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EAN : 9782080265890
160 pages
Editions Arthaud (04/05/2022)
3.55/5   29 notes
Résumé :
Dans une ville appelée Lutetia, Christian Maupertuis dirige une multinationale tentaculaire chargée de la construction d’un Grand Métro. En homme avisé, il n’hésite pas à s’allouer les services d’un tueur à gages pour supprimer tout obstacle à l’expansion de son empire, du militant écologiste au défenseur des droits de l’homme.
Solitaire et désabusé, Patrick Amiot exécute cette mission sans états d’âme et en toute impunité. Jusqu’au jour où les renards envah... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Fabrice Lardreau voit la vie en roux, c'est peu de le dire. A la fois couleur de la beauté, de la sensualité, voire de la sexualité mais aussi de l'ensauvagement, le roux nous enveloppe de ces différentes tonalités, depuis les reflets auburn flamboyants jusqu'au morne et monochrome sépia, dans ce livre étonnant que nous pouvons qualifier de fable.

« le ciel abandonne sa grisaille, adoptant une teinte rubigineuse qui imprègne les toitures, les façades des immeubles et la chevelure des lutéciens : la plupart d'entre nous avons des reflets auburn. Nous n'y prêtons plus attention, du reste, cette couleur étant devenue naturelle. Nous habitons la cité sépia, ensevelie sous la rouille, prisonnière d'un collier de feu ».

Une fable prenant tour à tour des allures de polar, de thriller politique, de récit écologique, de satire sociale, de conte fantastique rappelant immédiatement la métamorphose de Kafka. Voire de roman d'anticipation, grand remplacement et grand effondrement planant en effet en filigrane. Et c'est là que le bât blesse, ce petit livre, en voulant traiter de trop de thématiques, même instillées à faible dose, en dilue son message. Comme si ce livre n'avait pas réussi à trouver son genre, hésitant. C'est dommage car je l'ai trouvé agréable à lire et ce fut globalement une assez bonne surprise.

Le livre commence tambour battant avec un homme sous la douche pris au piège alors que deux tueurs l'attendent sur le palier de son appartement… Patrick Amiot, se remémore alors ce qui a bien pu le mener jusqu'à cette situation désespérée. Dans une ville appelée Lutetia (il s'agit tout simplement de Paris dans un avenir plus ou moins lointain), Christian Maupertuis dirige une multinationale chargée de la construction du Grand Métro. En homme d'affaires avisé, il balaie tout ce qui entrave ses projets et n'hésite pas à s'allouer les services d'un tueur à gages pour supprimer tout obstacle à l'expansion de son empire, du militant écologiste au défenseur des droits de l'homme.
Solitaire et désabusé, cynique avec la société et les femmes rencontrées, Patrick Amiot, qui a été l'ami d'enfance de Christian Maupertuis, exécute cette mission sans états d'âme et en toute impunité. Jusqu'au jour où les renards envahissent la ville, ensauvagent les habitants et paralysent le chantier. Objet de tous les fantasmes, objet de haine et de convoitise, cristallisant les peurs et les passions, la bête rousse provoque une véritable guerre urbaine. La capitale devient un terrain de chasse, le théâtre d'un affrontement social où l'homme et l'animal se confondent jusqu'à s'intervertir. le renard a réveillé chez les citadins leur part sauvage dont la ville les avait castrés, anesthésiés.

« On évoquait d'abord une mutation comportementale : ses liens s'étaient resserrés avec l'homme, qui avait commis l'erreur de le nourrir, de le caresser, l'intronisant animal de compagnie, Goupil n'avait plus peur de notre espèce, déchue de son statut vertical. Désormais sans crainte, il nous voyait comme des égaux et, qui sait, dans un avenir proche, peut-être comme des rivaux…Il n'hésiterait plus à se mesurer à nous, adversaire courant les rues et les souterrains, engageant une guerre des espèces à l'issue incertaine. A ce conflit larvé s'ajoutait la menace invisible : l'eau courante et la chaine alimentaire, affirmait-on, étaient souillées par des maladies que répandait le Roux ».

J'ai trouvé intéressante la façon dont l'ensauvagement progresse dans la ville, suite tout d'abord à de petites nuisances sans gravité mais qui vont s'accumulant, puis suite à des attaques de renard. Ce processus d'ensauvagement alors enclenché est bien décrit, depuis la simple méfiance en passant par la volonté de déplacer l'animal, puis de l'exterminer jusqu'à la métamorphose. le plus sauvage n'étant pas forcément celui que nous croyons. Intéressantes aussi les digressions sur le renard et notamment sa place dans la littérature, l'auteur, du moins Patrick Amiot dans le récit, prenant même la liberté de déclarer niaise l'histoire du petit Prince…

Quant à la rousseur évoquée en tout début de chronique, elle reste uniquement à but esthétique, instillant cependant une certaine ambiance étonnamment féline. C'est un aspect du livre, pourtant éminemment secondaire, qui m'a plu.

