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Un hiver long et rude, c'est la traversée dans les profondeurs d'une famille à la dérive.
La mère, Emily, passe son temps à enfanter, à s'occuper du dernier né et à délaisser tous ses autres sept enfants car seuls les nourrissons l'intéressent.
Le père, Edward, s'enferme dans un mutisme et un aveuglement sans fin, ruminant son passé et la colère qui le ronge.
Le fils aîné, Tom, trop lucide, voit, ressent, ne dit mot et dépérit peu à peu.
Enfin Megan, unique fille de cette famille délabrée, a fait tout ce qu'elle a pu, remplacer la mère, le père, la femme de ménage, elle décide de partir en Angleterre et de vivre enfin pour elle.

Cette histoire à trois voix (Edward, Tom et Megan) entre le Canada et l'Angleterre dépeint les décombres d'une famille où la survie de chacun semble dangereusement tanguer devant l'absence de Megan.

Des familles aussi décrépies, cela fait froid dans le dos. J'avais envie de les secouer ces parents aveugles et inconscients.
Ce roman questionne la responsabilité parentale, la solidarité familiale, sans sombrer dans l'horreur, c'est en effet un hiver bien long et rude quand l'amour est aux abonnés absents, que la misère s'engouffre par toutes les fissures de cette maison au Canada.
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Il y a plus de quinze jours que le chauffage collectif de notre immeuble est coupé et le printemps ne faisant pas encore son job... on se gèle ! Alors "Un hiver long et rude" était parfait pour me rappeler qu'ailleurs il peut faire bien plus froid.

Ailleurs, c'est une région du Canada... et la saison... oui d'accord, vous savez lire ! Mais quand même, c'est important, parce que l'hiver est aussi au cœur d'une famille qui va mal.
Meg, la fille... le seul véritable pilier de cette famille est parti... non, elle n'est pas morte ! ... elle est simplement partie... en avion, en Angleterre... pour faire sa vie.
Tom, son frère aîné fait une dépression suite au suicide de son meilleur ami.
La mère est indifférente à tout et à tous, sauf au dernier né.
Le père s'enferme dans son bureau et rumine son passé.
C'est une famille nombreuse... mais pas joyeuse, parce qu'en plus de jumeaux enrôlés dans la marine, il y a encore deux frères, Peter et Corey, qui se disputent constamment et l'avant-dernier, Adam, qui lui, est bien trop sage.
Trois voix, Meg, Tom et Edward le père, nous content la lente évolution du mal-être des uns et des autres.
Meg s'en sort un peu mieux à Londres.
Au détour de l'histoire je découvre un personnage qu'il me semble connaître... mais oui, c'est bien ça... c'est Luke, l’aîné des Morrison (Le choix des Morrison)... ça fait plaisir de voir qu'il s'en sort bien.
Bon c'est pas tout ça... mais vivement le dégel, ça ira mieux... ou pas ! ... à vous de voir. Moi j'ai bien aimé cet hiver là !

Ici, aujourd'hui, il fait très très beau... j'ai été voter et dans un peu plus d'un mois on se plaindra de la chaleur... et probablement du nouveau président... (pourvu qu'il n'y ait pas de e à ajouter à la fin, ça sera déjà ça) !
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"Un hiver long et rude" était dans mon pense-bête, je pense que je l'avais mis pour ma mère mais lorsque je l'ai trouvé à la médiathèque je l'ai pris sans trop m'interroger et je ne le regrette pas.
L'histoire des Cartwright se passe à Struan, village imaginaire du Canada mais dont l'auteur situe dans le Nord de l'Ontario.
Cette famille insolite et surtout dysfonctionnelle est composée d'Émily la mère qui ne se plaît qu'avec des nourrissons, d'où ces 7 enfants,
Le père Édward démissionnaire, les 7 enfants dont les deux aînés Tom et Mégane. Tout repose sur les épaules de Mégane qui décide de prendre son envol et de partir vivre à Londres.
On suit en parallèle Mégane à Londres et la famille restée dans le village de Struan. Ce roman est tristement sombre.
Pour bien en saisir la portée, il faut resituer cette histoire dans les années 60 qui explique en partie la place de la femme qui gère complètement l'intendance.
Le départ de Mégane va alors être un cataclysme, tout part à volo. le petit Adam de 4 ans se retrouve seul à se gérer. Ce petit bout nous émeut et est franchement attendrissant.
Ce roman très bien mené nous fait part du rôle parental mais aussi de son poids et de l'angoisse que cela génère.
J'ai souvent été irritée par le comportement des hommes de cette famille ainsi que par la mère, j'aurais aimé les mettre face à la réalité et leur dire de bouger leur C..
Cela ne m'a cependant pas empêché d'apprécier la lecture de ce roman qui est franchement agréable.




