration du Paradoxe de Fermi, de Jean-Pierre Boudine). Qu'il en soit remercié.

Venons-en à la novella.

Elle prend place dans un futur relativement lointain -quelques siècles, deux ou trois, je pense-. Assez classiquement, on se retrouve dans un système solaire où les principales puissances ne sont pas nationales ou gouvernementales mais sont constitués par des mégacorporations aux fortunes colossales.

Parmi ces fortunes colossales, l'une va attirer toute notre attention : la famille Nordwald-Gruenbaum. Cette famille-ci a décidé de coloniser Venus, et y est parvenu plutôt bien puisqu'elle possède la moitié des 11.000 cités volantes parcourant la haute atmosphère vénusienne.

L'intrigue va donc prendre place, vous l'aurez compris, sur Venus. Trois protagonistes principaux tiendront la vedette :le narrateur, David Tinkerman, le Docteur Léa Hamakawa et le Sultan des Nuages Carlos Fernando Delacroix Ortega de la jolla Y Nordwald-Gruenbaum, héritier de la dynastie richissime des Nordwald-Gruenbaum.

Léa Hamakawa est invitée à se rendre sur Venus par l'héritier Nordwald-Gruenmbaum, pour une raison mystérieuse. Elle décide, bien que la chose ne soit pas précisée dans l'invitation, de ne pas venir seule, d'amener avec elle David Tinkerman, son collègue et amoureux transi (et frustré).

Je ne vous en révélerai pas plus sur l'intrigue : le roman est relativement court, et vous détailler les ressorts des manigances politiques viendrait nuire à votre expérience de lecteur. Disons, simplement, que je n'ai pas été, à titre personnel, particulièrement emporté par l'intrigue, que je trouve trop simple voire simpliste.

Oh, cela ne m'a pas ennuyé, c'était un moment agréable, et globalement le récit est efficace. Mais je crois avoir pris en grippe assez vite les trois principaux personnages : le narrateur, que je trouve passif et insipide, Léa Hamakawa qui m'a paru être trop nimbée de mystère pour susciter le moindre intérêt, et l'adolescent Carlos qui, comme tout adolescent, suscite en moi une envie furieuse de lui mettre des baffes et de le sermonner sur la bonne façon d'être un adulte responsable.

C'est, je pense, le principal (et le seul?) point faible de cette novella. Les idées y sont bonnes, la langue claire et fluide, avec une pointe de poésie -les images soumises à notre imagination sont à couper le souffle et des artistes pourraient s'en inspirer pour proposer des choses grandioses- et de hard-SF. Même si la réussite n'est pas totale, cela n'en reste pas moins une novella sympathique que je recommande.

Cette novella est relativement courte, 120 pages. Pourtant, en aussi peu de pages, le monde qui est dépeint me paraît plutôt solide et crédible.

On pourrait penser que des cités volantes sur Venus relève de la fadaise la plus délirante.

Pourtant, comme vous le verrez dans mon article relatif à la Colonisation de Venus (si vous allez sur mon blog !), rien ne pourrait être plus inexact : il s'agit, en réalité, d'une possibilité techniquement possible et la seule logique, en réalité, si l'homme devait un jour vouloir assurer une présence permanente sur cette planète infernale.

Là où les idées me paraissent particulièrement intéressantes, toutefois, ce n'est pas tant sur les aspects techniques de la colonisation de Venus que sur la société mise en place. Je ne veux pas trop en dire, tant la découverte qu'on vous propose dans cette novella est (je pense) son principal intérêt et qu'il serait bien dommage de vous gâcher le plaisir. Je me bornerais simplement à dire que je n'ai pas souvenir d'un livre capable de dépeindre une société crédible en si peu de pages : c'est, il me faut le reconnaître, assez impressionnant.

Ma critique complète sur mon blog !
Lien : https://journalduncurieux.co..
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Le Sultan des nuages est une novella et je l'ai donc lue rapidement. D'autant plus que l'intrigue ne connaît pas de temps mort et que l'auteur, Geoffrey A. Landis, nous dépeint fort bien la Vénus colonisée qu'il a imaginée. le fait qu'il travaille à la NASA, notamment sur les programmes d'exploration de Mars et Vénus, n'est sans doute pas étranger à la solidité de son worldbuilding. C'est simple : on s'y croirait ! Et ses descriptions sont suffisamment éloquentes pour parler à n'importe quel lecteur (nous ne sommes pas dans de la hard SF, malgré tout le soin apporté par l'auteur à la cohérence de ses extrapolations scientifiques).