Une fable qui n'a pas réussi à trouver son genre, survolant de ce fait trop de thèmes, néanmoins bien écrite et même agréable à lire, sur le thème de l'ensauvagement, voilà un livre que je n'aurais pas lu sans masse critique. Je remercie donc chaleureusement Babélio et les éditions Artaud poche pour l'envoi de ce roman reçu dans le cadre d'une masse critique privilégiée.

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Deux tueurs sur le palier, Patrick Amiot, pris au piège sous sa douche et dans son appartement, se remémore ce qui a bien pu le mener jusqu'à cette situation désespérée ...
Qu'a-t-il pu donc bien se passer pour qu'on en arrive là ?
Pour que Paris ne soit plus Paris mais Lutetia, pour que l'ado qu'il était devienne ce tueur cynique et froid, et pour que les renards envahissent la ville ...
"La ville rousse" est un roman policier de Fabrice Lardreau, paru en 2020 aux éditions "Juilliard", et en 2022 dans sa version poche aux éditions "Arthaud".
C'est un roman policier, mais un roman policier teinté d'anticipation, de social, de fantastique même et d'écologie.
C'est un mélange finement accommodé à petites doses.
Patrick Amyot, le personnage principal qui partage la vedette avec l'ami Goupil, est aussi le narrateur puisque le récit est déroulé à la première personne du singulier.
Patrick Amyot n'est ni sympathique, ni attachant.
Par conséquent c'est l'originalité de son histoire qui accroche principalement la lectrice ou le lecteur.
Et, ce livre est bien écrit et bien construit.
L'intérêt est soutenu par une intrigue intelligente et crédible.
La lecture ne s'essouffle à aucun moment durant ces quelques 156 pages noircies par des tribulations cyniques et quelque peu amorales.
Le roman démarre de façon un peu déconcertante.
Patrick a liquidé sans vergogne Edouard Emonnet, l'écologue de la Cie pour laquelle il bosse.
Il a raccompagné jusqu'à son lit la veuve éplorée ...
Ce roman est aussi et surtout un roman d'ambiance.
Il est cerné d'une fine atmosphère d'apocalypse et du grand effondrement sur lequel plane l'ombre menaçante de maître Renard.
Il arpente désormais le monde en propriétaire.
Et, puis enfin quelqu'un a osé dire que "le petit prince" est une niaiserie détestable !
Si, si, c'est ici, écrit à la 100ème page.
Bien sûr, cette appréciation venant d'un assassin sans vergogne, ni morale, du fait, en perd un peu de sa puissance et de sa crédibilité.
Mais bon, c'est dit, c'est dit !
Merci à l'auteur, Fabrice Lardreau, pour ce bon et mystérieux moment de lecture.
Merci aux éditions "Arthaud" pour ce petit plaisir en poche.
Merci à la Masse Critique qui, une fois de plus, a joué la bonne carte avec ce livre à découvrir ...
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Arrive parfois dans nos mains un OLNI (objet littéraire non identifié). C'est dans cette catégorie que je range cette "Ville rousse" de Fabrice Lardreau aux Éditions Arthaud, reçu dans le cadre d'une masse critique (merci !!!).

Un petit livre de poche qui emprunte avec brio à de nombreux registres, du polar à l'humour noir, du thriller à la chronique sociale, du fantastique à la dystopie ... L'auteur nous promène dans un Lutetia quelque peu cauchemardesque, si lointain et si proche à la fois. On y parle de Grand Métro, de multinationales qui ne reculent devant rien pour parvenir à leurs fins, d'un espace de la ville qui se scinde entre privilégiés et refoulés. Toute ressemblance avec des faits ayant existé ...

Et puis un beau jour, le dérèglement arrive ... Goupil s'invite dans le monde des hommes, comme si la nature reprenait ses droits ... tant et si bien que l'Homme revient lui-même à l'état sauvage. Qu'il laisse libre cours à ses plus bas instincts, abandonnant toute convenance sociale, toute règle.

Un regard sur notre humanité donc, avec une vraie interrogation philosophique, sans apporter de réponse toute faite. On reste dans le domaine du roman. Mais de ceux qui interpellent.

