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EAN : 9791034905638
384 pages
Liana Lévi (07/04/2022)
4.17/5   63 notes
Résumé :
En région parisienne, un PDG a été savamment assassiné en un lieu dont personne ne soupçonnait l’existence. Un bunker pour milliardaires, devant servir de refuge au jour de la catastrophe qui vient. Le commandant Ronan Sénéchal aurait préféré ne pas être appelé sur cette affaire le jour de la naissance de son fils. Le tueur a laissé un message, il ne s’arrêtera pas là.
En région lyonnaise, le corps d’un jeune youtubeur, connu pour appartenir à la mouvan... >Voir plus
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Ce premier roman de Sébastien le Jean débute par la découverte du cadavre d'un PDG, géant de l'industrie automobile, assassiné dans une résidence située en région parisienne, dans un bunker hautement sécurisé, conçu pour survivre à l'éventuelle fin du monde. La mort d'un riche industriel ne laissant pas le procureur de la république indifférent, ce dernier charge le commandant de police, Ronan Sénéchal, de résoudre cette affaire au plus vite.

En parallèle, près de Lyon, un pêcheur découvre le corps d'un jeune youtubeur réputé pour sa chaîne dédiée au survivalisme…une autre manière de se préparer à la fin du monde. C'est le capitaine Irina Kowalski qui doit tenter d'élucider le meurtre de ce militant écologiste jeté dans un étang après avoir été torturé.

Sébastien le Jean propose donc deux enquêtes policières qui se rejoignent au fil des pages car il y a effectivement un lien entre ce gros bonnet à la tête d'une industrie particulièrement polluante qui contribue à détruire la planète et ce jeune influenceur prêt à tout pour la sauver. S'ils anticipent tous les deux « le grand effondrement » à venir, le milliardaire prévoyait un bunker luxueux pour s'en sortir, tandis que l'autre s'entraînait à la survie en milieu hostile. Tous deux se sont malheureusement effondrés avant la planète…

Aux manettes de ces deux enquêtes qui tiennent le lecteur en haleine, l'auteur propose deux enquêteurs cabossés par la vie, l'un remontant lentement la pente grâce à sa femme et à la naissance de son fils, l'autre à deux doigts de remettre sa démission pour raisons médicales. Passant de l'un à l'autre, l'auteur parvient à entretenir un suspense parfaitement rythmé.

Mais le plus grand attrait de ce polar sont les thématiques environnementales développées en arrière-plan. Il y a d'une part ce dérèglement climatique particulièrement d'actualité, qui fait froid dans le dos, mais également les dérives des mouvements écologistes radicaux, le tout engendrant une société qui s'effrite progressivement en surfant sur une vague de peur… Un environnement certes fictif, mais perturbant et invitant à la réflexion tellement il se rapproche de la réalité.

Malgré une fin légèrement invraisemblable, Sébastien le Jean livre un premier roman efficace, qui tient en haleine, tout en proposant un contexte écologique qui fait froid dans le dos et vous incitera probablement à aller acheter un stock de boîte de conserves et de bidons d'eau… juste au cas où…
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Un roman noir qui démarre sur les chapeaux de roue ! Près de Paris un PDG du CAC 40 a été assassiné dans un endroit improbable : dans son appartement du bunker sous-terrain édifié pour résister à tous les dérèglements climatiques ou attaques nucléaires ! Un message a été tracé au cutter sur son dos !

En parallèle près de Lyon, le corps d'un jeune homme, militant écologiste, est découvert par hasard dans un étang. Quel rapport entre un pollueur à grande échelle et un écologiste ? le survivalisme....

Deux enquêtes de police qui se rejoignent pour n'en former qu'une avec des inspecteurs aguerris et pas franchement épargnés par la vie. Je ne peux pas en dire plus afin de ne pas dévoiler ce qui fait l'essence de ce roman !

Le survivalisme américain s'est exporté en France mâtiné de manipulation par des personnes prêtes à tous pour se remplir les poches ! Jusque-là tout allait bien pour moi, l'auteur a su développer sur le dérèglement climatique, sur les nantis qui se donnent les moyens de continuer à vivre comme ils le désirent et surtout à continuer à le faire après la fin du monde que l'on connait. Une société développerait même des moyens de contrôler le climat.

En dehors de la filière survivaliste dont il parle, il a nommé aussi deux autres mouvements “Human Voluntary Extinction Movement” et “Church of Euthanasia”, beaucoup plus directifs et “solution finale”.

Une fois les premiers indices découverts je pensais que l'histoire allait relancer la machine sur le survivalisme ainsi que sur les événements créés par ces deux mouvements mais elle s'est transformée en règlement de compte individuel ! le “méchant”, l'exécuteur des basses oeuvres, s'est attaqué au policier parisien et à sa famille, donnant une toute autre tournure au roman.

