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Ce premier roman de Sébastien le Jean débute par la découverte du cadavre d'un PDG, géant de l'industrie automobile, assassiné dans une résidence située en région parisienne, dans un bunker hautement sécurisé, conçu pour survivre à l'éventuelle fin du monde. La mort d'un riche industriel ne laissant pas le procureur de la république indifférent, ce dernier charge le commandant de police, Ronan Sénéchal, de résoudre cette affaire au plus vite.

En parallèle, près de Lyon, un pêcheur découvre le corps d'un jeune youtubeur réputé pour sa chaîne dédiée au survivalisme…une autre manière de se préparer à la fin du monde. C'est le capitaine Irina Kowalski qui doit tenter d'élucider le meurtre de ce militant écologiste jeté dans un étang après avoir été torturé.

Sébastien le Jean propose donc deux enquêtes policières qui se rejoignent au fil des pages car il y a effectivement un lien entre ce gros bonnet à la tête d'une industrie particulièrement polluante qui contribue à détruire la planète et ce jeune influenceur prêt à tout pour la sauver. S'ils anticipent tous les deux « le grand effondrement » à venir, le milliardaire prévoyait un bunker luxueux pour s'en sortir, tandis que l'autre s'entraînait à la survie en milieu hostile. Tous deux se sont malheureusement effondrés avant la planète…

Aux manettes de ces deux enquêtes qui tiennent le lecteur en haleine, l'auteur propose deux enquêteurs cabossés par la vie, l'un remontant lentement la pente grâce à sa femme et à la naissance de son fils, l'autre à deux doigts de remettre sa démission pour raisons médicales. Passant de l'un à l'autre, l'auteur parvient à entretenir un suspense parfaitement rythmé.

Mais le plus grand attrait de ce polar sont les thématiques environnementales développées en arrière-plan. Il y a d'une part ce dérèglement climatique particulièrement d'actualité, qui fait froid dans le dos, mais également les dérives des mouvements écologistes radicaux, le tout engendrant une société qui s'effrite progressivement en surfant sur une vague de peur… Un environnement certes fictif, mais perturbant et invitant à la réflexion tellement il se rapproche de la réalité.

Malgré une fin légèrement invraisemblable, Sébastien le Jean livre un premier roman efficace, qui tient en haleine, tout en proposant un contexte écologique qui fait froid dans le dos et vous incitera probablement à aller acheter un stock de boîte de conserves et de bidons d'eau… juste au cas où…
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Un roman noir qui démarre sur les chapeaux de roue ! Près de Paris un PDG du CAC 40 a été assassiné dans un endroit improbable : dans son appartement du bunker sous-terrain édifié pour résister à tous les dérèglements climatiques ou attaques nucléaires ! Un message a été tracé au cutter sur son dos !

En parallèle près de Lyon, le corps d'un jeune homme, militant écologiste, est découvert par hasard dans un étang. Quel rapport entre un pollueur à grande échelle et un écologiste ? le survivalisme....

Deux enquêtes de police qui se rejoignent pour n'en former qu'une avec des inspecteurs aguerris et pas franchement épargnés par la vie. Je ne peux pas en dire plus afin de ne pas dévoiler ce qui fait l'essence de ce roman !

Le survivalisme américain s'est exporté en France mâtiné de manipulation par des personnes prêtes à tous pour se remplir les poches ! Jusque-là tout allait bien pour moi, l'auteur a su développer sur le dérèglement climatique, sur les nantis qui se donnent les moyens de continuer à vivre comme ils le désirent et surtout à continuer à le faire après la fin du monde que l'on connait. Une société développerait même des moyens de contrôler le climat.

En dehors de la filière survivaliste dont il parle, il a nommé aussi deux autres mouvements “Human Voluntary Extinction Movement” et “Church of Euthanasia”, beaucoup plus directifs et “solution finale”.

Une fois les premiers indices découverts je pensais que l'histoire allait relancer la machine sur le survivalisme ainsi que sur les événements créés par ces deux mouvements mais elle s'est transformée en règlement de compte individuel ! le “méchant”, l'exécuteur des basses oeuvres, s'est attaqué au policier parisien et à sa famille, donnant une toute autre tournure au roman.

