Ledun Marin (1975-) – "
La vie en rose" – Gallimard / J'ai lu, 2019 (ISBN 978-2-290-22385-7)
– Prix Arsène Lupin 2019.
De cet auteur, j'ai précédemment lu "
La guerre des vanités" (publié en 2010 – voir recension) puis "
Salut à toi, ô mon frère " (publié en 2018 – voir recension) ainsi qu'une nouvelle intitulée "
Que ta volonté soit faite" (publiée en 2914, voir recension).
Dans ce roman "
La vie en rose", il revient au style déjà mobilisé dans "
Salut à toi, ô mon frère", qui se veut déjanté et loufoque ; le langage cru se veut libéré de toute contrainte, et est sensé refléter "la vie", qui n'est que "dégueulasse", c'est bien connu. L'auteur insère quelques critiques socialo-gaucho très à la mode, histoire de bien montrer ses préoccupations sociales et écolo, ça plaît toujours chez les bobos.
En ce qui concerne l'intrigue elle-même, elle n'est pas bien fameuse : lectrices et lecteurs habitués des polars auront deviné le coupable dès la moitié du livre.
L'un des aspect fort déplaisant, réside dans cette omniprésence des citations de chansons de variété états-unisiennes – bien entendu contestataires et poétiques juste comme il faut pour garantir les rentrées de pognon – purs produits de l'industrie phonographique hollywoodienne la plus bassement commerciale, présentés ici comme s'il s'agissait de chefs d'oeuvre inoubliables.
Pire encore, ce fond sonore est toujours mentionné comme extrêmement tonitruant, cautionnant cette déplorable pollution sonore qui détruit les oreilles d'une bonne partie des jeunes d'aujourd'hui (l'acouphène est la maladie à la mode). Ces tonitruances sont à la musique ce que les mac-do-coca sont à la gastronomie.
Bof.