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Canada, région de l'Ontario, années 1960.

Nous suivons la famille Cartwright avec Edward et Emily, les parents, ainsi que leurs nombreux enfants dont Megan et Tom, les aînés et Adam le plus jeune. Emily accouche d'un nouvel enfant, le huitième. Edward est dépassé par la situation et se réfugie dans son travail. Tom, l'aîné des garçons tente de fuir la situation par tout moyen car, à la maison, tout est à l'abandon. Seule Megan, vingt-et-un ans, est là pour gérer la maison et éviter le chaos. Elle s'occupe de tout, du ménage, des courses, des repas, des soins et de l'éducation de ses jeunes frères. Emily ne sort plus de sa chambre. Son seul plaisir est de s'occuper de ses bébés, puis "démissionne". Elle ne sort plus, ne s'amuse plus, ne fréquente plus personne. Son refuge est la chambre. Celui de son mari, son bureau. Megan joue le rôle de mère dans cette famille nombreuse.

Puis, vient le jour où la jeune femme décide de prendre son envol. Une amie est partie travailler à Londres depuis quelques mois. Megan décide de la rejoindre.

Nous suivons ainsi la jeune femme dans sa découverte de l'Angleterre. Son arrivée en Europe ne se passe pas comme prévu, c'est même un peu la catastrophe. Mais Megan a beaucoup de courage et de volonté. Si elle ne retrouve finalement pas son amie, elle fera sa propre expérience en trouvant un logement et du travail.

Durant ce temps, sa famille "survit" loin d'elle, au Canada.

Le texte est écrit à trois voix et se sont successivement Edward, Tom et Megan les narrateurs. Alors qu'Edward rêve d'un ailleurs, que Tom sombre progressivement dans la déprime, Megan construit sa vie en Angleterre et s'y plaît. Alors qu'elle avait prévu de partir uniquement pour quelques semaines, son voyage sera de bien plus longue durée allant jusqu'à plusieurs années. Son retour au Canada n'est même pas envisageable. A Londres, elle s'est constituée un merveilleux cercle d'amis, se plaît dans son travail, s'épanouit. Elle est devenue un femme indépendante et libre.

"Un hiver long et rude" est une lecture de saison. Il y neige à presque toutes les pages. Il suffit de prendre un bon thé chaud, d'entrer dans l'intimité de la famille Cartwright et de se laisser guider. On retrouve alors le froid et la rudesse de la vie au bord de l'Ontario, parallèlement à l'envol de Megan dans sa nouvelle vie sur le vieux continent.

Il s'agit d'une lecture dans laquelle nous suivons divers personnages. Certains cherchent à se (re)construire, alors que d'autres tentent d'échapper à leur quotidien en rêvant d'une autre vie. Il y a des parents démissionnaires, des enfants livrés à eux-mêmes qui grandissent malgré tout.

Au sein de cette famille fragile, on assiste à l'évolution du sort de ses membres, de leurs sentiments d'abandon. Une très bonne lecture dans laquelle il est question de maternité, de place dans la famille et d'émancipation.

Superbe !


Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Les chroniques d'une famille canadienne dysfonctionnelle
*
Vous connaissez des familles qui partent à la dérive ? J'en connais peu d'une manière si intime.
Ici, dans ce roman , on entre pas à pas dans la maison d'une famille du Canada du Grand Nord.
La couverture aux couleurs douces et enneigées nous induit plus ou moins en erreur. On s'attend à de la douceur , de la quiétude, de l'harmonie. Mais c'est la rudesse et la misère affective qui prédominent. L'auteure raconte une histoire bien sombre et triste.
*
Dans les années 60-70, la grande tribu Cartwright connaît des déboires. Meg, la seule fille de la fratrie décide de partir à Londres dans l'espoir d'un avenir radieux. Le choix est difficile puisqu'elle « tient » la maisonnée d'une main de fer. Elle partie, la fragile cohésion se disloquera petit à petit et le chaos s'installera irrévocablement.
Ce roman à trois voix (Meg, Tom le frère aîné et Edward le père) oscillera tour à tour entre la dépression lente et un espoir ténu de vie. On voyagera avec eux entre le Canada hivernal si froid et Londres la ville « où l'on ne dort jamais ».
*
Les personnages ont beaucoup de charisme et de présence scénique. Je me suis attachée à tous même au plus exécrable – Edward. Un père abandonniste, égoïste, mélancolique, à la quête d'un idéal qu'il trouve dans ses livres. La mère, ne trouvant le réconfort que dans l'enfantement et le soin donné à ses nouveaux-nés et les laissant en incurie du moment où elle ne peut plus les pouponner. Tom, le fils prodigue tombant dans la dépression. Meg, la jeune femme d'un courage exemplaire, les deux frères turbulents et Adam le petit bout de chou négligé par toute la maisonnée.
*
Il ne se passe pas grand chose finalement ; des actions lentes qui illustrent l'essence même de ce long hiver.
Ici, l'auteure pointe du doigt ce qui fait la cohésion (ou le déséquilibre) familiale en parlant de la responsabilité des parents envers leurs enfants, la solidarité, l'amour filial.
J'ai trouvé que la fin méritait un peu plus de texture, j'ai ressenti un côté abrupt d'un « happy end ».
*
Quel est l'avenir de ces enfants rêvant d'une vie meilleure ? Resteront-ils s'occuper de leur parents ou partiront-ils voler de leurs propres ailes ?
Un roman bouleversant qui questionne sur la responsabilité parentale. Emouvant !
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À vingt-et-un ans Megan est le pilier de sa famille. Elle gère tout, même ses parents, brillants irresponsables, chacun à sa manière. Elle comprend grâce à son frère aîné qu'il est temps pour elle de faire sa vie, ailleurs. Elle quitte le Canada pour l'Angleterre, rejoindre une amie d'enfance, malgré les jérémiades de sa mère. Megan est plutôt rassurée car le médecin de famille a déclaré que sa mère ne devait plus avoir d'enfant, sept, cela suffit. L'arrivée en Angleterre ne ressemblera pas à l'eldorado tant souhaité et Megan logera dans une sorte de squat le temps de trouver du travail et un appartement.

Pendant ce temps, sa famille essaye de survivre dans un petit village du nord Canada où il neige et fait très froid. La mère, malgré les avertissements du médecin, accouchera de son huitième enfant en abandonnant les autres, dans la maison, sans soins. Elle va s'enfermer avec son nouveau né dans sa chambre. le père quitte la maison le plus souvent possible, préfère travailler à la banque et manger à l'extérieur avec ses propres souvenirs d'enfance qui lui gâchent la vie et l'empêchent de s'occuper de ses enfants. Tom, le fils aîné tombe dans une dépression après la mort de son meilleur ami, travaille et mange à l'extérieur aussi. Les deux adolescents et l'avant-dernier (quatre ans) se retrouvent dans une maison crasseuse, sans hygiène et surtout sans nourriture. Personne pour leur préparer un repas correct. Il y a bien une femme censée s'occuper du ménage et un peu des enfants mais elle profite de la situation et ne fait rien.

Tom va avoir un sursaut de lucidité et découvre effaré l'état de son petit frère, qui n'est jamais lavé et maigre, très maigre. Malgré tout, il n'arrive pas à parler à son père et préfère appeler Megan au secours.

Il n'est pas bon être une fille. C'est une histoire de conscience et de sentiment de culpabilité. Megan va-t-elle continuer sa propre vie prospère en Angleterre ou revenir s'occuper de ses parents irresponsables ?

