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sur 390 notes
J'ai découvert L'Espion qui venait du Froid en 1968, et, depuis lors, je goûte avec autant de plaisir les romans de John le Carré. Quand la Guerre Froide a pris fin je me suis demandée comment l'espionnage vers quelles cibles se tourneraient les espions. le Tailleur de Panama ou La Constance du jardinier, sur d'autres problématiques montrent que le Carré a su se renouveler.

Retour de Service revient sur l'espionnage entre services britanniques et russes. Nat, le héros a parcouru la Russie et l'Est de l'Europe, de Prague à Talinn en passant par Berlin. Proche de la cinquantaine, de retour à Londres après des missions lointaines, Nat  est un joueur de badminton de haut niveau et ce sport joue un rôle non négligeable dans sa carrière. Comme dans ses romans précédents le Carré s'intéresse au contexte géopolitique britannique avec le Brexit comme aux équilibres internationaux dominés par les personnalités de Trump et de Poutine. A la fin de chaque partie de Badminton Nat et Ed boivent des bières et Ed se lance dans des analyses politiques très critiques....



Impossible d'en dire plus sans spoiler...je ne vous raconterai pas l'intrigue. Je vous dirai seulement que tout se passe en finesse, en psychologie, sans violence inutile, sans gadgets d'espion à la James Bond mais avec beaucoup de bureaucratie. Et que vous passerez un temps agréable.
Lien : https://netsdevoyages.car.blog
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Je n'avais jamais lu John le Carré et je dois bien avouer que ce roman ne m'a pas donné envie de le découvrir davantage. Bien que ce soit un auteur reconnu dans le domaine de l'espionnage et que l'on ne peut nier qu'il s'agisse d'un expert du genre, ma lecture fut longue, vraiment très longue.
Dans un style très suranné et classieux, John le Carré nous présente le tiercé perdant : Brexit, Trump, Poutine, mais jamais il ne m'a accroché dans son analyse. Les phrases longues, trop longues (c'est une constante de cette chronique), riches en juxtapositions, ont considérablement cassé le peu de rythme existant. de même, les digressions, nombreuses m'ont achevées.
Je n'ai rien ressenti à l'endroit des personnages. Poussiéreux et tristes, ils ont manqué de lumière. Si Londres est réputée pour être une ville grise, le flegme et la classe britanique l'illumine généralement, mais pas ici.
J'ai sorti les rames et attaqué la falaise, espérant que l'intrigue me transporte, ou que l'un des personnages me fasse entrer dans cet univers. J'ai attendu, attendu et… rien n'est venu.
Certes les romans d'espionnages ne constituent pas la majorité des livres de ma bibliothèque, pour autant j'ai été séduite par d'autres auteurs du genre. Question de génération ou simplement de goût ? Dans tous les cas, je n'ai pas aimé ce roman.
Si John le Carré est un auteur mondialement connu dans le domaine, notre rencontre m'a fait l'effet d'un pétard mouillé.
Lien : https://quandophelit.com/202..
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Le narrateur, ancien chef de poste à Moscou, en pré-retraite se voit confier une mission a priori tranquille à Londres. Il profite de sa proximité avec sa femme, Prue, une avocate de gauche qu'il aime et subit les affres de sa fille, trentenaire rebelle. Il a la passion du badminton, discipline dans laquelle il excelle. Champion de son club, malgré son âge avancé, il est défié par un jeune joueur, Ed, dégingandé, timide, idéaliste, naïf, catastrophé par le Brexit, Trump et l'alliance entre ces deux monstres contre les valeurs de l'Europe. La principale collaboratrice du narrateur, Florence, jeune femme intelligente, indépendante et rugueuse, va rencontrer Ed, ce qui va provoquer un coup de foudre mutuel. le mystère entourant les activités de Ed va progressivement se disperser pour laisser apparaître une spirale infernale qui permettra un final hitchcockien.
Ce dernier livre de JLC est un régal. Un festival de finesse, d'humour et même de volupté. Un grand livre, l'un des meilleurs si ce n'est la meilleur de JLC.
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Très bon roman de John le Carré, comme souvent, j'aime beaucoup.
John le Carré nous fait pénétrer dans le milieu de l'espionnage. On y découvre une manipulation plutôt tordue.
L'histoire est bien menée, John le Carré sait construire un roman. On découvre le coup à la fin, comme il se doit dans un bon roman d'espionnage. Ses personnages sont toujours intéressants.
Il y a peu j'ai lu l'héritage des espions, sans faire de critique mais il est aussi très bien.
je lis cet auteur depuis "La taupe", je le trouve vraiment très bon.
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« Depuis vingt-cinq ans, je suis un membre actif du Secret Intelligence Service britannique. Pour les initiés, le Bureau » confie Nat le narrateur. La quarantaine bien tassée, l'espion de Sa Majesté a des perspectives de carrière bien peu palpitantes. La preuve, il est affecté au Refuge, « station annexe moribonde » placée « sous l'égide du Central Londres qui sert de dépotoir pour les transfuges sans valeur qu'on a réinsérés et les informateurs de cinquième zone qui partent en vrille ». Cette mise au placard ne l'empêche pas de pratiquer son sport favori, le badminton, en compagnie d'un certain Ed, un jeune homme impétueux et un europhile convaincu
qui crache sur Trump, Poutine et le Brexit.
Si la guerre froide a vécu, les services secrets sont toujours bien occupés par les nouvelles problématiques géopolitiques. Mais, entre obéissance à un gouvernement déliquescent, convictions personnelles, ambitions personnelles et concurrence entre les services, le MI6 est un vaste foutoir que le Carré croque avec ironie ainsi que les complots et les fake news qui minent la démocratie et se moquent de l'intérêt général.
Arrivé au Refuge, Nat découvre son adjointe, Florence, une jeune femme ambitieuse et préoccupée par la défense de sa patrie alors que tout le monde semble s'en fiche. Il la présente à son ami Ed. On imagine la suite...
Tout en dézinguant avec une bonne dose d'humour et beaucoup d'intelligence le fonctionnement opaque de nos gouvernements, celui qui fut au service du renseignement britannique dans les années 1950 et 1960 fait l'apologie des valeurs morales dans un monde cynique qui en est souvent dépourvu. Et parmi elles, il place la fidélité en amitié au-dessus de tout. Surtout de sa patrie qui ne mérite pas qu'on la défende tellement elle est corrompue et indigne.
Lien : http://papivore.net/litterat..
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Superbe histoire contee par un maitre de l'espionnage qui ne prend pas une ride année après année ! Un régal un livre sec nerveux et un vrai plaisir de rrplonger dans ces histoires !
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Une superbe leçon de renseignement, de ruse et d'éthique dans l'univers froid de la géopolitique européenne au temps du Brexit. Par un vrai maître de 88 ans.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2020/07/14/note-de-lecture-retour-de-service-john-le-carre/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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La finesse du dernier roman de John le Carré m'a beaucoup plus. Il est vrai qu'un de ses héros est comme moi, anti-Trump, anti-brexit - et ça, ça fait du bien! - et l'exprime plutôt bruyamment.

