Il ne pensait plus qu'à la mort. Elle ne le quittait pas un instant le jour, hantait ses rêves la nuit. Lorsqu'il lisait les journaux, elle lui sautait aux yeux. Qu'il s'agisse d'un seul décès ou de disparitions en masse, d'un meurtre ou d'un génocide, d'une guerre, d'une famine, d'une épidémie, d'une maladie, elle l'appelait, attirait son attention. Le matin précédent, la rubrique nécrologique du Globe and Mail comptait quatre colonnes et Tom n'avait pas pu s'empêcher de lire chaque avis. On aurait dit que son cerveau tournait en rond, comme un rat en cage, pour essayer de trouver une manière de rationaliser ce qui était arrivé. Regarde tous ces décès, lui disait-il. Tout le monde meurt, alors, pourquoi en faire un drame ? Tout le monde meurt, et il faut le prendre au pied de la lettre, c'est-à-dire à chaque seconde du jour ou de la nuit. Certains meurent vieux, d'autres jeunes, mais ils meurent tous, et le fait que quelqu'un trouve une mort précoce ne change rien à l'ordre du monde. Çà n'a aucune importance parce que rien n'en a dans l'ordre du monde.
Il y a une loi de la nature - du moins de la nature humaine - qui stipule qu’on ne doit jamais, au grand jamais, se dire que les choses s’arrangent enfin, parce que le destin ne pourra pas s’empêcher, à un moment ou à un autre, de vous faire un croche-pied.
Nous semblons programmés pour chercher des réponses. Quelque chose se produit et il nous faut savoir pourquoi. Nous nous creusons la cervelle, nous essayons de suivre tel ou tel raisonnement, d'en chercher un qui puisse coller à notre cas de figure. Mais souvent, il n'y a pas de réponse, ou alors il y en a trop.
Le froid est une chose qu'on a peine à imaginer d'une façon abstraite, il faut en faire concrètement l'expérience.
On pourrait qualifier ça de technique de survie, je suppose ; ici on en a besoin en hiver. Ma vie aussi, d'ailleurs, en a besoin.
Son ton était capable de vous geler les couilles songea Tom. Ce qui expliquait peut-être pourquoi le mari n'avait pas l'air d'en avoir. C'était marrant, quand on y pensait, le nombre de types pleins aux as qui ressemblaient à des eunuques.
J'ai toujours trouvé que la Nature nous induisait en erreur en nous faisant prendre les décisions ls plus importantes de notre vie à un âge où nous sommes trop jeunes pour envisager les conséquences de nos actes.
l y a une loi de la nature - du moins de la nature humaine- qui stipule qu'on ne doit jamais, au grand jamais, se dire que les choses s'arrangent enfin, parce que le Destin ne pourra pas s'empêcher, à un moment ou à un autre, de vous faire un croche-pied.
Les villes minières perdaient leurs habitants et, dans certaines endroits, seuls les immenses chevalements en tôle ondulée dominaient le paysage. Il en reste encore quelques uns. A leur manière, ils sont magnifiques. On dirait de gigantesques dinosaures rouillés.
Comment cesser d'aimer la personne qu'on aime ?