Ça m'a semblé totalement déplacé car l'auteur a passé pas mal de temps à expliquer que tous ces événements étaient prévus depuis longtemps et avaient coûté des millions de dollars. Comment un élément, fiable au demeurant, d'une machine au rouage aussi complexe mettrait-il tout en danger pour faire souffrir un seul homme ??? Pas crédible pour deux ronds ! Il y avait d'autres moyens pour arriver à ce que le flic hors normes réussisse à arrêter la catastrophe qui se profilait !

J'ai fini la lecture un peu dépitée par cette faiblesse scénaristique mais sans regret malgré tout !

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Commandant de police, Ronan Sénéchal a connu des moments difficiles, il a eu des zones d'ombre, a souffert, a dérivé et semble s'en être enfin sorti. Il est heureux avec sa femme Nathalie et vient d'être papa d'un petit Gaspard. le bonheur enfin pour cet homme ? Il vient à peine de faire connaissance avec son petit bout, il est encore sous le coup d'émotions contradictoires : la souffrance de son épouse et le plaisir d'être père et voilà que son téléphone sonne…. Son adjoint l'appelle et lui dit qu'il l'attend. le procureur de la république a demandé qu'il soit en charge d'une enquête sur le meurtre d'un PDG. Plutôt connu, il vient d'être retrouvé dans des conditions particulières. Ronan n'a pas envie mais c'est ainsi, le devoir l'appelle.
Il va prendre à coeur cette nouvelle mission. Au risque d'être déstabilisé dans son quotidien mais surtout dans ses convictions. Va-t-il renouer avec ses vieux démons, en trouver de nouveaux ? Se perdre et mettre son couple en danger ? L'affaire sur laquelle il doit faire des investigations est particulièrement bizarre. le PDG a été assassiné dans un lieu hautement sécurisé, en région parisienne, où il se croyait à l'abri et prêt pour « le grand effondrement », cette éventuelle fin du monde où seuls ceux qui sont préparés (moralement, matériellement, physiquement) s'en sortiront. Que s'est-il passé ? Qui l'a tué et pourquoi, que revendique cette personne ?
Pratiquement en même temps, à Lyon, un jeune youtubeur, connu pour sa chaîne consacrée au survivalisme et à la défense de l'environnement est retrouvé noyé dans un étang. Il a été torturé. C'est au capitaine Irina Kowalski que sont confiées les recherches pour comprendre ce qui est arrivé au jeune homme.
Y-a-t-il un lien entre les deux affaires ? Aucune raison, les deux villes ne sont pas proches, les deux hommes encore moins … Et pourtant, le premier avec une activité professionnelle proche des voitures, « polluait » et le second, même radicalisé, voulait sauver la planète… Un même meurtrier, un clan, rien à voir ?
Avec une écriture nerveuse et musclée, sans temps mort, l'auteur nous entraîne dans un univers pas si fictif que ça. Tout au long de ce roman, on rencontre des personnages dont on se dit souvent « tiens, ça me fait penser à … » et on se dit « et si ? … » brrrr
J'ai envie d'écrire « même si on n'en est pas encore là », méfions-nous des dérives, des peurs fabriquées, des excès, des discours tout faits, écoutons mais renseignons-nous auprès des bonnes personnes et croyons encore en l'homme. Tout n'est pas mauvais en lui.
Les thématiques abordées dans ce récit sont d'actualité et c'est sans doute pour ça que le contenu nous frappe de plein fouet. le style rapide, fluide, le propos addictif, tout cela capte rapidement l'attention du lecteur. Et une fois accroché, on n'a plus envie de laisser le livre !
J'ai trouvé cette lecture captivante tant sur le fond que la forme. Les protagonistes ont de l'épaisseur, notamment les policiers. J'ai tout à fait compris les réactions de Ronan et d'irina face à ce qu'ils découvrent, face à ce qu'ils vivent. Leurs choix ne sont pas si étonnants que ça. Il y a un côté plutôt réaliste dans tout ce que l'on lit.
Un auteur à suivre et un recueil à découvrir !

