Mondo et autres histoires

A travers huit nouvelles, au moyen du regard innocent et neuf de l'enfance, Le Clézio redonne sa place à l'homme au sein du monde et de l'univers, ni au centre, comme nos sociétés individualistes l'y placent, ni en périphérie d'un univers dont il s'est détaché, mais comme l'élément d'un ensemble immense et éblouissant.

Comme un conteur faussement naïf, mais ouvert à l'éblouissement du monde, Le Clézio met en scène des enfants qui larguent les amarres et partent à la découverte du monde. Ils s'abandonnent littéralement à lui, dans une sorte de confiance immémoriale.

Les textes sont très poétiques, d'une apparente simplicité, mais révèlent toujours une vraie profondeur. L'auteur donne à voir le monde dans sa splendeur, sa sauvagerie et son étrangeté. C'est un excellent livre, mais la narration presque uniquement descriptive en alourdit quand même beaucoup la lecture. Les enfants certes se « fondent » dans le monde qui les entoure, mais à force d'être désincarnés, le lecteur a un peu tendance à perdre l'intérêt de ces huit nouvelles qui répètent toujours les mêmes motifs. A la fois un livre d'une grande profondeur, mais d'une lecture parfois un peu harassante.