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Citations sur La voie du silence : Dans la tradition des Pères du désert (32)

Le Créateur est la fois l’objet du désir d’union et de connaissance de l’âme qui s’élance vers lui et, comme Créateur, il ne peut jamais être objet de la contemplation, même en lui conférant les définitions les plus élevées et sacrées, de sa créature.
Le Dieu « objet » de la contemplation n’existe pas dans la mystique byzantine.
Dieu ne peut se soumettre à la contemplation de ses créatures. Il n’est objet ni par nature (en grec : ousia)ni en tant que connaissance.
Cette antinomie est surmontée par la voie du silence et de l’inconnaissance
(Page 24)
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Comme l’exprime le divin Denys : « C’est dans le silence en effet que l’on apprend les secrets de cette ténébreuse dont c’est trop dire que d’affirmer qu’elle brille de la plus éclatante lumière au sein de la plus noire obscurité, et que tout en demeurant elle-même parfaitement intangible et parfaitement invisible, elle emplit de splendeurs plus belles que la beauté les intelligences qui savent fermer les yeux.
(Page 36)
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L’homme, au commencement de sa vie spirituelle, non seulement ne peut discerner la personne qu’il deviendra sous la grâce, mais tout au long de son trajet, il devra s’efforcer de ne pas se définir.
Toute tentative de définition de soi, dans la quelle un homme (anthropos) se reconnaît, se détermine, est le signe de sa mort spirituelle.
Il stratifie en lui sa propre idole intérieure. Il devient comme la femme de Lot qui se retourne en arrière.
En exprimant : « Je suis », il arrête toute évolution, toute nouveauté dans son hypostase.
(Page 95)
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Selon la théologie orthodoxe de la Résurrection, dans la Résurrection en Christ, c’est la nature humaine qui retourne à son état primitif.
Selon les Pères de l’Église, la nature humaine recouvre au moment de la Résurrection son état primitif d’incorruptibilité et d’immortalité qu’elle possédait avant la chute.
(Page 180)
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Le Christ s’affirme bien comme revêtu des deux natures, corporelle (humaine) et céleste (divine), et explique que seul celui qui accède à la naissance céleste « rentre dans le règne de Dieu ».
(Page 29)
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La connaissance est charnelle, elle est une activité de la chair.
À l’opposé, l’inconnaissance (et le silence qu’elle présuppose) est spirituelle, elle est une activité de l’esprit dans l’Esprit.
La théologie de l’inconnaissable est directement puisée dans l’Évangile : « Ce qui est né chair est chair, ce qui est né de l’Esprit est esprit. » (Jn 3, 6)
Cet enseignement du Christ indique bien l’existence d’une frontière infranchissable par l’homme seul : la naissance selon la chair d’un côté et la naissance selon l’Esprit de l’autre.
(Page 27)
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L’esprit (noûs) qui se tourne vers Dieu suspend toute conception et information sur la nature des êtres ; alors il contemple Dieu sans image ni forme et il éclaircit son regard dans l’inconnaissable suprême, liée à la gloire inaccessible. Il connaît qu’il ne connaît pas, car l’objet de sa contemplation est incompréhensible.
Et pourtant il connaît dans la vérité de Celui qui est par essence et qui seul possède ce qui dépasse l’être. (Théolepte de Philadelphie)
(Page 20)
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Cette mise à mort du moi que nous admettons, bien qu’avec réticence, comme possible dans la logique du monachisme, c’est-à-dire la mise à mort de l’identité que nous recevons tous dès notre naissance au monde et à ses valeurs, - disons-le maintenant clairement -, est en réalité demandé par le Christ pour l’ensemble des chrétiens.
(Page 75)
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En réalité, il n’y a pas au moment de la prière de pensées neutres ou bonnes.
Toutes les pensées qui viennent dans la prière sont d’origine démoniaque et n’ont qu’un unique but : s’opposer au silence, condition de la prière.
(Page 184)
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La frontière du temps qui existe sur terre entre le projet et son long accomplissement n’existait pas au Paradis ; Dieu avait placé en Adam la simultanéité de l’être et de l’acte.
C’est le serpent qui introduit cette notion de projet, de différenciation entre le projet et l’acte : « Si vous mangez du fruit de l’Arbre, vous serez comme Dieu, vous connaîtrez le bien et le mal. »
La phrase du serpent introduit bien une notion de temps, et l’attente d’une réalisation après un acte, celui de manger du fruit.
C’est ici que commence pour l’homme la séparation, la division, entre l’être et l’acte.
La réalisation de ce projet précipite dans le temps déchu Adam et Ève.
(Page 108)
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