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3,95

sur 166 notes
Un livre que j'ai trouvé profondément ennuyeux. Je l'ai abandonné dès la quarantième page. Et encore, je me suis vraiment forcé pour y parvenir, espérant trouver un vague intérêt dans l'histoire de Tenar, cette petite fille appelée à devenir une grande prêtresse des mortels tombeaux d'Atuan ( au sens propre comme au sens figuré).
L'histoire est d'une lenteur exaspérante. On se traine ! Mais on se traine… Et puis, le style poétique et doux d'Ursula le Guin vient se heurter à la cruauté des personnages de cette histoire… Une histoire passablement emberlificotée, soit dit en passant…
Quelle déception ! Où sont passées la poésie et la bienveillance du premier tome du cycle de Terremer ? Où est passé Ged, notre magicien poursuivi sans relâche par son ombre, qui communiait avec le vent, les oiseaux, les arbres, et distribuait tout autour de lui joie et bonheur ?
Il me faudra un peu de temps avant d'oser ouvrir un nouveau livre de Madame le Guin.

Challenge 2017 Ursula le Guin / Poul Anderson
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"Que les Innommables voient l'enfant qui leur est donnée, celle-là même qui toujours renaît sans nom. Qu'ils acceptent en offrande sa vie (...)."

Tenar n'a que cinq ans lorsqu'elle est arrachée à sa famille pour devenir la nouvelle grande prêtresse des Tombeaux d'Atuan. Vouée au service de Puissances obscures, dites les Innommables, son existence apparaît dès lors toute tracée mais une rencontre inattendue va venir bousculer l'ordre établi.

*

Avec ce second tome d'une tonalité plus sombre, Ursula le Guin confirme son talent de conteuse, qui sait transporter, captiver, émerveiller, toucher, faire s'interroger mais aussi, je le découvre, surprendre le lecteur en prenant le contre-pied de ses attentes.

Si précédemment, ce dernier accompagnait Ged dans l'apprentissage de son pouvoir et plus largement de la vie, il fait ici la connaissance d'un nouveau personnage tenant le rôle principal. Reconnue comme la réincarnation d'Arha la Dévorée,  prêtresse et gardienne des Tombeaux d'Atuan, Tenar s'est  vue dépossédée de son identité et de sa liberté, conditionnée dès l'enfance à se plier aux exigences d'un culte qui sombre peu à peu dans l'oubli. Suivant sa formation ainsi que son évolution (par ellipse), le lecteur sera témoin de ses luttes intérieures et de ses prises de décisions - long chemin vers l'émancipation. le contact avec l'Autre, porte ouverte sur le monde extérieur, sera un catalyseur.

"Il avait fait de la lumière là où là lumière était proscrite (...)"

"Elle commençait à apprendre le poids de la liberté. (...) Ce n'est pas un cadeau que l'on reçoit mais un choix que l'on fait (...).

*

Ceux qui, comme moi, avaient apprécié voguer d'île en île, de mer en mer, cheveux aux vents, ces lecteurs-là, risquent de se sentir désappointés. Se déroulant en grande partie dans les méandres mortifères d'un labyrinthe souterrain, le roman prend la forme d'un huis-clos étouffant où le temps semble s'étirer à l'infini.

Toutefois, en s'ancrant en Terres Kargades, l'histoire dévoile une autre facette de Terremer et de ses habitants. Enrichi du regard ethnologique de l'auteure, cet univers créé de toutes pièces continue de me fasciner et je n'ai qu'une envie, poursuivre son exploration. En route pour le tome suivant! 

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J'étais sorti du premier tome un brin mitigé, mais là j'adhère à fond !

