Ayant entendu parler, plutôt en bien, de ce recueil de Blandine le Callet, et trouvant originale cette idée de partir d'épitaphes, je me suis lancée. Ma lecture a été agréable, mais sans plus. J'ai aimé le fait qu'elle choisissent des épitaphes de l'Antiquié à nos jours, mais j'ai trouvé que peu de ces nouvelles surprenait vraiment le lecteur. A cela s'ajoute un style d'écriture un peu trop simpliste à mon goût, et parfois maladroit. Enfin, j'ai trouvé un peu téléphoné et parfois inutile la récurrence du chien qui précède la mort, qu'on retrouve dans chaque nouvelle. le procédé est un peu "grossier", mais peut-être que ça plaira à d'autres.
Malgré ces réserves, avouons que le choix des épitaphes est assez judicieux, parfois émouvant, parfois troublant... On se promène, comme des historiens de l'intime, dans ces tranches de (fin de) vies, curieux d'en connaître l'issue, et comme toujours dans les nouvelles, légèrement angoissés de la connaître.
Elles sont, comme je l'ai déjà précisé, assez inégales, mais l'ensemble reste agréable à lire, et la dernière est bien trouvée, ce qui n'est pas toujours le cas dans les recueils de nouvelles. J'ai aimé aussi celle du mécène qui meurt dans un lieu de perdition, malgré une vie irréprochable ! Bref, un petit livre sympathique malgré ses défauts, qui plaira aux amateurs du genre, comme aux néophytes, pas avant 15/16 ans, et plus ciblé pour les adultes.
Je vous laisse méditer sur cette épitaphe de notre siècle: "Maman, tu as semé la zizanie entre tes enfants. Repose."
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