Un regard sur l'homme, aussi. Christian Maupertuis, archétype du patron cannibale. Patrick Amiot, l'employé désabusé, mais dont on se sent finalement si proche. Dans ses faiblesses, ses renoncements, ses interrogations. Et finalement, on se surprend plusieurs fois, au cours de la lecture, à interroger notre propre rapport à l'autre, à la société, à la culpabilité, à la nature. le tout sans en avoir l'air, et c'est une autre des multiples qualités de cet OLNI.
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Lorsque Patrick Amiot retrouve Maupertuis avec qui il était à l'école, ce dernier l'embauche dans sa multinationale pour un travail bien particulier. En habitué des projets grandioses, des construction démesurées, Maupertuis construit le Grand Metro d'une ville importante nommée Lutetia et qui ressemble fortement à notre capitale française.
Oui mais voilà, la ville devient rousse, comme ces goupils qui l'envahissent, la nuit. On pense à la chanson de Reggiani « Les loups sont entrés dans Paris ». La menace est là, même si certains défendent ces mignons rouquins. Leur invasion ne fait pas l'affaire de Maupertuis qui voit ces sales bêtes envahir les tunnels du futur métro et menacer les ouvriers. C'est là que Patrick Amiot déploie ses compétences en devenant le prédateur des renards et son cynisme est total. Tout en massacrant sans état d'âme le goupil envahisseur, il flatte et embobine l'écologue amoureux du rouquin et chargé de trouver une solution alternative au problème
Avec le nombre toujours croissant de ces carnivores qui font des dégâts considérables, la ville devient rousse et vit au rythme du renard qui s'est imposé grâce à sa ruse et son adaptabilité.
L'histoire va s'accélérer et partir en vrille pour le plus grand plaisir du lecteur.
Cette dystopie teintée d'humour noir est réjouissante tout en menant la réflexion sur la cohabitation urbaine entre l'homme et l'animal sauvage.
Un grand merci à Babelio et aux éditions Arthaud poche pour cette découverte
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Le roman du renard urbain.

Polar noir, social, et fable écologique, mêlé de cynisme, de questionnement sur le futur de nos milieux de vie.

L'homme et l'animal face à face, qui est qui ? « En roux et noir, j'exilerai ma peur…en roux et noir, mes luttes mes faiblesses… »

L'histoire se déroule dans une ville nommée Lutetia. le projet de construction du Grand Métro, chantier d'envergure, semble compromis par des circonstances aux tons gris, vert et roux…

C'est Goupil qui donne le ton… Quand on arrive en viiiille… Et quand le Renard arrive en ville, ensauvagement et affrontement en perspective.

« D'habitude, le renard est plutôt méfiant, farouche, il a peur de l'homme ».

L'homme étant un loup pour l'homme, certains sont aux portes de chez Patrick Amiot, solitaire désabusé, peu scrupuleux chargé de missions particulières auprès de la Compagnie, entreprise en bâtiments dirigée par un homme d'affaires richissime, Christian Maupertuis, sans état d'âme et ne lésinant sur aucun moyen…
Alors traquenard ou traque au renard ?

Faune fauve, proies et prédateurs, ironie sarcastique. Intrigant et diffusant une ambiance malaisante.

« le Roux surpassait tout le monde, dans mon esprit, y compris le loup (…) Comment le formuler ? »

Atmosphère en « roux » libres pour ce roman découvert grâce à une masse critique privilégiée, très en dehors de sentiers battus. Alors merci beaucoup à Babelio et aux éditions Arthaud poche.

Le genre n'a pas forcément ma préférence, mais le rythme est intéressant ainsi que les sujets abordés, l'ensemble ayant capté mon attention pour une lecture fluide.
J'ai toutefois eu beaucoup de mal avec la taille de la police d'écriture, trop petit !!! Un détail, mais qui m'a fait peiner.