Le décor, et l'ambiance qui y règne, n'ont rien à voir. Derrière ce « mur autour du Lieu » j'ai éprouvé la même sensation que dans un huis clos étouffant. Un désert, des tombeaux ancestraux et inquiétants, quelques eunuques et quelques prêtresses, c'est tout. A travers le point de vue de Arha, la jeune prêtresse « dévorée » par les Innommables, j'ai senti peser le silence, l'obscurité profonde de l'En-dessous des tombeaux, l'ennui qu'elle éprouve aussi. Les émotions des personnages sont assourdies, filtrées de leurs hautes fréquences, si bien que lorsqu'éclate l'éclat d'un rire j'ai eu l'impression de trop m'approcher d'une enceinte lâchant ses décibels.
Il est supposé à un moment que les Puissances Anciennes éteignent l'esprit et rendent fou. Je crois qu'un tel lieu n'a pas besoin de faire appel à une quelconque magie pour briser les esprits. Cela se comprendrait psychanalytiquement. Mais on est dans un récit de fantasy et la cause se doit être du domaine du fantastique.

J'ai été ravi de revoir Épervier. Mais cette fois ce n'est plus qu'à travers les yeux de Arha, puis de Ténar, qu'il apparaît. Il m'a donné l'impression d'un homme grand par sa sagesse et sa sérénité, puissant et pourtant vulnérable, loin des tourments qui le caractérisaient dans le tome 1. Il est plus âgé ici, certes, mais peut-être les éprouvait-il encore, qui peut le savoir ? Pas notre jeune héroïne chez qui il provoque un choc disruptif. J'ai supposé qu'elle découvrait en lui le père qu'elle n'avait pas vraiment eu, qu'il brisait en elle les barrages qui retenaient la petite fille apeurée qui a besoin d'un protecteur et d'un guide. Elle supporte mal l'idée qu'il sera obligé de la quitter, c'est une sensation proche de la trahison. La transition de la prêtresse dévorée à la jeune fille libre est lente, l'inertie des années d'éducation, de Destin inéluctable, est énorme.

Terremer se dévoile un peu plus : les terres Kargues avec leurs habitants à la peau étonnamment blanche et leur Dieu-Roi, mais aussi le passé avec l'histoire de Erreth-Akbe et de son anneau magique. Après le tour d'horizon du premier tome, on zoome sur quelques lieux et quelques temps. Je suis ravi de cette évolution. J'espère que, par la suite, les Contes de Terremer apporteront quelques autre petites touches pour affiner le dessin, comme Les chroniques de Majipoor avaient pu le faire après le château de lord Valentin de Robert Silverberg.

La collaboration est mise en avant et cela fait plaisir de laisser tomber l'esprit de compétition. Aussi fort que l'on soit, on a besoin d'autrui pour atteindre son but. Une sorte de paraphrase de Jean de la Fontaine dans le lion et le rat.

Ursula K. le Guin signe donc une suite bonifiant son premier jet, même si dans sa postface elle dit n'avoir pas prévu au départ de continuer son récit. Son élégante écriture est faite pour pénétrer les âmes des personnages. J'espère qu'elle continuera à me surprendre par la suite.
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La lecture du deuxième tome du cycle de Terremer surprend beaucoup au début : le protagoniste n'est pas le sorcier du premier tome, mais une jeune fille choisie pour devenir « l'Unique Prêtresse » d'une religion ancestrale, et le cadre abandonne les îles de Terremer pour se concentrer dans un « Lieu » désertique, habité seulement par des femmes, des eunuques et des esclaves dont la vie monotone est consacrée aux Innommables.

Ce court roman, à la prose recherchée, prend son temps pour évoquer la jeunesse et surtout le conditionnement religieux d'une fillette désignée pour réincarner une Prêtresse selon une tradition séculaire. L'auteure en profite pour esquisser un autre peuple de son univers, où la sorcellerie est absente, mais où la religion est prégnante. Elle décrit bien les anciens mythes et secrets jalousement conservés de génération en génération, jusqu'à ce que la signification se perde. Les individus n'ont plus de liberté et se conforment aux rôles qui leur ont été assignés, et aucun d'eux ne songe à s'en libérer.

Pourtant, les forces politiques de la région ont évolué, et la religion des Innommables a perdu son pouvoir face aux dirigeants. Malgré tout, l'Unique Prêtresse continue à vivre selon des règles ancestrales.

Un jour, l'Unique Prêtresse va découvrir un intrus dans son sanctuaire, et cet événement impensable dans sa vie si bien huilée remettra en cause ses convictions les plus profondes.

