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Parce que son père luttait activement en faveur de l'indépendance de plusieurs pays d'Afrique, Marianne Duvivier a passé son enfance dans les années 60 entre la Belgique, le Maghreb, le Congo. Trimbalée d'un pays à l'autre, changeant souvent d'école, Marianne était une petite fille solitaire et docile. Elle a appris très tôt à endosser le "rôle d'infirmière de la tribu", entre deux soeurs malades, un père alcoolique, volage et absent et une mère trop souvent dépassée par les événements. Elle a trouvé un salut dans le dessin et la BD, a construit une famille pendant que la maladie et le suicide faisaient des ravages chez ses proches.
A cinquante-cinq ans, Marianne a eu besoin de "transmuter ses blessures en souvenirs", elle a travaillé avec le scénariste Denis Lapière. Cet album autobiographique est le résultat de leur collaboration. Lorsqu'on lui demande si la démarche n'est pas égocentrique, elle acquiesce, ajoutant qu'elle espère "apporter quelque chose aux autres" en partageant ainsi ses émotions.
Ce douloureux témoignage est émouvant, certes. Je l'ai malheureusement lu comme une succession d'événements biographiques relatés en accéléré, et ai été d'autant moins touchée que les traits des visages (ceux des enfants en particulier) et les couleurs m'ont longtemps rebutée.
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Qu'est-ce qu'on a pu critiquer Marianne Duvivier sur ce site à tort ou à raison ! J'ai toujours été indulgent avec des titres comme « L'écharde », « Pâques avant les rameux » ou encore « La corde » dans cette fabuleuse collection initiée par Frank Giroud. On découvre avec ce dernier titre de la collection Secrets sa propre histoire faite de de mensonges familiaux, de maladie et de suicides douloureux. On ne peut alors s'empêcher d'éprouver de la compassion, ce qui n'était manifestement pas voulu par l'auteur.

Au-delà de cet aspect personnel, on comprend mieux la construction de cette collection dont certains titres ont été des petits bijoux. Il est vrai qu'il n'y avait pas mieux pour clôturer une fin de série.

Certains passages demeurent un peu superficiels. Je me suis demandé comment on pouvait passer d'un homme à l'autre pour bâtir une famille tout au cours d'une vie. J'en ai compté 3 au moins : sic ! J'ai bien compris que ce n'était pas le propos ou l'axe focalisateur. En s'exposant ainsi pour témoigner d'une expérience de vie, l'auteur pourrait également prendre des retours de bâtons. C'est toujours dangereux de dévoiler son intimité, sa vie privée. Cependant, j'ai compris son désir de tout extirper comme pour chasser le démon ou faire la paix avec les fantômes du passé.

Le secret de famille ne fera pas dans le sensationnel. Cela pourrait presque apparaître comme banal mais il demeure authentique. Non, ce qui va nous marquer c'est l'émotion qui ressort de l'auteur. J'avoue avoir été un peu en phase surtout lorsqu'on traverse des moments difficiles. Chacun de nous n'a pas une existence de rêve. Il y a cette part qui demeure cachée de peur qu'elle nous absorbe totalement.

