Cher Serge et Cher Gaël,
Ça commence sur un air de Broadway, un air entraînant avec en arrière-plan quelques pas de danse esquissés par
Fred Astaire….
Et quelques pages plus tard, le poison de la guerre s'est répandu là, avec ses douleurs, ses déchirements, ses blessures profondes, de celles qui altèrent les corps et les esprits. Les perspectives changent. On bascule sur les traces de Boris Karloff, le monstre des films d'épouvante Hollywoodiens.
Entre les deux, le même homme mais plus à l'identique, quelque chose de cassé, indéniablement. Deux faces d'une même vie, celle que l'on montre et celle que l'on cache.
Un premier album pour passer de la lumière à l'obscurité, pour comprendre la machination qui se met en place, et observer la mécanique qui se construit, pièce après pièce, plus complexe qu'une simple vengeance, quelques petites touches déposées ça et là donnent à penser que l'on en est qu'aux prémices, que le mal est plus profond, plus insidieux....
Passionnant, du début à la fin, le récit se déroule comme sur un grand écran, des couleurs sépia, des teintes au ton passé, la bobine du film reflète l'époque, des dessins qui focalisent l'attention, des plans larges et des plans rapprochés pour regarder au fond des yeux, au plus près de ces détails qui n'en sont pas. Un 1er volet, qui se dévore avec avidité, en attendant une suite qui verra apparaître le mot fin. Graphisme et Scénario, jusqu'ici, on est sur un sans-faute !!
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