C'est d'ailleurs le gros point fort de cette novella : Vénus, le futur. Un futur qui a vu l'humanité essaimer et coloniser le système solaire. Un futur dominé par de grandes corporations et les familles les plus riches. C'est d'ailleurs l'héritier d'une des plus fortunées de ces grandes familles qui invite nos personnages principaux sur Vénus.

L'histoire est contée du point de vue de David Tinkerman. On sait d'emblée qu'il en pince un brin pour sa collègue, le Dr Léa Hamakawa, et qu'il soupçonne l'invitation de Carlos (je vous épargne son nom de famille interminable, si vous voulez en prendre connaissance, il est indiqué sur la 4e de couverture ! ^^ ») de cacher quelque chose de pas très honnête.

Malheureusement, si les villes flottantes de Vénus ont été pour moi un point d'émerveillement, si les évolutions sociétales imaginées par l'auteur – même celles provoquant un rejet dégoûté par David, et on le partage – sont intéressantes et plausibles, le Sultan des nuages pèche par ses personnages principaux. David est insipide – il est plus souvent ballotté par les événements qu'autre chose – et Léa n'est jamais vue qu'extérieurement. Vu sa façon de répondre aux autres – plus froide, on ne fait pas – je suis restée sur ma faim quant à ce qu'elle pouvait bien éprouver. Cela aurait pourtant été intéressant de le savoir… Quant au fameux sultan du titre, j'ai trouvé que l'auteur faisait un grand écart en le dépeignant tantôt comme un redoutable stratège, tantôt comme un gamin capricieux. Certes, c'en est un, de gamin, mais ces écarts de comportements m'ont plus sortie du texte qu'autre chose.

Malgré tout, cela reste une bonne lecture, dépaysante, qui interroge sur la colonisation possible (ou non) du système solaire, qui nous emmène de façon scientifiquement plausible sur une de nos planètes voisines et qui extrapole sur les évolutions de notre société actuelle. Rien que pour cela, le Sultan des nuages vaut que l'on y jette un oeil. Une bonne lecture estivale, en somme !
Lien : https://lullastories.wordpre..
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Les descriptions pointues de Vénus et de la ville flottante (une parmi des milliers), à travers une descente dans son atmosphère et jusqu'aux techniques et matériaux utilisés, sont très bien faites et on s'immerge immédiatement, on voit le magnifique tableau et il restera longtemps en mémoire. C'est bien et beau, mais pas d'un originalité exceptionnelle, pas d'énorme surprise ici.

Les pratiques maritales très spéciales des gens vivant dans cette ville sont une bonne idée et ajoutent une touche encore plus colorée à cette société qui l'est déjà beaucoup visuellement. Plaisant, intriguant même si pas du tout indispensable au final... Ça s'écarte un peu trop du vrai sujet et ça aurait pu faire partie d'une autre histoire à part entière.

Le peu d'intrigue politique développée et qui aurait pu faire l'objet d'un plus long récit, est plutôt un prétexte à ce qui renferme tout l'intérêt de cette Novella... l'idée en soi géniale que cache le Sultan des Nuages.

Au final, donc, c'est un peu tout ça pour ça, et même si tout ce qu'il y a autour est sympathique, on aurait pu se passer de beaucoup et aller plus droit au but, pour une nouvelle plus intense, puisque reposant finalement sur une seule idée vraiment excellente et originale.

Ça reste néanmoins un voyage agréable qui se lit très bien et très rapidement... quoique peut-être trop rapidement vu le prix... Une centaine de pages pour 8.9€ version papier et 3.99€ en numérique. Il est clair que le livre est un bel objet, d'une très bonne qualité avec une couverture superbe. D'un côté on peut se dire que ça le vaut, d'un autre c'est également vite remisé dans la bibliothèque... A vous de voir.
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Une nouvelle gentille, qui effleure les complexités des relations individuelles.
Très légère et passe le temps ( le temps d'un voyage d'une heure max).
Cela aurait pu être développer au court d'une autre histoire et développer un peu plus l'idée de relations et la conception que l'on peut en avoir.
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Une ballade sur Vénus ? Enfin ! Je commence presque à me lasser de Mars. Agréable mais je n'ai pas eu le coup de coeur. Ce monde est futuriste mais je n'ai pas senti de nouveauté dans sa description.
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