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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un roman nettement meilleur que le premier tome, mais toujours caractérisé par de nombreux défauts et d'un intérêt discutable

Je résume les différences / convergences entre ce tome 2 et le tome 1 :

- Traduction : pas de changement (ce qui est -malheureusement- logique).

- Narration : bilan mitigé ; elle est plus fluide du fait de l'absence de flash-back, mais est impactée par une utilisation abusive des Points de vue multiples (donnant une impression de passer du coq à l'âne, parfois sans utilité réelle pour l'histoire). J'ai toujours le sentiment que Ann Leckie, dont c'est seulement le second roman, emploie des techniques pour écrivains plus avancés / doués qu'elle n'arrive pas à maîtriser correctement.

- Structure & clarté : la structure est globalement plus facile à suivre que dans le tome 1, et permet un rythme plus fluide. L'intrigue est plus claire que celle de la Justice de l'Ancillaire, même si les scènes inutiles sont encore (trop) nombreuses.

- Rythme : sans commune mesure meilleur que celui du tome 1, mais avec de grosses fluctuations (sauf dans les 115 dernières pages, où rythme et intérêt sont constants). Dans l'ensemble, un net progrès par rapport à La Justice de l'Ancillaire.

- Univers & thématiques : aucun changement, ou presque, l'univers n'est pas significativement plus développé dans ce tome 2 qu'il ne l'était dans le tome 1 (à part tout ce qui concerne le thé, bien entendu….).

- Personnages : en très net progrès par rapport au tome précédent. Il y a plus de personnages secondaires, qui sont plus développés et plus intéressants.

- Intrigue : l'intrigue globale du cycle n'avance pas vraiment, mais il y a une sous-intrigue en lien avec les conditions (sociales) locales qui est plutôt intéressante et en tout cas bien menée. Mais le sentiment est plus d'avoir affaire à un tome 1 bis qu'à un tome 2 classique de trilogie.

Ma conclusion est la suivante : ce tome 2 est incontestablement meilleur que le premier, et ce sur quasiment tous les plans. Cependant, l'intrigue globale du cycle n'y avance pas vraiment (ce qui ne signifie pas que l'intrigue centrée sur les événements locaux est inintéressante, au contraire même), et le rythme fluctuant fait qu'à part dans le dernier quart, on peine à s'attacher aux événements et on finit par lire en diagonale. Et la question suivante se pose : après deux tomes, sur une trilogie, quand est-ce qu'on rentre dans le vif du sujet, la guerre civile Mianaaï / Mianaaï et les relations avec les extraterrestres Presgers ? Oh certes, ces aspects sont présents, mais 410 pages pour faire aussi peu avancer la chose, je trouve ça assez ahurissant, personnellement. Il faut dire que les scènes sur le thé, sa production, les luttes syndicales du prolétariat pour plus de justice dans ce secteur économique dominé par d'ignobles capitalistes sans-coeur, sa consommation, les services en porcelaine qui servent à cette dernière, ainsi que les repas, les rituels religieux et les bains prennent une telle place…

Vous attendez probablement un conseil de ma part sur le fait d'acheter ou pas le tome 2 : je suis très partagé, à vrai dire. Je dirais que si vous avez lu le tome 1, vous pouvez éventuellement donner sa chance au tome 2, sachant qu'il est en net progrès par rapport au 1. Je vous ai donné tous les éléments de comparaison, ainsi que mon avis personnel, pour vous permettre de vous forger le vôtre.

Par contre, si, devant les avis contrastés sur le tome 1, vous attendiez les critiques sur le 2 pour vous décider à commencer le cycle, j'aurais pour vous le conseil suivant : évitez. Si le tome 2 n'est pas inintéressant, il reste seulement au niveau d'un honnête livre de SF, et il est probable que quasiment n'importe quelle autre sortie SF de ce début de printemps sera au moins aussi intéressante (et en tout cas moins exigeante, que ce soit en terme de structure -tome 1- ou de traduction très particulière -tome 1 + 2 -) en terme d'évasion de la réalité quotidienne, de sense of wonder, etc. Tout dépend en fait de ce que vous recherchez dans la science-fiction.

Version ultra-détaillée de cette critique sur le blog, comme d'habitude.
Lien : https://lecultedapophis.word..
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Tout comme le premier tome, L'épée de l'Ancillaire a ravi le prestigieux Prix Locus 2015, contrairement à celui-ci, ce roman n'a pas remporté le grand Chelem (Locus, Nébula, Hugo,…). Ma découverte de la Justice de l'Ancillaire avait été très pénible comme vous pouvez le constater dans ma critique. J'avais été non seulement déçue par le fond – les 4 plus grands prix de la SF, excusez du peu! – et par la forme. Malgré cette grosse déception et une lecture laborieuse, il y avait un petit quelque chose d'indéfinissable qui m'avait permis de terminer le roman et d'envisager d'ouvrir le tome 2. Je viens d'achever L'épée de l'Ancillaire, et je ne comprends toujours pas l'attribution d'un tel prix.