Ça m'a semblé totalement déplacé car l'auteur a passé pas mal de temps à expliquer que tous ces événements étaient prévus depuis longtemps et avaient coûté des millions de dollars. Comment un élément, fiable au demeurant, d'une machine au rouage aussi complexe mettrait-il tout en danger pour faire souffrir un seul homme ??? Pas crédible pour deux ronds ! Il y avait d'autres moyens pour arriver à ce que le flic hors normes réussisse à arrêter la catastrophe qui se profilait !

J'ai fini la lecture un peu dépitée par cette faiblesse scénaristique mais sans regret malgré tout !

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« le grand effondrement » est un polar de facture classique exploitant l'ère du temps en plaçant son intrigue au coeur d'un mouvement survivaliste.

Si le style de le Jean est efficace, les personnages sont en revanche bien peu originaux, entre un flic radicalisé parce qu'on s'en est pris à sa famille et sa collègue fille perdue lesbienne de surcroit.

Face à eux, une organisation secrète, mélange de groupuscules nazis dirigés par un tueur d'élite psychopathe et de milliardaires mégalomanes.

Sous un vernis de modernisme, rien de bien neuf donc sous le ciel « sombre » du polar.
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Commandant de police, Ronan Sénéchal a connu des moments difficiles, il a eu des zones d'ombre, a souffert, a dérivé et semble s'en être enfin sorti. Il est heureux avec sa femme Nathalie et vient d'être papa d'un petit Gaspard. le bonheur enfin pour cet homme ? Il vient à peine de faire connaissance avec son petit bout, il est encore sous le coup d'émotions contradictoires : la souffrance de son épouse et le plaisir d'être père et voilà que son téléphone sonne…. Son adjoint l'appelle et lui dit qu'il l'attend. le procureur de la république a demandé qu'il soit en charge d'une enquête sur le meurtre d'un PDG. Plutôt connu, il vient d'être retrouvé dans des conditions particulières. Ronan n'a pas envie mais c'est ainsi, le devoir l'appelle.
Il va prendre à coeur cette nouvelle mission. Au risque d'être déstabilisé dans son quotidien mais surtout dans ses convictions. Va-t-il renouer avec ses vieux démons, en trouver de nouveaux ? Se perdre et mettre son couple en danger ? L'affaire sur laquelle il doit faire des investigations est particulièrement bizarre. le PDG a été assassiné dans un lieu hautement sécurisé, en région parisienne, où il se croyait à l'abri et prêt pour « le grand effondrement », cette éventuelle fin du monde où seuls ceux qui sont préparés (moralement, matériellement, physiquement) s'en sortiront. Que s'est-il passé ? Qui l'a tué et pourquoi, que revendique cette personne ?
Pratiquement en même temps, à Lyon, un jeune youtubeur, connu pour sa chaîne consacrée au survivalisme et à la défense de l'environnement est retrouvé noyé dans un étang. Il a été torturé. C'est au capitaine Irina Kowalski que sont confiées les recherches pour comprendre ce qui est arrivé au jeune homme.
Y-a-t-il un lien entre les deux affaires ? Aucune raison, les deux villes ne sont pas proches, les deux hommes encore moins … Et pourtant, le premier avec une activité professionnelle proche des voitures, « polluait » et le second, même radicalisé, voulait sauver la planète… Un même meurtrier, un clan, rien à voir ?
Avec une écriture nerveuse et musclée, sans temps mort, l'auteur nous entraîne dans un univers pas si fictif que ça. Tout au long de ce roman, on rencontre des personnages dont on se dit souvent « tiens, ça me fait penser à … » et on se dit « et si ? … » brrrr
J'ai envie d'écrire « même si on n'en est pas encore là », méfions-nous des dérives, des peurs fabriquées, des excès, des discours tout faits, écoutons mais renseignons-nous auprès des bonnes personnes et croyons encore en l'homme. Tout n'est pas mauvais en lui.
Les thématiques abordées dans ce récit sont d'actualité et c'est sans doute pour ça que le contenu nous frappe de plein fouet. le style rapide, fluide, le propos addictif, tout cela capte rapidement l'attention du lecteur. Et une fois accroché, on n'a plus envie de laisser le livre !
J'ai trouvé cette lecture captivante tant sur le fond que la forme. Les protagonistes ont de l'épaisseur, notamment les policiers. J'ai tout à fait compris les réactions de Ronan et d'irina face à ce qu'ils découvrent, face à ce qu'ils vivent. Leurs choix ne sont pas si étonnants que ça. Il y a un côté plutôt réaliste dans tout ce que l'on lit.
Un auteur à suivre et un recueil à découvrir !

