Citations sur Le roman du roi Arthur, tome 1 : Merlin et la jeuness.. (2)
La quête du Graal leur apparaissait comme la montée d'un escalier vertigineux, taillé à même le roc, au flanc d'un abîme. Sans doute ceux qui tenteraient une telle entreprise auraient-ils à lutter contre la crainte des ténèbres et l'attirance du vide, c'est à dire contre eux-mêmes.
En outre, à chaque palier sinon à chaque marche, ils devraient vaincre quelque ennemi terrifiant, homme, bête ou démon. Cependant, chaque marche gravie, chaque palier emporté de haute lutte, les rapprocheraient de la cime d'où ils pourraient contempler enfin, perdu dans les nuées, le calice de lumière.
Mais en quel lieu situer cet escalier miraculeux ? Qui pourrait leur dire, sinon Merlin, vers quel horizon cheminer pour le découvrir....
(extrait de "Merlin dresse la table ronde", quatorzième chapitre du volume paru aux éditions " d'Art H Piazza" en 1965)
Longtemps l'Ennemi parcourut le monde à la recherche de celle dont il ferait son épouse d'une nuit, sans trop savoir à quel choix s'arrêter. De sa décision allait dépendre le Salut ou la Damnation éternelle d'un nombre infini d'âmes, or la science du démon ne va pas au delà du seuil des choses présentes et l'avenir lui est fermé.
Ses regards se fixèrent, enfin ! sur la Bretagne bleue.
Là vivait une jeune fille d'humble naissance mais parfaitement pure et belle.
Cette jeune fille, qui n'avait plus ni père ni mère, demeurait dangereusement seule, cependant son confesseur la conseillait si bien qu'elle avait toujours suivi la voie droite.
Le démon lui envoya, pour la tenter, une vieille femme du voisinage dont il connaissait l'entière soumission....
(extrait de "Les enfances de Merlin", premier chapitre du volume paru aux éditions d'art "H.Piazza" en 1965)