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Savage Dragon tome 8 sur 12
EAN : 9781582403366
176 pages
Image Comics (06/01/2004)
5/5   1 notes
Résumé :
Includes an appearance by Mike Mignola's Hellboy as well as the super-hero Star and the introduction of Zeek, plus Martians attacking, Chaos & Control, and more villians that you can possibly keep track of. Featuring a rambling, incoherent introduction, a sketchbook section that sheds a little light on the creative process, and Dung - you can't live without Dung!
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à A talk with God (épisodes 27 à 33). Il contient les épisodes 34 à 40 et 1/2, initialement parus en 1996/1997, écrits, dessinés et encrés par Erik Larsen, et mis en couleurs par le studio IHOC.

Ce tome commence plutôt bien pour Savage Dragon puisque la guerre des gangs pour la succession d'Overlord est achevée, et sa relation avec Sharona Jackson est clarifiée. Il est devenu immunisé aux vers de Horde. Son premier ennemi est Brainiape, un cerveau d'humain dans un corps de singe, et il reçoit l'aide d'Hellboy. Il doit quand même lutter contre une énorme créature sous-marine. Cyberface a pris la place d'Overlord et est en train d'accéder à un niveau de puissance supérieur grâce à un vampire invoqué par Abner Cadaver. Peter Klaptin est toujours porté disparu, enlevé par on ne sait qui. Rita Medermade finit par céder à l'appel de la chair. William Jonson (le flic qui porte tout le temps des lunettes de soleil) révèle une faiblesse psychologique inattendue. Star doit faire face à un conflit d'intérêt qui lui impose un choix cornélien. Savage Dragon se laisse pousser un collier de barbe. Il doit faire face aux 2 pires humiliations de sa vie (de nature scatologique) et pour couronner le tout il doit faire face à Adolph Hitler.

Dans l'introduction, Erik Larsen explique qu'il a créé Savage Dragon quand il était tout petit, qu'il lui a dessiné des aventures pendant des années (d'une qualité amateur grand débutant) et qu'il avait donc des plans à très long terme quand il a commencé la série à titre professionnel. Cela signifie aussi qu'en tant que créateur, il a une soif d'explorer différentes situations et qu'il ne se sent pas obligé de conserver un statu quo rassurant. En outre dans le tome précédent, Larsen avait retrouvé le pinacle de force créatrice (dans le genre qu'il a choisi) alimentant son récit d'un flux continu de trouvailles.

Dès le premier épisode de ce huitième recueil, le lecteur constate que Larsen n'a rien perdu de sa verve, de son inventivité, et de sa provocation de sale gosse. Mike Mignola lui a prêté son personnage Hellboy, et pour Larsen le point de jonction évident qui occasionne sa rencontre avec Savage Dragon ne peut être rien moins qu'Adolph Hitler en personne... ou presque. Larsen se délecte à reprendre un cliché éculé des films de série Z (Oh ! Mon dieu ! Ils ont sauvé le cerveau d'Hitler.) pour l'assaisonner à sa façon, aboutissant à une variation savoureuse, dans un registre humoristique irrésistible, de mauvais goût assumé. En termes de mauvais goût assumé, Larsen y va franco. Non seulement Savage Dragon est avalé par un monstre et doit se frayer un chemin pour sortir par les voies naturelles de transit (si vous n'avez pas compris, je ne vous ferai pas un dessin), mais en plus il doit se battre contre un sinistre individu appelé Dung dont le superpouvoir est de projeter un flux d'excréments en continu, encore pire qu'Heavy Flo (apparue dans le numéro 32). le résultat est aussi immonde que scatologique, dans une couleur boueuse des plus évocatrices, une provocation régressive du plus mauvais goût, et d'une grande efficacité.

Tout du long de ces 7 épisodes et demi, Erik Larsen est à fond, que ce soit dans les provocations crades, les différents registres d'humour, l'intrigue, ou les relations entre les personnages. Larsen n'est pas limité à la blague scatologique, il utilise un large registre de comiques. Il y a de l'humour très visuel (le ver se tordant par terre, avec une grimace grotesque), de la dérision référentielle (ils ont sauvé le cerveau d'Hitler), de la comédie de situation (Frank Darling découvrant Savage Dragon en train de se faire masser le dos par une asiatique), encore de la dérision référentielle (Dragon en géant écrasant des martiens sous son pied), des comportements comiques (l'hilarant manque de confiance de Rita Medermade et celui tout aussi dévastateur de William Jonson), etc. Larsen prend sa narration très au sérieux, à commencer par l'efficacité et la diversité de son humour. À plusieurs reprises, le lecteur se surprend à sourire franchement en se disant "Non, il ne va pas faire ça ?", ou "Non, je ne peux pas croire qu'il ait fait ça.".

Du point de vue de l'intrigue, Larsen n'est jamais à court d'idée ; son imagination très fertile lui permet de se renouveler sans effort apparent, avec une verve épatante. Alors que la guerre des gangs est terminée et qu'un nouveau supercriminel a pris la pègre de Chicago en main, le lecteur pourrait craindre que tout ça soit reparti pour un tour. Il n'en est rien. Larsen déjoue les attentes du lecteur en incluant à bon escient des invités (Hellboy et Mars attacks!, version cartes à collectionner) et en développant un criminel plus intelligent que la moyenne, une pléthore de supercriminels aussi variés que qu'inventifs, et des développements de relation entre les personnages savoureux et nuancés.

Erik Larsen estomaque à nouveau en mettant en scène une centaine de personnages différents, tous disposant d'un costume les rendant immédiatement identifiables, tous facilement reconnaissables d'un tome à l'autre. le lecteur retrouve ses tics graphiques habituels : taille de guêpe et grosse poitrine pour les femmes, taille de guêpe et largeur d'épaule impossible pour Savage Dragon. Il retrouve également la facilité déconcertante avec laquelle Larsen conçoit des découpages immédiatement lisibles, et des mises en scène dans lesquelles le lecteur se sent impliqué, même s'il s'agit d'une énième baston. Il tente de s'approcher du style de Mike Mignola pour la représentation d'Hellboy, sans y réussir, mais en trouvant un compromis fonctionnel entre ce style et le sien. Il réussit une représentation alliant premier degré et second degré, absolument remarquable pour les martiens. Il réussit cet amalgame alliant horreur et dérision avec la même dextérité pour le personnage de Wipple Octopus (celui qui a des tentacules qui lui sortent de l'abdomen). Il réussit avec habilité chaque dosage entre ces 2 composantes. Il y a encore un moment d'équilibre exceptionnelle lorsqu'un criminel à tête de poulet picore un ver doté de conscience, l'apogée de la dérision tout en permettant une lecture premier degré. Il y a des moments d'horreur visuelle pure (le garçon qui révèle des orbites vides lorsque les 2 antennes du monstre sont arrachées de ses yeux) et des moments de comédie pure (le comportement puéril et suffisant de KillCat).

Ce huitième tome des aventures de Savage Dragon est un pur régal du début jusqu'à la fin, mêlant superhéros, second degré, aventures, comédie, hommage à Jack Kirby, références à la culture populaire, parodie, pour une histoire de haute tenue, et un humour irrésistible. Larsen continue de se déchaîner dans Worlds at war (épisodes 41 à 46).
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