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Critique de Bill_Veuzay


Ce qui frappe, c'est l'écriture : Martine le Coz, dans Céleste, parle à chacun de nos sens. C'est un roman qu'on pourrait qualifier de pictural tant le récit est visuel et évocateur. Visuel mais pas scénarisé, comme on le voit parfois avec certains romans que l'on dirait écrits pour être adaptés sur écran : ici les scènes sont évanescentes, impressionnistes... ah ben tiens, ça tombe bien puisque l'un des principaux personnages n'est autre que Paul Huet, peintre Romantique qualifié de précurseur de l'impressionnisme... Rien que ça c'est magistral.

...Ceci dit, quand il s'agit de dépeindre un Paris en proie à une épidémie de choléra, peut-être qu'on aimerait que ces images  sensitives ne le soient pas tant, et pas si longuement évoquées (au bout de trente pages, ok Martine j'ai saisi, c'est crado ton truc on passe à autre chose ? Non ? Bon...). D'où ma demi-étoile en moins... que je ne suis même pas sûre d'assumer maintenant que j'ai refermé le livre parce qu'après tout, pourquoi se voiler la face ? Elle parvient de sa plume à transcender la condition humaine dans toute sa putrescibilité autant que dans l'expression de ses plus sublimes sentiments. Car, même si parfois elle s'efface derrière les mots que l'auteure manie avec exaltation, cela reste une histoire d'Amour, de Liberté, d'idéalisme à ce moment charnière de l'Histoire. Les personnages sont poignants, leur cri intérieur nous parvient et nous bouscule (gentiment).
Et, last but not least, j'ai adoré la mise en scène de mon très cher Dumas, entre autres grandes figures politiques, littéraires ou artistiques de l'époque.

En bref, la première partie a mis à rude épreuve mon imaginaire aseptisé (tant pis pour lui, il avait qu'à pas) mais l'ensemble est magnifique et servi par une authentique poésie.
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