Le choix de traduction n'a pas varié d'un iota. Les humains sont toujours désignés par le pronom féminin (she/her in VO), les ancillaires et Brecq/Justice de Toren le sont désormais par le pronom masculin (he/his in VO). Une fois accoutumé à ce parti pris, la lecture demeure un peu perturbante car le lecteur ne sait jamais s'il s'agit d'un homme ou d'une femme (sans doute la base sur laquelle s'appuie le Prix Locus). Lorsqu'une personnage dit qu'elle va « pisser dans un seau« , je suppute qu'il s'agit d'une représentante masculin de l'espèce humaine… mais ce n'est pas certain (les fautes sont volontaires; désagréable, n'est-ce pas ?).

Ce qui met au supplice le lecteur sont ces innombrables fautes d'orthographes volontaires. Cela fait mal au yeux et incite à une lecture en diagonale, ce choix m'est encore aujourd'hui incompréhensible, en plus d'inutile (en anglais, il n'y a pas cette problématique d'accord en nombre et genre), le français est une langue genrée. Point.

L'épée de l'Ancillaire est le tome intermédiaire de cette trilogie des chroniques du Radch. Un empire multimillénaires qui s'étend sur des milliers de mondes. La maîtresse de l'Empire ( il/elle ?) âgé(e) de 3 000 ans a conquis ces territoires essentiellement par la force et les a soumis à un lavage civilisationnel. En effet, la civilisation, ce sont eux qui la détienne (comme la vérité), radchai est synonyme de civilisé (terme exclusif); une posture à l'image de certaines philosophies/pays/pensées politiques/religieuses passées, présentes ou futures de notre Terre. Une des essences même de cette évolution vers l'état de civilisé (donc radchai) est la cérémonie du thé qui l'emprunte vaguement à la culture nippone. Ainsi, tout ce qui touche à ce rituel : la consommation, la qualité du produit, les ustensiles et surtout le service lui-même, est-il primordial et concours – t-il à l'appréciation du degré de civilité du monde en question… le lecteur a droit a de multiples scènes tournant autour de ce cérémonial, fondement d'un empire. Mais, finalement, cela ne m'a pas ennuyé autant que je l'aurai pensé, car peu à peu s'esquisse les contours d'un petit puzzle…

L'univers du tome 2 ne se résume pas uniquement au thé et a l'histoire de conquêtes bien qu'il soit trop peu exploité et enrichi. Nous découvrons la vie sur la station Athoek, la planète au thé, les ressorts de l'intégration – ou pas – d'une communauté non radchaïe à la base, et les IA de ce monde ( vaisseaux et station) nous sont peu à peu dévoilées. Et il y a les mystérieux Presgers et la Porte fantôme…

Le rythme du roman n'est pas excellent, ni un modèle du genre. Nous avons un premier tiers qui est plutôt sympathique avec une avancée dans l'histoire, des découvertes, la mise en place des éléments de frictions et le rituel du thé. Puis nous subbisons un très gros tiers langoureux, ou tout est assez plat ( histoire, personnages, interactions), peu de révélation, des dialogues presque incompréhensibles et de nombreuses cérémonies du thé. Brusquement, le rythme s'endiable sur un tout petit quart du roman, qui voit des révélations, un emballage final durant lequel les trames secondaires se rejoignent, la résolution de l'intrigue principale, une ouverture mystérieuse et alléchante pour le 3° volet des chroniques et quelques rituels du thé.

Au final, le lecteur se demande s'il y a des points positifs autres que ceux brosser sommairement au-dessus. Outre la construction d'un univers intéressant, mais à développer, le personnage de Brecq/Justice de Toren est prenant et central. L'ancillaire commande son propre vaisseau avec une mission bien particulière et casse-g***. Nul ne connaît sa véritable nature si ce n'est Seivarden, et c'est un point d'ancrage du récit. Les capacités de Brecq lui permettent de communiquer directement et différemment avec les IA, de s'en faire d'éventuels alliés, d'avoir des points de vues variés et poussés, un comportement qui déstabilise mais également des approches prometteuses ou… désastreuses. Finalement, ce personnage est réussi et au coeur de l'intérêt de ce roman, avec en suspens la question de savoir si l'identité du Justice de Toren sera levée et les conséquences…

Ann Leckie nous propose un traitement de l'IA captivant et sensible ( autre élément de l'attribution du prix ?) qui gomme partiellement certaines faiblesses de rythme et de clarté de L'épée de l'Ancillaire. L'univers mérite d'être un peu plus développé, en attendant de savoir ce qui se cache derrière la porte fantôme et quelle Anaander Mianaai prendra le dessus.

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Le premier tome de ce cycle nous présentait une aventure originale basé sur une IA qui devient "humaine", le tome 2 ici présent poursuit cette aventure ou nous suivons le justice de toren.
L'aventure que nous suivons ici laisse à penser que nous reprenons un peu les base du 1er tome, à savoir une capitaine qui va reproduire ce qu'elle a vu/vecu à travers les millénaires, et se rebeller pour instaurer un ordre plus juste.

L'impression d'une répétition du contenu du 1er tome mais avec une ou deux nuance pouvant infléchir cette impression, cependant il y a peut être des erreurs de traductions/maladresse car ce changement/absence de genre d'une page à l'autre rend la lecture par moment laborieuse.
Il manque surement des profondeurs à certains passage qui pourrait rendre cette lecture plus attractive.
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