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Citations sur Terremer, tome 2 : Les tombeaux d'Atuan (20)

Il lui arrivait parfois d'avoir l'impression de se souvenir. Les lieux obscurs sous la colline lui étaient si familiers qu'ils ne lui semblaient pas seulement être son domaine, mais aussi son foyer. Quand elle respirait les fumées narcotiques pour danser dans l'obscurité de la lune, sa tête se faisait légère et son corps ne lui appartenait plus ; elle dansait alors à travers les siècles, nu-pieds dans sa robe noire, et elle savait que la danse ne s'était jamais arrêtée.
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Au fil des siècles, la plupart des choses vieillissent et meurent. Très rares sont les choses précieuses qui demeurent précieuses, ou les histoires que l'on continue de raconter.
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- C'était à cause d'eux que tu pleurais - à cause de leur mort ? Mais ils sont ici, Tenar, (Arha) ici dit l'Epeurvier. (Ged)
- Comment le sait-tu ? dit- elle presque indifférente.
- Parce que, à chaque instant, depuis que j'ai posé le pied dans la caverne sous les Pierre Tombales, j'ai déployé tous mes efforts pour les apaiser, afin qu'ils ne se rendent pas compte de ma présence. J'y ai dépensé tous mes dons, consumé toute ma force. J'ai empli ces tunnels d'un réseau sans fin de sorts, sorts du sommeil, d'apaisement, de dissimulation, et cependant ils savent que je suis là, mi-conscients, mi-endormis, mi-éveillés.
Mais je suis presque à bout, épuisé par cette lutte. Ce lieu est vraiment terrible. Un homme seul n'a rien à espérer ici. Je mourais de soif, quand tu m'as donné de l'eau, mais ce n'est pas seulement l'eau qui m'a sauvé. C'est l'énergie des mains qui me la donnaient.
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Est-ce que je suis obligée d'éprouver une telle crainte, et tout le reste, envers le Dieu-Roi ? Après tout, ce n'est qu'un homme, même s'il vit à Awabath dans un immense palais de trois milles de long avec des toits en or. Il a la cinquantaine, et il est chauve. Tu peux le voir sur toutes ses statues. Et je te parie qu'il est obligé de se couper les ongles de pieds comme tout le monde. Je sais parfaitement que c'est aussi un dieu. Mais mon avis personnel, c'est qu'il sera beaucoup plus divin une fois qu'il sera mort.
(chap. "Songes et Récits")
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Des présents ! Son temple est peint de neuf chaque année, il y a sur l'autel cent kilos d'or, les lampes brûlent de l'essence de rose ! Et regarde la Salle de Trône
- les trous dans le toit, le dôme qui s'effondre, et les murs pleins de souris, de chouettes et de chauves-souris... mais de toute façon il durera plus longtemps que le Dieu-Roi et tous ses temples, et tous les rois qui viendront après lui, Il était là avant eux, et ils auront disparu il sera toujours là. Il est le centre des choses.
- Il est le centre des choses !
- Il y a ici tant de richesses; Thar m'en parle quelquefois. Assez pour remplir plus de dix fois le temple du Dieu-Roi. De l'or et des trophées offerts il y a des siècles, une centaine de générations, qui sait combien de temps ! Elles sont enfermées dans les puits et les caves, sous terre. On ne veut pas encore m'y amener, on me fait attendre et attendre. Mais je sais à quoi ça ressemble.
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Elle commençait à apprendre le poids de la liberté. C’est un pesant fardeau, et pour l’esprit une charge immense et étrange à assumer. Ce n’est point facile. Ce n’est pas un cadeau que l’on reçoit, mais un choix que l’on fait, et le choix peut être malaisé. La route est escarpée jusqu’à la lumière ; et le voyageur ainsi chargé risque de ne jamais en atteindre le bout. (p. 152, Chapitre XII, “Voyage”).
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L'enfant se releva et descendit péniblement les quatre marches. Quand elle fut en bas, les deux grandes prêtresses la revêtirent d'une robe noire, d'un capuchon et d'un manteau, et la firent à nouveau se tourner vers les degrés, la tache noire, le trône.
"Que les innommables voient l'enfant qui leur est donnée, celle-là même qui soit jamais née sans nom. Qu'ils acceptent en offrande sa vie et les années de sa vie jusqu'à sa mort, qui leur appartient aussi. Que cette offrande leur soit agréable. Qu'elles soit dévorée !"
D'autres voix, stridentes comme des trompettes, répondirent : "Elle est dévorée ! Elle est dévorée !"
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C'était le noir de lune, et les rites des ténèbres devaient s'accomplir devant le Trône Vide. Arha respira les fumées narcotiques des herbes brûlant dans de larges corbeilles de bronze devant le Trône, et dansa, solitaire, toute en noir. Elle dansa pour les esprits invisibles des morts et des non-nés et, tandis qu'elle dansait, les esprits se pressaient autour d'elle, suivant les virevoltes de ses pieds et les gestes lents et sûrs de ses bras. Elle chanta les cantiques dont nul homme ne comprenait les paroles, qu'elle avait apprises syllabe par syllabe de Thar, il y avait longtemps. Un chœur de prêtresses cachées dans l'obscurité derrière la double rangée de colonnes répétait les mots étranges après elle, et l'air dans la vaste salle en ruine était bourdonnant de voix, comme si les esprits en foule eussent répété les cantiques à l'infini.
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La question est toujours la même , avec un dragon : va-t-il vous parler, ou vous manger ?
(chap. "Le Grand Trésor")
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Elle commençait à apprendre le poids de la liberté. C'est un lourd fardeau, et c'est pour l'esprit une charge immense et étrange à assumer.
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