Par ailleurs, j'ai repensé, à la fin de ma lecture, aux animaux que l'on a pu voir durant le confinement dans les villes du monde entier, l'espace urbain extérieur alors vidé de toute présence humaine.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
... réchauffement climatique. Partout sur le Vieux Continent, on luttait contre les îlots de chaleur urbaine en plantant à tour de bras Façades végétalisées, créations de pares, coulées vertes, jardins potagers, toitures arborées, rien n'échappait au mouvement. Très en retard sur ce plan, la mairie de Lutetia, sous la pression de ses administrés, étouffant pendant les canicules chaque année plus marquées, est passée à la vitesse supérieure. Débutée sur la place de l'Hôtel-de-Ville, devenue un jardin à l'anglaise, poursuivie à l'arrière de l'opéra Garnier, sur le parvis de la gare de Lyon et autour des voies sur berge, la vague verte a submergé la capitale. On aménageait les toits, on cassait les cours des écoles, des lycées et des institutions pour gazonner, planter arbres, buis sons, plantes grimpantes et massifs de fleurs. Repeinte au cours du temps, totalement réaménagée, la tour Montparnasse
émergeait comme un buisson géant taillé au cordeau. Cernée d'une forêt luxuriante, la pyramide du Louvre, quant à elle, évoquait un édifice inca livré au regard des Conquistadors... Enfin, projet phare suscitant la fierté lutétienne: l'immeuble-pont végétalisé érigé porte Maillot, juste au-dessus du périphérique, et doté de mille arbres. J'ai visité l'endroit peu après son inauguration, à l'occasion d'une mission de surveillance: on aurait dit un bateau géant échoué au-dessus des routes. De l'intérieur, ce complexe de verre évoquait l'arche de Noé sanctifiant l'argent - dix étages de bureaux, logements, commerces, un hôtel et des restaurants. Dans les immenses patios, le long des coursives, des pins et des bouleaux, des grappes de verdure apaisant les visiteurs...
Tout cela n'est plus que décombres. Le lieu s'est volatilisé lors de l' « Effondrement », ainsi que l'a nommé l'Histoire. L'avantage des grandes tragédies, c'est qu'elles figent la mémoire : vous saurez à jamais où et avec qui vous étiez quand vous avez appris la nouvelle. En ce 21 juin, je me trouvais pour ainsi dire en bonne compagnie dans une chambre d'hôtel haut de gamme. Cynthia, vingt-cinq printemps, brune au teint mat, formes rebondies, travaillait comme hôtesse d'accueil à l'Archipel, au siège de la Compagnie. Mon rendez-vous avec le P-DG, lorsque je me m'étais présenté, l'avait apparemment impressionnée. Vous connaissez M. Maupertuis? m'avait-elle demandé avec un regard admiratif. Sérieux? Capitalisant sur le prestige, j'avais obtenu un rendez-vous le soir même. Cynthia, qui voulait devenir actrice et rêvait d'aller en Californie, pratiquait une forme de sexualité que je qualifierais de décomplexée. Rien ne la gênait, aucune pratique ne lui semblait taboue, contre-indiquée ou perverse. Un vrai bonheur.
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Tout d’abord, le nouveau contexte : la sauvagerie urbaine. Devenu ennemi public numéro un, le Roux électrisait les Lutétiens, notamment les banlieues. Objet de haine et de convoitise (sa fourrure se vendait à bon prix), il était insulté, pourchassé, traqué sans relâche. Goupil avait réveillé quelque chose chez mes concitoyens : le goût du sang, le besoin d’action, l'envie de remettre les corps en jeu. C’était une occasion inespérée, d’une certaine façon : la ville les avait castrés, anesthésiés. Lassés du béton, des centres commerciaux et des zones climatisées, ils dépérissaient. L’ennui infectait les banlieusards et, désormais, une violence illimitée semblait l'ultime remède : elle seule les sortirait du monde civilisé. ils retrouveraient leur animalité, et, par là même, un soupçon d'humanité. Qui sait ?
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L'ensauvagement a débuté sur la grande boucle où les premiers signaux sont rapidement devenus palpable. Dès la semaine suivant les attentats, des herbes adventices ont surgi à travers les fissures, les interstices et, utilisant parfois les passages les plus ténus, insoupçonnables, ont pris possession du territoire.
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Il avait tout lu sur le sujet, dévorant récits, romans et monographies, traquant le moindre article : il était incollable et m'a vite initié.
Si j'ai bien compris, le terme (sauvagine) englobe les animaux surgissant au crépuscule, oiseaux sauvages, carnassiers à fourrure comme la martre, l'hermine et, bien sûr, le renard ...
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Goupil avait réveillé quelque chose chez mes concitoyens : le goût du sang, le besoin d'action, l'envie de remettre les corps en jeu. C'était une occasion inespérée, d'une certaine façon : la ville les avait castrés, anesthésiés. Lassés du béton, des centres commerciaux et des zones climatisées, ils dépérissaient. L'ennui infectait les banlieusards et, désormais, une violence illimitée semblait l'ultime remède : elle seule restaurerait leur santé mentale, elle seule les sortirait du monde civilisé. Ils retrouveraient leur animalité, et, par là même, un soupçon d'humanité. Qui sait ?
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