Gardienne des Tombeaux d'Atuan, ces cavernes sombres et oppressantes qui l'enferment dans un carcan, Unique Prêtresse dans un lieu aux allures de huis clos coupé de l'extérieur, le monde lui est inconnu. Ce récit est celui de l'emprise d'une religion qui a perdu son sens, et du chemin difficile de l'héroïne pour découvrir qui elle est.
Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Deuxième incursion dans l'archipel de Terremer, après un premier opus très satisfaisant. Une suite qui se veut indépendante, mais où l'on aura le plaisir de retrouver quelques noms déjà connus.

Direction les îles Kargues ce coup-ci. Un récit scindé en deux parties, où la première consiste principalement à nous mettre dans l'ambiance. Une ambiance très sombre d'ailleurs, plus que dans le précédent volet, dans laquelle le lecteur évoluera en faisant la connaissance de Tenar et du culte des Innommables.
Cette jeune fille, arrachée très tôt à sa famille, est considérée comme la réincarnation de la Prêtresse des Tombeaux, seule autorisée à connaître et parcourir le labyrinthe du même nom. Un lieu chargé de malédictions, composé de salles étranges aux noms flippants, aux règles bien strictes et aux châtiments bien moyen-ageux. Bref, un endroit idéal pour le développement et l'équilibre des enfants.
L'arrivée d'un étranger, un sorcier des Terres du Centre qui plus est, va semer le désordre dans la tête de Tenar, et sera le point de départ d'une seconde partie un peu plus rythmée.

Le Guin nous remet une très bonne copie, conservant cette atmosphère mystérieuse du tome précédent, mais en y accentuant le côté occulte, notamment dans une première partie étouffante.
On notera également comme similitude le traitement des personnages, les principaux très réussis, et des secondaires un peu lisses. Quelques longueurs à déplorer, mais rien de rédhibitoire, la seconde partie nous les fera oublier.
Hâte de poursuivre la visite de Terremer, et de découvrir quelles autres étrangetés ses îles nous réservent. Go L'Ultime Rivage maintenant.
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Elle est très coquine dame Ursula le Guin quand même ! Elle ne cesse de me surprendre !

Je ne vais pas prétendre que j'ai adoré ce second opus, car ce n'est pas le cas, mais il a le mérite de m'avoir étonnée.

Lorsque je l'ai commencé, je m'attendais à retrouver Ged dans de nouvelles aventures (je ne regarde pas la 4ème). Que nenni ! Nous faisons ici la connaissance de Tenar, petite fille qui vit sur Atuan et qui est destinée à devenir Arha, la grande prêtresse des Tombeaux d'Atuan et nous allons la suivre tout au long de son apprentissage. Que les fans de Ged se rassurent, l'auteure va nous faire quelques petits clins d'oeil qui nous rappelleront à son bon souvenir...

Qui dit «Tombeaux», dit obscurité, oppression, claustrophobie... C'est bien ce qui se passe pour une bonne partie du livre. En tout cas, c'est comme cela que je l'ai ressenti. Fini les grands espaces comme dans le 1er tome ! Cette fois-ci, Arha nous promène de tunnels en galeries et autres salles obscures. Et la plume, toujours aussi exquise de l'auteure, nous immerge dans une ambiance relativement sombre et étouffante et où le temps semble mettre du temps à s'écouler.

C'est peut-être la raison pour laquelle j'ai trouvé le rythme un peu mou sur la première partie du livre. Ce n'était sans doute pas ce que j'attendais, inconsciemment, et j'ai perdu un peu d'enthousiasme... Heureusement, cela ne dure pas, des rebondissements surviennent enfin, des liens avec le premier tome émergent, tous les éléments s'imbriquent et se dévoilent sous un nouvel angle.

L'univers des croyances, religieuses ou pas, est l'un des principaux sujets traités dans cet opus. On observe l'impact négatif de rituels archaïques lorsque la manipulation s'opère dès le plus jeune âge sur les esprits, et lorsqu'on les isole de la connaissance. Mais on voit aussi la force lumineuse de la confiance et de l'entraide qui dépasse ces ténèbres.

