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Critique de Il_voyage


Arrive parfois dans nos mains un OLNI (objet littéraire non identifié). C'est dans cette catégorie que je range cette "Ville rousse" de Fabrice Lardreau aux Éditions Arthaud, reçu dans le cadre d'une masse critique (merci !!!).

Un petit livre de poche qui emprunte avec brio à de nombreux registres, du polar à l'humour noir, du thriller à la chronique sociale, du fantastique à la dystopie ... L'auteur nous promène dans un Lutetia quelque peu cauchemardesque, si lointain et si proche à la fois. On y parle de Grand Métro, de multinationales qui ne reculent devant rien pour parvenir à leurs fins, d'un espace de la ville qui se scinde entre privilégiés et refoulés. Toute ressemblance avec des faits ayant existé ...

Et puis un beau jour, le dérèglement arrive ... Goupil s'invite dans le monde des hommes, comme si la nature reprenait ses droits ... tant et si bien que l'Homme revient lui-même à l'état sauvage. Qu'il laisse libre cours à ses plus bas instincts, abandonnant toute convenance sociale, toute règle.

Un regard sur notre humanité donc, avec une vraie interrogation philosophique, sans apporter de réponse toute faite. On reste dans le domaine du roman. Mais de ceux qui interpellent.

Un regard sur l'homme, aussi. Christian Maupertuis, archétype du patron cannibale. Patrick Amiot, l'employé désabusé, mais dont on se sent finalement si proche. Dans ses faiblesses, ses renoncements, ses interrogations. Et finalement, on se surprend plusieurs fois, au cours de la lecture, à interroger notre propre rapport à l'autre, à la société, à la culpabilité, à la nature. le tout sans en avoir l'air, et c'est une autre des multiples qualités de cet OLNI.
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