À vous de le découvrir.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Pas un grand coup de coeur mais quand même pas mal. Je n'avais jamais lu de romans de cet auteur.
Il s'agit de l'histoire d'une famille canadienne dans les années 1960-1970. Il y a 3 narrateurs : Edward, le père de famille, banquier, très efficace dans son travail mais nul pour ce qui concerne sa famille. Famille très nombreuse puisqu'elle comprend 8 enfants, dont une seule fille Megan.
Celle-ci raconte à son tour une partie de l'histoire. Elle joue le rôle de mère dans la famille car Emily, la mère de famille, est toujours occupée par un nourrisson et perd peu à peu la tête. Or, Megan, à 21 ans, décide de partir vivre sa vie et elle ira passer 3 ans à Londres.
Le troisième narrateur est Tom, le fils le plus prometteur de la famille, il a commencé de brillantes études et voudrait travailler dans l'aérospatiale mais suite à un drame, il va sombrer dans une sorte de dépression qui l'empêchera d'évoluer.
Ces trois personnages sont attachants, chacun à leur façon, mais j'ai trouvé que les hommes manquaient de courage et ne se parlaient pas du tout, en revanche, Megan est un très beau personnage féminin : courageuse, volontaire et altruiste.
Pas mal, sans plus.
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Chez les Cartwrigt, tout part un peu à vau l'eau.
Meg, la seule fille sur huit enfants gérait la maisonnée.
Mais à 21 ans, elle décide de partir en Angleterre pour vivre sa vie.
La mère ne s'occupe que de son dernier nouveau-né et néglige tout le reste.
Le père, banquier se réfugie dan son bureau.
Les enfants restants se débrouillent plus ou moins bien.
Bon, ça se lit bien sûr , mais je pense que c'est le dernier Lawson que je lis.
Comme dans « L'autre côté du pont », j'ai trouvé que tout était assez convenu, trop classique.
Pas d'innovation littéraire.
Juste un roman sympathique comme en en a lu des tas depuis des années.
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Après 21 années passées à s'occuper de ses frères, Megan décide de quitter le nid familial et le froid canadien pour le bouillonnant Londres des années 60. Deux années passent et l'on retrouve Megan dans une situation favorable après avoir vécu des mois difficiles. de l'autre côté de l'Atlantique, la situation est tout autre. Edward, son père ne sait pas comment gérer cette famille très nombreuse qu'il a si souvent laissé à la charge de sa fille, et Tom le fils ainé peine à se remettre du suicide de son meilleur ami dont il s'estime responsable. Ce sont ces trois personnages que l'on va suivre au gré de leurs espoirs et desespoirs.

Bilan mitigé pour cette lecture. Après un prologue prometteur, le roman alterne entre ennui et intêret. D'un paragraphe à l'autre, l'ambiance change du tout au tout. En cela le roman est très inégal. Idem pour les personnages. J'ai préféré Edward et Meg à Tom que j'ai trouvé déprimant et peu intéressant. La fin est aussi très mauvaise. Je n'en dirais pas plus ici, mais ceux qui ont lu le roman me comprendront.
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Quel contraste entre la douceur de la couverture du livre et le coeur de son histoire si sombre !
« Un hiver long et rude » dépeint la vie de la famille Cartwright à travers Edward (le père), Tom (le fils) et Megan (la fille). Trois destinées complètement différentes qui se rejoignent dans les querelles mais aussi dans l'attachement aux siens. Tandis que Megan décide de quitter la maison familiale de Struan (Ontario) pour vivre enfin sa vie à Londres, Tom et Edward tentent de survivre à son départ.
Les paysages et l'ambiance régnant au Canada et à Londres sont très bien rendus.
La personnalité de chacun des 3 membres de cette famille déchirée et fantasque est décrite à la fois avec un réalisme qui fait froid dans le dos et une réelle tendresse.
Megan est le personnage pilier de cette chronique familiale. C'est une jeune femme forte qui sait faire face. A l'inverse, les personnages masculins de cette histoire sont perdus.
Tom a sombré dans la dépression lorsque son meilleur ami s'est suicidé et Edward ressasse le passé, s'isole de sa famille et fuit toutes ses responsabilités.
Mary Lawson dresse ici le portrait sans fard d'une famille nombreuse tourmentée dans les années 60. Pas d'action ni de rebondissements à gogo dans ce roman, juste un enchaînement de circonstances malheureuses qui surviennent avec une métronomie déconcertante.
Petit bémol : j'ai trouvé la fin du récit un peu bâclée.
« Un hiver long et rude » est une lecture qui m'a touchée et m'a donnée envie de découvrir d'autres livres de Mary Lawson.
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