Cette lecture terminée, je ne pense qu' à poursuivre l'aventure à Terremer !

Lu dans le cadre du challenge «Une année avec... Ursula le Guin et Poul Anderson (2017)»
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J'aime Ursula le Guin et je ne m'en cache pas.
Aussi, je dois avouer que c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé l'univers de Terreremer dans ce deuxième tome intitulé Les tombeaux d'Atuan.
Enfin, le même univers, c'est vite dit....Alors que tout n'était que océans, mers, voyages maritimes pour suivre les aventures de Ged, ici, on se retrouve dans un tout autre univers.
Ici, pas de lumière, l'histoire se déroule dans un monde sombre, sinistre , souterrain.
D'ailleurs, c'est cet endroit qui va servir de décor dans les trois quarts du roman. Cette fois ci, c'est une toute jeune fille qui est le personnage principal de cette histoire. Arrachée toute jeune à sa famille sous prétexte qu'elle est la réincarnation de la Prêtresse des Tombeaux, Tenar va jusqu'à perdre son nom et être rebaptisée Arha. Elle va grandir dans un lieu sacré, entourée d'autres prêtresses , de novices et d'eunuques. C'est elle qui va devenir la seule et unique responsable des tombeaux et surtout de tout ce qui concerne les souterrains en dessous de ces tombeaux...
Mais un jour, son petit monde et ses certitudes vont s'effriter car elle découvre qu'un inconnu s'est introduit - sacrilège- dans ce monde dont elle croyait être la seule à pouvoir accéder...
Une fois de plus, j'ai été sous le charme de l'écriture de dame Ursula. Elle a un talent indéniable pour créer des univers uniques en leur genre et surtout quelle belle écriture. Elle a un style poétique très agréable à lire, et je reconnais que j'ai beaucoup aimé cette histoire et son héroïne, Tenar, si attachante dans sa solitude.

Challenge Poul Anderson / Ursula le Guin
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Le premier Ursula le Guin où je ne me suis pas enflammé dès les premières pages. le démarrage est ici un peu long, la moitié du roman est consacré à la description de la vie sur le site du tombeau d'Atuan, avec ses règles, rituels... le tout est décrit avec la rigueur d'un sociologue ou anthropologue et c'est ce qui la caractérise et qui participe à son talent si particulier et qui rend si originales ses oeuvres.
Mais l'action à proprement parler ne débute qu'au milieu du roman et là tout s'embale, ça valait le coup d'être patient. J'aime le soin qu'Ursula le Guin donne au caractère des ses personnages, à nous faire comprendre leur comportement, et aussi celui quelle apporte à la description des lieus, j'ai eu du plaisir à me perdre dans le labyrinthe, mais jamais on ne se perd dans la compréhension de son univers fantastique où chaque élément y trouve une place bien précise, sa raison d'être, et les rapports entre les humains, sociaux ou individuels, si judicieusement posés, imaginés et décrits procurent une assise solide à l'intrigue.
Et en plus elle le fait avec une écriture belle et poétique...
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«Ce n'est pas leur domaine après tout. C'est le tien. Elles sont en danger quand elles pénètrent. Il n'est pas de mortel qui ne craigne les Innommables. Elles avaient peur d'aller dans ces endroits obscurs, peur d'être dévorées.»

Encore une fois, je suis enthousiasmée. Ursula Le Guin sait te conquérir avec sa plume poétique, imagée et magique. Elle réussit très bien à créer une histoire où elle fait rêver le lecteur. Elle parvient à nouveau à démontrer son talent de conteuse, à travers ce récit.

Envoûtant, Troublant, Ensorcellement

Au fil des pages, je suis enchantée de découvrir des contrées in-
connues. Je suis ravie de faire connaissance avec l'héroïne du nom d'Arha. On la suit dans son quotidien jusqu'à ce qu'elle devienne Prêtresse.
Lorsque Ged s'introduit sous ses terres, il commet un crime impar-donnable. C'est alors qu'il devient prisonnier et son sort est dans les mains d'Arha.
Au cours des discussions, Arha est déstabilisée et il la confronte dans ses valeurs. Elle doit alors prendre une décision envers et contre tous : «Est-ce qu'elle doit faire son devoir ou elle peut écouter son coeur ?»