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Un PDG est sauvagement assassiné dans son bunker souterrain anti-nucléaire destiné à le protéger du "grand effondrement". Il porte un message gravé au cutter sur le dos. le commandant de police Renan Sénéchal est appelé alors qu'il vient tout juste d'être papa, et se charge de l'enquête. En parallèle, le corps d'un militant écologiste et survivaliste est retrouvé dans un étang près de Lyon. Irina Kowalski, désabusée et prête à démissionner, entame les procédures. A priori rien ne semble relier les deux affaires, sauf la question de l'environnement et du dérèglement climatique... Sénéchal découvre le mouvement survivaliste et les théories sur la catastrophe à venir, qui conduisent certains à se construire des abris pour, selon eux, échapper au pire. Et s'ils avaient raison ?

C'est en tout cas la question que va finir par se poser Sénéchal, alors que la naissance de son fils lui fait prendre conscience de la fragilité de l'existence. C'est peut-être ce qui fait la force de ce récit, au-delà de l'enquête pour retrouver le ou les meurtriers et d'un récit bien ficelé qui, pour un premier roman, maîtrise parfaitement les codes du genre : comment peut-on se laisser convaincre par ces théories du grand effondrement, qui fleurissent sur Internet, prônées par des personnalités dotées d'arguments quasi imparables, et qui ressemblent fort à une forme de manipulation ? Malgré ses réticences, Sénéchal n'est pas insensible à ces discours radicaux, qui semblent également convaincre une partie des membres de son équipe. Comment concilier la lucidité face à une « maison qui brûle tandis que nous regardons ailleurs », pour pasticher Chirac qui tenait déjà ces propos en 2002, et une juste réaction face à la gradation de la situation écologique ? A l'issue de sa lecture, on sort dubitatif quant aux mesures prises par les gouvernements pour enrayer cette lutte qui semble bien perdue d'avance, tant les intérêts financiers sont en jeu – que pèse le compostage maison et le refus de prendre l'avion face à des consortiums que les scrupules environnementaux n'étouffent pas ?
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Sébastien le Jean signe avec "le grand effondrement" un super premier polar qui tient en haleine pendant ses 396 pages. Bien écrit, bien construit, avec les portraits de protagonistes au vitriol -celui des pages 201-203 est exceptionnel- et bien rythmé, je n'ai pas pu le lâcher. Un auteur à suivre.
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Ressemble à du mauvais Thilliez. Plein de grosses ficelles, de personnages sans épaisseur ni psychologie, une intrigue qu'on voit venir à peine elle se déroule, une semi happy end totalement invraisemblable, et contrairement à Thilliez, du moins jusque récemment, aucun sens du suspense. Dommage : le sujet aurait mérité plus de maitrise et d'originalité. Une lecture décevante au final.
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Il faut que je reprenne mes esprits, j'avais pas eu la trouille comme ça depuis "3615 code père-noël" en 90...

(Ca va... j'étais petite et le gars tue un chien avec une pelle tarte... une.pelle.à.tarte)

Je m'égare, mais il est vrai que j'ai retenu mon souffle plus que de raison en lisant ce premier roman très noir, et très réussi, de Sébastien le Jean (lequel est quant à lui tout à fait charmant, pour l'avoir rencontré à l'occasion du festival Quais du polar).

Mais chaton, quel est donc l'objet de toute cette angoisse vous demandez-vous ?

Un mot: survivalisme. (Je renchéris de trois mots: fin du monde)

Le roman débute en région parisienne avec le cadavre d'un riche industriel, géant de l'automobile, retrouvé littéralement 6 pieds sous terre dans ce qu'on apprend être un genre de bunker anti-fin-du-monde pour milliardaires prévoyants.

A Lyon parallèlement, un pêcheur sort d'un étang un deuxième cadavre, très vite identifié comme étant un "influenceur" survie en milieu hostile (ça fait rire dit comme ça, mais en fait non).

Aux manettes: le commandant Sénéchal à Paris, flic anciennement désabusé revenu à la vie avec la naissance de son fils le jour de la découverte du mort, la capitaine Irina Kowalski à Lyon et à deux doigts de la démission.

