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Critique de Bernardbre


Un détail…
Dans ce livre, on lit ceci (qui laisse perplexe) :
« C'est peut-être le destin des grands auteurs, prédestinés à rester vivants à travers leur oeuvre et à travers leurs personnages. Gustave Flaubert l'a prophétisé de manière atroce : "Je vais mourir et cette pute de Bovary va vivre."»
D'où Sébastien Lapaque tient-il cette phrase dont tout semble prouver qu'elle est apocryphe ? Sans doute du livre de Roger Grenier "Le Palais des livres" (Gallimard, 2011) qui la cite dans cette formulation, la donnant également pour vraie.
On trouve encore cette citation sous d'autres plumes (avant et après Roger Grenier), avec au moins deux variantes (mais toujours avec le mot "pute" qui n'était guère dans le vocabulaire de Flaubert), ce qui la rend d'autant plus suspecte. Surtout quand elle est présentée comme «le dernier mot de Flaubert à l'agonie» puisque l'auteur de "Madame Bovary" a été foudroyé par une "apoplexie" qu'il n'a pas eu le temps de voir venir comme en témoigne Guy de Maupassant dans une lettre à Ivan Tourgueniev datée du 25 mai 1880, laquelle rapporte qu'il dit seulement à sa bonne : «Je vais avoir, je crois, une espèce de syncope» avant de réclamer, pas plus inquiet que cela, un médecin.
http://maupassant.free.fr/correspondance/cadre.php?ord=c&num=181
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