🌻Mais faut-il vraiment résumer un roman d'espionnage? Je ne le pense pas. Tout ce que je peux vous dire c'est qu'il y est question de Nat, un vétéran de l'espionnage de 47 ans, grand amateur de badminton, parlant russe et surtout d'une immense générosité. Qu'on y croise aussi, le jeune Ed, son partenaire de badminton et grand idéaliste devant l'éternel. Que les vies sportive et professionnelle de Nat vont finir par se mêler.

🌻J'ajouterai encore que j'ai éprouvé beaucoup de plaisir à lire ce Retour de service, dont l'intrigue se déroule impeccablement. Et qu'à 88 ans John le Carré n'a rien perdu de son talent!
Lien : https://www.instagram.com/bc..
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Ce cher vieux John a toujours une sacrée frite avec ses bientôt quatre-vingts dix ans. Il nous emmène dans le monde plutôt sordide des arrières cours de la géopolitique mondiale. Très actuelle avec le Brexit et les menées des Poutine, Trump et consorts… Nous sommes loin de J. Bond et de ses super nénettes !
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Un retour de service.
Un volant renvoyé à pleine vitesse sur son adversaire.
Un adversaire motivé, acharné, inspiré.
Un adversaire impressionnant, auréolé d'un halo céleste. Pour une rencontre qui semble sous le signe du destin.
Comme point de départ d'un récit écrit d'avance conté au passé.
Un adversaire dont la rencontre pourtant inopinée aura des répercussions inattendues . Incontrôlées. Incontrôlables.
Des opinions politiques bien tranchées , une colère peu maîtrisée et c'est tout le service de renseignements britanniques qui vacille.
Comme heurté de plein fouet par un volant de badminton.

Un retour de service.
Vif et rapide.
Une langue percutante et dynamique portée par la voix du narrateur.
Comme une salve de volants.
Un récit à focalisation interne, sarcastique et ironique, au parti pris résolument subjectif , qui accentue le décalage entre les mots du souvenir et les faits vécus.
A la légèreté du ton s'oppose la gravité des faits; qui se renvoient continuellement la balle, accentuant leur précision et leur complexité.

Un retour de service.
En suspension.
Dans un roman de l'attente.
Le narrateur attend.
Une affectation. Des instructions. Des informations.
Le lecteur attend.
La suite du récit. Des précisions sur une anecdote. Un évènement annoncé en amont par le narrateur.
Le lecteur plonge dans le temps de la narration. Les événements s'enchainent comme ils sont remémorés, dans une temporalité subjective, qui ne correspond pas totalement au temps de l'action.
D'une distance prise avec les personnages et le sujet de créé une connivence avec le lecteur.
Un échange s'installe entre les deux, complices.

Comme deux partenaires de double .
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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