Heureuse vie, heureux combat constitue une émouvante renaissance. C'est en tout cas un témoignage très sincère.
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Une autobiographie en bande dessinée, roman graphique d'une histoire de famille, plutôt une histoire de filles (mère, soeurs, filles,...) avec un homme au centre : le père absent. Les coups durs de la vie, les disparitions brutales, les maris et amants qui passent, les enfants qui restent
Frank Giroud annonce dans la préface de l'album, les raisons qui ont conduit à l'édition de cet album qui clôture la série Secrets.
Finalement les secrets de famille imaginés par Frank Giroud dans les albums de la collection et notamment ceux en collaboration avec Anne Duvivier m'ont beaucoup plus parler et interroger que le secret de famille d'Anne Duvivier.
Après avoir refermé l'album, j'ai eu le sentiment que les Editions Dupuis et Frank Giroud ont offert un joli cadeau à Anne Duvivier sans vraiment s'intéresser au lecteur-acheteur de l'album.
C'est un album un peu décevant pour la clôture de la collection Secrets.
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Un jour de vacances, Marianne éprouve de violentes douleurs dans la tête. Elle crie à son compagnon d'appeler les secours. C'est une rupture d'anévrisme, elle en est sûre. Et elle a raison. Elle est sauvée in-extremis. Ce moment où elle a frôlé la mort la replonge dans ses souvenirs. Pas très drôle, sa vie. Là, elle est tourmentée par des cauchemars, ici, elle vit seule dans une chambre voisine de l'appartement de ses parents, la voilà étudiante en arts, mère, séparée... La vie défile.
« Heureuse vie, heureux combats » est un travail très intime. En quelques pages, on parcourt toute l'existence de son auteur. J'avais la gorge serrée : comment est-il possible que le sort s'acharne ainsi sur une personne qui n'a rien fait pour mériter autant de malheurs ?
Les cases sont grandes. Il y en a peu par planche. Les couleurs, très douces, contrastent avec la dureté de certaines situations.
Ce qui marque le plus, c'est la solitude du personnage. Dans la majeure partie du récit, Marianne apparaît seule.
Il y a aussi des paysages, des maisons, des intérieurs, des jardins qui paraissent si tendres, luxuriants, paradisiaques. Un décor bien sage alors qu'à l'intérieur, blessures et violence se cachent, rôdent, s'imposent.
Le texte a été pris en charge par un scénariste, ce qui permet d'instaurer une certaine distance et de prendre du recul par rapport à la tristesse, au chagrin omniprésents. A la fin du volume, nous découvrons une photo de la dessinatrice entourée des femmes de sa famille. Elle a l'air sereine et heureuse. Cela réconforte le lecteur. Tout ce malheur ne l'aura pas détruite. Elle a pu s'en servir pour créer quelque chose de beau.
J'ai lu les tomes de la série « Secrets » avec plaisir. « Heureuse vie, heureux combats » m'a bouleversée. J'ai vraiment beaucoup aimé cette bande dessinée.
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Pour clore le cycle de bandes dessinées dédiées aux "secrets", Denis Lapiere a écrit le portrait de Marianne Duvivier, qui, elle, a dessiné sa propre autobiographie. En forme de psychothérapie elle fait entrer le lecteur dans sa vie et déroule les souvenirs depuis sa plus tendre enfance, une enfance chamboulée par les déménagements, l'inconstance d'un père, une mère qui baisse les bras et une petite soeur malade... Une vie qui va côtoyer la mort et la maladie, les séparations et les doutes... Mais au bout du dessin, à la fin de l'album une certaine sérénité est entrée dans le coeur de la dessinatrice.
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(NB971) Album douloureux, touchant mais qui ne correspond pas je pense à ce que nous recherchons pour la sélection.

(EM971) Mouais… ce récit de vie pourtant très mouvementé, riche en événements et en émotions sur fond de luttes passionnantes mais reléguées trop à l’arrière-plan, ça ne prend pas…en tout cas ça ne m’a pas prise... Je n’ai pas trop aimé le graphisme non plus. Je ne pense pas que cette BD puisse accrocher un public adolescent. Je dirais non pour le prix.

(MAD971) Dans cet album autobiographique, la succession d'évènements familiaux m'a semblé accumulée sans que l'auteur ne parvienne à m'en faire ressentir l'émotion...De plus, je n'aime pas le graphisme, surtout la représentation des personnages.Je ne pense pas que cet album convienne pour le prix

(IK971) Pas convaincue par cet album qui mêle pourtant approche historique et psychologique. Un beau projet cathartique mais qui ne touchera pas forcément un public adolescent. Non pour le Prix.

(SG971) Un très bel album dont j'ai apprécié à la fois le fond (de belles couleurs pastelles, un papier de bonne qualité) et la forme. L'histoire peut ouvrir sur de nombreux thèmes (réflexion sur la famille, sur l'Histoire, sur l'acte créateur par la mise en abyme de l'album). Cette B.D. peut être comprise par nos publics (collège et lycée). Seul bémol; l'évocation récurrente du suicide et des difficultés familiales de toutes sortes pourraient impressionner un peu trop nos ados.

(CL971) Sans intérêt pour le Prix.

(YR 97) pour le lycée
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