«Tu es pareille à une lanterne couverte, cachée en un lieu sombre. Pourtant, la lumière luit, ils n'ont pas pu l'éteindre. Ils ne sont point parvenus à te cacher.»

Le livre «Les tombeaux d'Atuan» : on va à la rencontre de deux héros : Arha et Ged. Pour comprendre Ged, il faut avoir lu le premier tome : «Le sorcier de Terremer».

C'est un récit d'aventures où tu te sens interpellé. L'auteure parvient à t'émerveiller et à te faire retrouver ton coeur d'enfant. Elle possède une écriture magnifique, elle déborde d'imagination et elle décrit merveilleusement bien ce cadre enchanteur.
De plus, je constate que l'héroïne se démarque, elle est attachante. Elle m'a ému par sa personnalité vive, elle est à la fois secrète et audacieuse. Malgré les influences, elle n'a pas perdu sa flamme et elle a cru en ses propres convictions. C'est grâce à cela, qu'elle survit dans ce climat froid et sévère.

«Vivre, être au monde, était une chose beaucoup plus étrange et formidable qu'elle l'avait jamais rêvé. La splendeur céleste effleura sa chevelure poussiéreuse, et transforma un instant le petit chardon en or.»

Pour terminer, c'est une lecture qui se lit facilement et c'est un immense plaisir à lire. Je peux donner trois qualificatifs qui résument bien : Pouvoir, Secrets, Ténèbres.
Ursula Le Guin est une auteure qu'il faut découvrir. Elle sait écrire l'art, elle dépeint avec des proses bien à elle la beauté de la nature, la facette du monde et l'amour universel. La magie vit, coule et vibre, et elle prend un sens bien à elle, au coeur des personnages. Et nous, est-ce qu'on y croit encore dans notre coeur d'adulte ?

«Je vois que la magie ne sert pas seulement pour les grandes choses.»

P.S Vous pouvez aller voir la critique de Bernacho, avec qui j'ai partagé cette lecture.
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Deuxième tome du cycle de Terremer, ce roman a pour cadre une des îles du pays Kargues. le personnage principal n'est plus Ged, même s'il tient un rôle important dans le roman, mais son apparition ne se fait pas tout de suite. Nous commençons le récit avec Tenar, une petite fille, qui sera arraché à sa famille lorsqu'elle aura 6 ans pour être formée en vue devenir la prêtresse des tombeaux d'Atuan. Nous suivons quelques étapes de cette formation, puis son entrée en fonction en tant que prêtresse suprême à l'adolescence. Elle mène une vie triste et solitaire, dans un environnement austère, et passe beaucoup de temps sous terre, dans son royaume ou personne n'est censé la suivre. Tombeaux, caverne, et labyrinthe qui cache dans certaines de ses salles poussiéreuses des fabuleux trésors, déposés là depuis des siècles, avant que les puissances qui habitent les lieux n'aient été quelques peu oubliés, remplacées parmi les hommes par le Dieu-Roi, tel est son royaume. Un jour, Tenar découvre qu'un homme a pénétré dans le domaine souterrain dont elle a la responsabilité. Elle comprend qu'il ne peut s'agir que d'un sorcier, venu dérober quelque chose dans le trésor. Elle l'emprisonne, mais au lieu de l'exécuter, elle échange avec lui, se livrant à une sorte de jeu, par moments cruel, mais qui l'attache de plus en plus à son prisonnier, et qui remet en cause ce qu'elle considérait jusqu'à présent comme son destin.

J'ai trouvé ce volume plus réussi que le premier, moins démonstratif. J'en ai presque regretté d'avoir lu la postface de l'auteure, dans laquelle elle explicite trop ses intentions, prive le livre d'une part d'ombre, nécessaire à un ouvrage ambitieux sur le plan littéraire. Mais le roman est sans conteste très réussi, donne une autre vision de la fantasy.

Recommandable.
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