La tension monte, alors que de mystérieux cercles de peinture verte apparaissent sur les portes parisiennes, et pour faire le lien entre les évènements, les policiers vont devoir plonger au coeur des mouvements écologistes radicaux, où comme à chaque fois que l'idéologie prend le dessus sur l'intelligence et la réflexion, règnent l'égo, le fanatisme et la violence la plus extrême.

Ce n'était pas évident de traiter de ce sujet, les écueils étant nombreux, mais Sébastien le Jean s'en sort en véritable équilibriste.
La force du récit, c'est sa construction implacable.

On découvre d'abord avec la même stupéfaction que les protagonistes un milieu, le survivalisme, et ses codes bizarroïdes: effondrement, stockage des denrées, bushcraft, survie en milieu urbain...

Et puis comme pour eux, lentement, le doute s'installe quand on découvre l'ampleur du mouvement et de ses ramifications, alors qu'on s'attendait à un milieu de gentils excentriques.

S'agit-il vraiment de simples illuminés, de complotistes bas de plafond? Ou bien quelque chose nous échappe-t-il...

La paranoïa s'installe dans un décor ultra réaliste qui rend les thèses les plus folles parfaitement crédibles.

Les chapitres se suivent, sans le moindre répit pour le lecteur qui finit, comme les personnages, par craindre pour sa santé mentale, jusqu'à un final explosif aussi terrifiant que jubilatoire.

On referme finalement le livre soulagé, ce n'était qu'une histoire...

Mais... "Et si c'était vrai ?" comme disait le poète (je déconne).

Quoiqu'il en soit, la graine est plantée et je me garderais bien d'une réponse définitive.

En attendant je vous recommande chaudement ce roman et file préparer mon sac d'évacuation...


Lien : https://chatpitres.blogspot...
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L'histoire commence avec un meurtre dans un bunker inviolable, ambiance Mystère de la chambre jaune. Comment le tueur a-t-il fait ? Suspeeeeense ! Il n'est pas évident d'en dire plus car je risquerai de dévoiler des parties de l'intrigue. Je parlerai donc plutôt de la construction du récit. On suit deux flics sur deux affaires a priori sans lien. L'histoire alterne entre ces deux enquêtes et nous plonge dans le milieu du survivalisme, ce qui va mettre les nerfs de nos deux policiers à rude épreuve.
Sombre mais diablement efficace, ce roman fait frissonner autant qu'il interroge !
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Une belle découverte de Quai du polar 2022 !
Ce roman m'a effrayé, tout simplement car ce qu'il décrit nous pend au bout du nez. L'auteur montre bien comment la peur de l'effondrement (que ce soit une pandémie, une guerre, une catastrophe climatique…) peut conduire à des dérives qui sont au final, pire que le mal qu'elles prétendent combattre. L'auteur dresse un portrait noir d'une partie de la société, de ceux qui ne croient plus en notre avenir collectif et qui préfèrent se réfugier dans des bunkers… ou pire, bien pire ! le sujet est parfait pour explorer les affres de la société contemporaine.
Le résultat est glaçant et surtout extrêmement prenant. Aucun temps mort, on est pris dès le premier chapitre avec une scène inaugurale marquante. Un PDG est assassiné dans un bunker a priori inviolable, près de Paris. Comment le tueur a-t-il pu entrer et ressortir d'un tel lieu ultrasécurisé ? Et pourquoi les riches et les puissants se préparent-ils à un prochain effondrement en se barricadant dans des bunkers ? Au même moment, le cadavre d'un jeune youtubeur survivaliste est repêché dans un étang près de Lyon. A priori, rien ne relie ces deux affaires même si on se doute bien qu'elles vont finir par se rejoindre, ce qui arrive effectivement, pour mettre à jour un complot cauchemardesque.
Le style est efficace, visuel. Les chapitres sont courts et s'enchaînent rapidement, d'autant qu'on passe d'une histoire à l'autre. le rythme ne faiblit jamais et des rebondissements et des sous-intrigues relancent constamment l'envie de continuer la lecture.
J'ai aussi aimé les personnages, leur côté humain, loin de la perfection. Ils ne sont pas irréprochables moralement ou « politiquement correct » mais on comprend leur choix face à ce qu'ils découvrent. Et au final, on s'interroge sur soi-même : quel est mon propre rapport face à cette peur ancestrale de l'effondrement ?
Un nouvel auteur à suivre !
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