Vous voyez, cher ami, ce qu'il y a de bien quand on est rien, c'est qu'on est très gentil avec vous. C'est à se demander pourquoi on veut absolument devenir quelque chose.
En politique, comme en littérature, on ne construit rien sur la réalité, mais sur des représentations de la réalité. Elles sont le point de départ de tout.
Les responsables politiques savent que la plupart des décisions économiques leur échappent: elles sont avant tout le choix des entreprises et du marché...la main qui gouverne ne tire plus toutes les ficelles du capitalisme,elle en tient encore à peine une ou deux,et si elle ne prend pas garde à ses choix, demain elle sera la marionnette ,et le capitalisme ,la main.Un jour viendra où des entreprises,des patrons étrangers;des fonds de pension,des investisseurs diront "faites!" et nous nous exécuterons
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Le 11 novembre (...) une date qui me marque (...) parce que rien alors ne souillait la victoire, elle était celle de toute la France, encore unie, comme en réalité elle ne le serait plus jamais. Tous les artifices du verbe politique n'ont pas empêché la collaboration, puis la décolonisation, de creuser des plaies dans le corps social français, qui peinent à se refermer.
La vie du pouvoir est une expérience des limites du pouvoir.
La vie politique est si précaire qu'elle demande sans cesse et partout du renfort moral; même les ambitions les plus résolues se construisent en secret dans le doute.
Dans une lettre du 7 septembre 1925, Virginia Woolf donne incidemment la clé des rapports politiques [...] : "Combien nous nous connaissons mal les uns les autres : seulement des mouvements et des gestes, rien de véritablement lié, profond et continu."
Dans l'histoire, la lâcheté politique commence par un manque d'imagination et finit par un excès de crainte.
[Le Maire parlant de V. Poutine]
Homme tout entier de pouvoir, de ce pouvoir qui se gagne par tous les moyens, y compris la violence, qui ne se partage pas, qui se prolonge indéfiniment, tant que le peuple et lui seul ne sonne pas la fin de la partie, et dont la durée fait la force.
En politique, une vérité en chasse une autre, une certitude balaie en une seconde des dogmes anciens, il pleut un jour, on étouffe le lendemain. Rien de stable, rien de pérenne, rien de clair ni de tranché, sauf un soir de mai, le résultat de l’élection.