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Citations sur Terremer - Intégrale (32)

Le monde est vaste et étrange, [...] mais pas plus vaste et étrange que nos esprits. Penses-y de temps en temps.
[Le Vent d'ailleurs]
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Le meilleur moyen d’étudier une période historique qui n’existe pas, c’est de la raconter et de découvrir ce qui est survenu. Je crois que les historiens du monde prétendu réel usent d’une méthode assez similaire, au fond. Même si l’on assiste à un évènement historique, a-t-on la moindre chance de l’analyser – voire de se le rappeler – sans le relater sous une forme narrative ? Quant aux évènements qui, par leur position dans le temps ou l’espace, échappent à notre sphère personnelle, nous n’avons pour les connaître que les récits que nous en transmettent d’autres personnes. Après tout, le passé n’existe que dans la mémoire, qui est bien une sorte d’imagination. L’évènement est réel maintenant, or, une fois qu’il devient jadis, la continuité de son existence dépend de notre énergie et de notre honnêteté. Si on le laisse échapper à sa mémoire, seule l’imagination peut en restaurer la moindre lueur. Si on ment sur le passé, si on le force à raconter l’histoire qu’on veut l’entendre dire, il perd sa réalité, il devient factice. Transporter le passé avec nous à travers le temps dans le fourre-tout du mythe et de l’histoire représente une lourde tâche ; mais, comme dit Lao-Tseu, les sages escortent les chariots à bagages.
[Avant-propos – Contes de Terremer]
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Notre pouvoir [de sorcière] est bien chétif, on dirait, à côté du leur [...]. Mais il va en profondeur, tout en racines, pareil à un roncier ; le pouvoir du sorcier ressemble à un sapin, sans doute robuste, haut et majestueux, mais il se couchera sous l'orage, alors que rien ne peut venir à bout d'une ronce.
[Tehanu]
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Elle commençait à apprendre le poids de la liberté. C'est un lourd fardeau, et c'est pour l'esprit une charge immense et étrange à assumer. Ce n'est pas simple. Ce n'est pas un cadeau que l'on reçoit, mais un choix que l'on fait, et ce choix peut être difficile. La route monte vers la lumière ; mais le voyageur ainsi chargé risque de ne jamais atteindre le bout.
[Les Tombeaux d'Atuan]
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Et il commença à entrevoir la vérité : [...] en nommant de son propre nom l'ombre de sa mort, il s'est fait entier ; c'est-à-dire un homme qui, se connaissant dans sa totalité et dans sa vérité, ne peut être utilisé ni possédé par une puissance autre que lui-même, et dont la vie, par conséquent, n'est vécue que pour la vie elle-même, et en aucun cas au service de la destruction, de la douleur, de la haine ou des ténèbres.
[Le Sorcier de Terremer]
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C'est ça, l'art, pas vrai ? Savoir quoi dire et quand le dire. Et tout le reste n'est que silence.
[Contes de Terremer - Les Os de la terre]
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Regarde cette terre ; regarde autour de toi. Ceci est ton royaume, le royaume de la vie. Ceci est ton immortalité. Regarde les collines, les collines mortelles. Elles ne durent pas éternellement. Les collines, avec leur herbe vivante, et leurs ruisseaux qui courent... Dans le monde entier, dans tous les univers, dans toute l'immensité du temps, il n'y a rien de pareil à chacun de ces ruisseaux, surgis de la terre où nul œil ne peut les voir, et courant à travers soleil et ténèbres vers la mer. Profondes sont les sources de l'être, plus profondes que la vie, que la mort...
[L'Ultime Rivage]
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C'était là, [...] le fondement même de la sorcellerie : faire allusion à des choses formidables tout en ne disant rien, et ne rien faire du tout en faisant croire que c'était le sommet de la sagesse.
[L'Ultime Rivage]
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- [...] Mais ce n'est pas un mal que de vouloir vivre ?
- Non. Mais lorsque nous désirons acquérir du pouvoir sur la vie - une fortune inépuisable, l'invincibilité, l'immortalité -, alors ce désir devient de la cupidité. Et si la connaissance s'allie à cette cupidité, alors survient le mal. Et c'est à ce moment-là que la balance du monde penche, et que le malheur pèse lourd sur le plateau.
[L'Ultime Rivage]
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- Tu vois, Arren, qu'un acte n'est pas ce que croient les jeunes gens, comme un caillou qu'on ramasse et qu'on jette, et qui atteint son but ou le rate, et rien de plus. Quand on ramasse ce caillou, la terre est plus légère, et la main qui le prend plus lourde. Quand on le lance, le parcours des étoiles est affecté, et quand il frappe le but ou le manque, l'univers en est modifié. De chacun de nos actes dépend l'équilibre du tout.

Dans "L'Ultime Rivage".
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