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Une belle découverte de Quai du polar 2022 !
Ce roman m'a effrayé, tout simplement car ce qu'il décrit nous pend au bout du nez. L'auteur montre bien comment la peur de l'effondrement (que ce soit une pandémie, une guerre, une catastrophe climatique…) peut conduire à des dérives qui sont au final, pire que le mal qu'elles prétendent combattre. L'auteur dresse un portrait noir d'une partie de la société, de ceux qui ne croient plus en notre avenir collectif et qui préfèrent se réfugier dans des bunkers… ou pire, bien pire ! le sujet est parfait pour explorer les affres de la société contemporaine.
Le résultat est glaçant et surtout extrêmement prenant. Aucun temps mort, on est pris dès le premier chapitre avec une scène inaugurale marquante. Un PDG est assassiné dans un bunker a priori inviolable, près de Paris. Comment le tueur a-t-il pu entrer et ressortir d'un tel lieu ultrasécurisé ? Et pourquoi les riches et les puissants se préparent-ils à un prochain effondrement en se barricadant dans des bunkers ? Au même moment, le cadavre d'un jeune youtubeur survivaliste est repêché dans un étang près de Lyon. A priori, rien ne relie ces deux affaires même si on se doute bien qu'elles vont finir par se rejoindre, ce qui arrive effectivement, pour mettre à jour un complot cauchemardesque.
Le style est efficace, visuel. Les chapitres sont courts et s'enchaînent rapidement, d'autant qu'on passe d'une histoire à l'autre. le rythme ne faiblit jamais et des rebondissements et des sous-intrigues relancent constamment l'envie de continuer la lecture.
J'ai aussi aimé les personnages, leur côté humain, loin de la perfection. Ils ne sont pas irréprochables moralement ou « politiquement correct » mais on comprend leur choix face à ce qu'ils découvrent. Et au final, on s'interroge sur soi-même : quel est mon propre rapport face à cette peur ancestrale de l'effondrement ?
Un nouvel auteur à suivre !
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Il faut que je reprenne mes esprits, j'avais pas eu la trouille comme ça depuis "3615 code père-noël" en 90...

(Ca va... j'étais petite et le gars tue un chien avec une pelle tarte... une.pelle.à.tarte)

Je m'égare, mais il est vrai que j'ai retenu mon souffle plus que de raison en lisant ce premier roman très noir, et très réussi, de Sébastien le Jean (lequel est quant à lui tout à fait charmant, pour l'avoir rencontré à l'occasion du festival Quais du polar).

Mais chaton, quel est donc l'objet de toute cette angoisse vous demandez-vous ?

Un mot: survivalisme. (Je renchéris de trois mots: fin du monde)

Le roman débute en région parisienne avec le cadavre d'un riche industriel, géant de l'automobile, retrouvé littéralement 6 pieds sous terre dans ce qu'on apprend être un genre de bunker anti-fin-du-monde pour milliardaires prévoyants.

A Lyon parallèlement, un pêcheur sort d'un étang un deuxième cadavre, très vite identifié comme étant un "influenceur" survie en milieu hostile (ça fait rire dit comme ça, mais en fait non).

Aux manettes: le commandant Sénéchal à Paris, flic anciennement désabusé revenu à la vie avec la naissance de son fils le jour de la découverte du mort, la capitaine Irina Kowalski à Lyon et à deux doigts de la démission.

La tension monte, alors que de mystérieux cercles de peinture verte apparaissent sur les portes parisiennes, et pour faire le lien entre les évènements, les policiers vont devoir plonger au coeur des mouvements écologistes radicaux, où comme à chaque fois que l'idéologie prend le dessus sur l'intelligence et la réflexion, règnent l'égo, le fanatisme et la violence la plus extrême.

Ce n'était pas évident de traiter de ce sujet, les écueils étant nombreux, mais Sébastien le Jean s'en sort en véritable équilibriste.
La force du récit, c'est sa construction implacable.

On découvre d'abord avec la même stupéfaction que les protagonistes un milieu, le survivalisme, et ses codes bizarroïdes: effondrement, stockage des denrées, bushcraft, survie en milieu urbain...

Et puis comme pour eux, lentement, le doute s'installe quand on découvre l'ampleur du mouvement et de ses ramifications, alors qu'on s'attendait à un milieu de gentils excentriques.

S'agit-il vraiment de simples illuminés, de complotistes bas de plafond? Ou bien quelque chose nous échappe-t-il...

La paranoïa s'installe dans un décor ultra réaliste qui rend les thèses les plus folles parfaitement crédibles.

Les chapitres se suivent, sans le moindre répit pour le lecteur qui finit, comme les personnages, par craindre pour sa santé mentale, jusqu'à un final explosif aussi terrifiant que jubilatoire.

On referme finalement le livre soulagé, ce n'était qu'une histoire...

Mais... "Et si c'était vrai ?" comme disait le poète (je déconne).

Quoiqu'il en soit, la graine est plantée et je me garderais bien d'une réponse définitive.

En attendant je vous recommande chaudement ce roman et file préparer mon sac d'évacuation...


Lien : https://chatpitres.blogspot...
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