Bien que n'ayant pas lu au préalable l'oeuvre originale de Frances H. Burnett, j'ai eu le sentiment qu' Eric le Parc - avait réussi à s'en détacher suffisamment pour ne pas porter atteinte à celle qui lui avait permis de donner matière à son imaginaire.
Je n'attendais pas moins de la part de cet auteur qu'un profond respect pour ses pairs, pour le lecteur et pour la langue française.
Que ce soit par les mots ou par les silences, il nous invite dans son monde, un monde de non - dits, de questions et de réponses en suspens, d'intrigues et de mystères.
La ponctuation, le rythme du récit, les dialogues, les trois points de suspension, participent à l'ambiance, à l'état d'incompréhension qui habite le personnage principal.
Nous retrouvons donc les principaux protagonistes de Princesse Sarah bien des années plus tard. Ce choix d'entame de la part de l'auteur est fort judicieux. Il permet d'éviter les contraintes qu'une suite trop proche aurait pu occasionner. Il a su mettre de la distance et faire du passé sa toile de fond.
Les questionnements sur ce qui fût sont autant de fils conducteurs qui animent ce roman, mais pas que, car bien que le présent n'ai de sens que par la mise en lumière du passé la réciproque n'en est que plus juste. Les souvenirs se mêlent à la réalité du présent, et, c'est à la fin de ce roman que le futur ouvre sa voie, prend place et pousse à une prochaine lecture.
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