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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
1987 Gorbatchev, la Peretroïska- la restructuration-. la détente enfin entre les pays occidentaux et l' U.R.S.S .... c'est du moins la version que tout quidam espère!
Moscou,la première "foire audio", des exposants étrangers. Une splendide jeune femme à l'anglais impeccable aborde Niki Landau et lui remet un manuscrit afin qu'il le transmette sans faute à Barley Blair qui aurait du être présent mais n'est pas là . le début de l'aventure commence. Une vraie, une belle histoire d'espionnage avec les éternelles alliances anglo-saxonnes . Les britanniques apportent l'affaire bluebird,le joe, comprenez le contact , les américains l'argent. le donneur d'info est il fiable ? ses informations ne sont elles pas simplement de l'intox? Et notre Scott Barley Blair ,éditeur sur le point de faire faillite , est il celui qu'il faut pour réaliser le coup du siècle?
Une histoire parfois un peu confuse mais sans doute très proche de la réalité . Des personnages attachants ou horripilants selon mais surtout un héros atypique au coeur grand comme cela, humaniste, musicien de jazz et amoureux. Une analyse géopolitique poussée, un regard lucide et sans complaisance sur un monde de l'espionnage où fleurent bon conservatismes et idées préconçues , au final une lecture instructive .
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LA MAISON RUSSIE de JOHN LE CARRÉ
C'est la fin des années 80, Gorbatchev est au pouvoir en URSS, c'est la glasnost. Quand Niki accepta les lettres et les carnets que lui donna Katia à la foire aux livres de Moscou parce que son voisin de stand Barley n'était pas là, il n'imaginait pas à son retour à Londres qu'en donnant le paquet au foreign office il allait mettre la Maison Russie en émoi et la faire trembler sur ses bases. En bonne logique c'est Barley qui aurait dû recevoir les documents mais il était parti à Lisbonne avec sa maîtresse! Alors la maison Russie va se mettre en quête de Barley, le rapatrier à Londres et l'interroger, car le matériel contenu dans les documents s'avère explosif et personne chez les pros n'avait rien vu venir. Barley collabore, d'autant que dans sa jeunesse il avait postulé pour être un espion, mais c'est un homme bien particulier qui ne se laisse ni intimider, ni manipuler. Il va accepter de retourner à Moscou pour rencontrer l'auteur des documents et négocier avec lui, mais il y a Katia, et Barley n'est qu'un homme… le narrateur de ce récit c'est Harry, qui raconte l'histoire avec un certain détachement tout en réglant ses propres problèmes extra conjugaux!
Une lecture divertissante et intéressante, on retrouve l'espionnage selon le Carré fait d'hommes et de femmes de tous les jours pris dans des engrenages qui les dépassent, des anti James Bond.
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En 1991 avec la fin de la perestroïka il y avait de quoi s'inquiéter pour le fond de commerce de John le Carré, la fin de l'URSS serait elle la fin de l'espionnage Est – Ouest ? La Maison Russie fut la démonstration qu'un changement de régime n'efface pas les rivalités, que les vieilles habitudes reviennent au galop. L'Ouest et la nouvelle Russie avec leurs milliers de bombes nucléaires ne pouvaient pas se désintéresser des forces de l'adversaire et ramener les espions à la maison.

Barley Scott Blair éditeur anglais de deuxième zone n'est pas venu au salon littéraire de Leningrad organisé par le British Council, c'est un de ses confrères qui recevra discrètement un manuscrit à son attention. Blair dans une visite précédente avait croisé la route d'un savant soviétique pacifiste, convaincu que l'Ouest devait connaitre l'état réel de l'arsenal soviétique et que Blair pouvait être un coursier fiable. Ces carnets aboutissant à la Maison Russie l'officine anglaise en charge de l'espionnage en Russie vont provoquer un choc jusqu'à Washington. Selon cette source l'armement nucléaire russe n'est pas performant et ses missiles particulièrement imprécis.
Les conséquences de la révélation peuvent être ravageuses pour le complexe militaro-industriel américain qui ne pourra plus justifier sa course à la performance. Cette intro nous vaut un savoureux passage sur la paradoxale panique déclenchée par un adversaire qui ne fait plus peur.
Mais ces informations sont-elles sûres ? n'est-ce pas une désinformation russe ? Pour en avoir le coeur net la CIA et la maison Russie vont convaincre Blair de devenir un agent secret, puisqu'il est le seul à qui la source accepte de parler.

Voilà le diabolique point de départ d'un roman où le malheureux Blair accompagné des lecteurs va être le jouet de la machinerie des services anglais et de leurs maitres américains. le génie de la Carré est de créer des héros complexes, souvent idéalistes qui sont conscients de jouer avec le feu dans un univers sans scrupules mais qui ont envie de sauver l'honneur de l'humanité.
Blair est un éditeur dilettante, un buveur invétéré, un divorcé coureur de jupons et un joueur de saxo non sans talent mais sans la moindre qualité pour faire un agent fiable.
S'il s'est plié de bonne grâce à la formation et aux consignes de la Maison Russie, Blair n'est jamais exactement là où on l'attend, ses fantaisies, son ironie et sa capacité à tomber amoureux font que, une fois lâché à Leningrad, ses pilotes le voient comme une grenade dégoupillée.
Au-delà du suspens sur la véracité de la révélation initiale, le lecteur tremble pour Blair. Dans les romans de le Carré le naïf en prend en général pour son grade, à moins qu'il ne soit plus malin qu'on le croit et arrive à limiter la casse.

La Maison Russie n'est pas à la hauteur des très grands le Carré (L'espion qui venait du froid, La Taupe, les gens de Smiley, Un pur espion...) mais il est de haut niveau (pas mal de points communs avec Comme un collégien) et représente une passerelle avec les romans de l'après-guerre froide dans lesquels le cynisme des dirigeants est moins impitoyable, où les idéalistes ne sont pas toujours broyés par les intérêts supérieurs des états. Ce qui ne change pas c'est le portrait des hommes en gris, toujours manipulateurs, persuadés que la fin justifie les moyens mais qui finalement ne sont pas plus avancés qu'au début.
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Dans l'URSS finissante de la perestroïka , l'exfiltration d'un manuscrit met en branle la mécanique des services secrets : en effet ce texte dévoile la totale déliquescence des forces armées soviétiques qui ne sont plus un adversaire crédible sauf pour ceux qui tire profit de cet épouvantail :le complexe militaro-industriel. Une remarquable analyse des conséquences de la chute du système soviétique (et le roman est de 1989 !) ;Il y a aussi une histoire d'amour mais peu compatible avec les agissements des monstres froids .
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Mon premier le Carre ! Un livre transcrit au cinéma un pur roman d'espionnage très rythmé très bien documenté, avec du rythme un tres beau moment de lecture qui nous plonge dans l'ambiance de l'ex URSS un coté vintage tres sympa en plus.
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Espionnage, romance d'une histoire simplement humaine ou bien, seulement regard sur ce que fût une histoire se terminant avant d'avoir commencée ?
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