Bon, ce n'est pas la saison des champignons mais je m'en vais vous donner des raisons d'en déguster pour l'été. Où que vous passiez vos vacances, sur un banc à Blankenberg ou au lit à Rimini, il faudra embarquer dans vos valises
Pascal Leclercq et sa « Grande morille », troisième tome des improbables aventures de Marzi et Outch, l'épisode le plus construit de cette série déjantée. J'avais découvert le premier opus le sourire dubitatif aux lèvres, subtilement contrebalancé par la larme d'hilarité au coin de l'oeil. Je m'étais accroché au guidon de ma vespa pour suivre le fil de
Marzi à Marzi, me surprenant à chantonner « Marzi, c'est fini et dire que c'était la ville de mes premiers amours. » J'entamai donc la suite comme le troisième verre de rosé avant le barbecue, sans raison gastronomique mais avec une nécessité enivrante.
Pascal Leclercq est un esthète de l'apéro polar burlesque. Il connaît les meilleures terrasses, l'art de marier le rosé à la morille et de tirer la quintessence de Liège : des bordels de Seraing aux distributeurs de canettes à Jupiler de l'hôpital de la Citadelle, le trajet est aussi simple que le suspense reste entier. En bon chasseur de champignongnons, je tairai ici le secret de l'auteur sur ses meilleurs coins à morilles, autant par crainte de terminer dans le même état déglingué que les comparses déjantés des mafieux Marzi et Outch, que par crainte d'avoir sur le dos la mère Marzineau. Mais où donc
Pascal Leclercq va-t-il chercher son inspiration ? Promis, je lui poserai la question cet été a Rimini.