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Critique de Philemont


Athshe est une planète forestière. Son nom signifie d'ailleurs aussi bien « monde » que « forêt » dans la langue indigène. Quant aux terriens, nombre d'entre eux ont pris l'habitude de l'appeler « Nouvelle-Tahiti ». Il est vrai qu'ils s'y sont comportés comme des colonialistes dès avant la création de la Ligue de tous les mondes afin d'y exploiter la vaste forêt qui la recouvre. Dans ce cadre les autochtones, des humanoïdes de petite taille et à la fourrure verte, se sont révélés constituer une main d'oeuvre docile et bon marché. du moins jusqu'à ce que les terriens dépassent les bornes et déclenchent en retour une rébellion meurtrière...

Le nom du monde est Forêt est un court roman faisant partie du cycle de l'Ekumen déjà évoqué dans ces pages. Sa thématique est sans ambiguïté ; c'est le colonialisme et ses effets dévastateurs sur le territoire occupé et ses habitants. le récit n'est pour autant pas manichéen ; au contraire, et fidèle à ses habitudes, Ursula LE GUIN propose à ses lecteurs une véritable approche anthropologique de l'univers sylvestre qu'elle imagine. Elle nous y immerge réellement en abordant tous les aspects de ce monde, de sa géographie aux moeurs des autochtones, en passant par leur cosmogonie.

Le tout est d'une pertinence et d'une actualité remarquables. LE GUIN démontre une fois de plus qu'il n'est point besoin d'une succession de scènes d'action et de rythme effréné pour capter l'intérêt du lecteur. Une belle prose et un sujet impeccablement traité suffisent. Il n'est d'ailleurs pas surprenant qu'elle ait obtenu son deuxième Prix Hugo avec ce récit (1973).
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