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Le livre en lui même : gagné sur un site je reçois un exemplaire "épreuves non corrigées" de chez Michel lafont. Un grand format assez large de 370 pages. Ces dernières sont douces et très blanches, assez fines (c'est dérangeant parce cela laisse des marques de doigts! Mais c'est très esthétique!!). Les pages sont remplies d'une typographie élégante. Les chapitres sont justement dosés.
La couverture n'est pas avenante et je n'ai compris l'image qu'au cours du livre. Je pense que la version présentée est plus belle.

La quatrième de couverture : il n'y en a pas sur la version que j'ai reçue et tant mieux!! Surtout ne lisez pas le résumé il en dis trop, laissez vous prendre par ce livre, le temps des découvertes est important dans cet oeuvre.

Avant la lecture : je ne connais ni l'auteur, ni l'oeuvre à part le bref résumé sur jeudi critique. J'ai hâte.

Pendant la lecture : Dès la première page, une écriture douce, très "chantante" malgré des paroles et un contexte très dur qui donne le ton immédiatement : poésie contre guerre. Je n'ai aucun mal à lire ce roman le soir après de bonnes journées de travail, il est facile et tellement
remplis d'émotions que le texte défile tout seul. Je l'ai terminé en quatre jours.

Après la lecture : quelle découverte! de merveilleux poèmes, une intrique policière menée tambour battant et des personnages d'une grande qualité. On termine ce livre avec beaucoup de questions mais aucune interrogation sur l'histoire, que des envies de découvrir cette période, ce poète...

Bref il faut le lire!!
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Très rapidement, j'ai oublié l'intrigue policière et l'horreur de la prison tant j'ai été envoûtée par l'atmosphère littéraire et poétique du roman. Les chapitres portent même des titres poétiques : le chant des livres disparus ou Oh ma douleur, tu es mieux qu'une bien aimée et encore Si le printemps se levait sur mon étoile. Les hommes, gardiens et prisonniers, se découvrent transformés par les livres. » Il avait peur de ce qu'il était devenu : un individu susceptible d'être transformé par un livre. « « Témoin de cette évolution et touché par cette beauté, Sugiyama sentait son coeur se réchauffer. Il était encore humain. « . Un tunnel est creusé pour s'évader mais un autre tunnel conduit à la bibliothèque. Car les livres ont fini par représenter la liberté. » Je voulais m'évader Mais où ? Dans les livres «
Moi aussi, comme ses prisonniers, j'ai été fascinée par ce texte qui cite aussi bien des poètes français comme Francis James que des poètes coréens comme Yun, des écrivains russes comme Tolstoï et la Bible. Car la littérature est sans frontières, monde au dessus de la guerre.
Alors, écoutons le poète Yun :


La nuit je compte les étoiles
le ciel des saisons changeantes
Est rempli d'automne

Sans la moindre crainte
Je crois pouvoir compter toutes les étoiles en automne

Je peux compter toutes celles gravées dans mon coeur
Car le soleil va bientôt se lever


Un livre à découvrir. Un moment de beauté.
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Ce roman, édité en avril 2014 chez Michel Lafon, est le premier de cet auteur coréen à avoir été traduit. D'abord traduit du coréen en anglais et ensuite de l'anglais en français j'imagine qu'il est bon de pouvoir le lire en langue originale pour profiter de toutes les subtilités de la langue mais je ne connais pas le coréen.

J'ai vu la couverture, de la douceur semblait en sortir. J'ai pris l'ouvrage et j'ai vu un mix de roman et de poésie, sans lire plus je me suis lancée dans cette lecture captivante.Je vous mets le synopsis que l'on trouve en quatrième de couverture :

“Pénitencier de Fukuoka, Japon, 1944. Dans ce sombre lieu dont peu sortent vivants, le gardien-chef, Sugiyama, réputé pour sa cruauté bestiale, vient d'être assassiné. le jeune conscrit Watanabe est chargé de l'enquête ; mais à peine l'a-t-il commencée qu'un détenu coréen, communiste et résistant, s'accuse du crime. Pourtant, Watanabe ne croit pas à sa version des faits et décide de poursuivre ses investigations malgré les ordres. En reconstituant les derniers mois du gardien-chef, il met au jour l'étrange relation qui s'est nouée entre la brute Sugiyama et Yun Dong-Ju, un jeune poète coréen condamné pour « écrits séditieux ». Alors que la guerre fait rage et que les bombes pleuvent sur Fukuoka, Watanabe mettra tout en oeuvre pour protéger Yun Dong-Ju, dont les vers sont si purs qu'ils brisent le plus dur des coeurs. Mais il devra affronter un complot qui dépasse largement l'enceinte de la prison…”

Mon avis sur ce roman :

Inspiré de faits réel et de la vie du poète Yun DONG-JU, ce roman m'a appris beaucoup de choses sur l'histoire Japonaise et Coréenne, sur les conflits et les mentalités. Lisant pas mal de littérature asiatique en tout genre depuis quelques mois, je commence à découvrir un univers littéraire foisonnant, puissant par la beauté des mots qui servent à dévoiler une réalité dure et froide. Un témoignage poignant sur les mentalités en temps de guerre.

Une fiction touchante, criante de vérité et une sublime manière de redonner vie à un poète dont je veux apprendre plus.

Watanabe est un penseur, un humaniste qui est pris dans des conflits qui le dépasse. Ce protagoniste est une jolie façon de montrer que la littérature et plus précisément la poésie dépasse les conflits et reste une forme de pureté que rien ne peut tuer. C'est aussi une manière de survivre, de garder espoir et finalement de se souvenir. L'art, qui est au centre de ce roman, cherche à contrer la guerre, le gris de la vie au pénitencier. La littérature, la musique tout comme le fait de faire voler un cerf-volant sont des formes de liberté que l'auteur met en avant avec brio.

Oui j'ai versé une larme et j'ai refermé le livre le coeur serré, je pense le relire, pas de suite mais un jour. J'ai vraiment eu une impression de vivre les événements, d'être avec eux à Fukuoka, dans cette prison austère.

Une découverte de la littérature coréenne qui se fait avec un roman sublime !

Ciel, vent, étoiles et poèmes (Janvier 1948)

서시(序詩): Préface

죽는 날까지 하늘을 우러러 한 점 부끄럼 없기를

잎새에 나는 바람에도 나는 괴로와 했다

별을 노래하는 마음으로 모든 죽어가는 것을 사랑해야지

그리고 나에게 주어진 길을 걸어가야겠다

오늘 밤에도 별이 바람에 스치운다

Préface :

Jusqu'à la mort, fixer le ciel et ne souffrir d'aucune honte

Mon coeur fut jadis tourmenté par les bruissements même du vent s'infiltrant entre les feuilles.

D'une âme chantant les étoiles, je m'en vais aimer toutes formes de vies

Il ne me restera plus qu'à suivre la voie qui m'a été tracée,

Cette nuit encore, le ciel est parsemé d'étoiles.
Lien : http://chickon.fr/2014/08/24..
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Impossible de trouver un lien, me direz-vous, entre un terrible pénitencier japonais durant l'année 1944 et un poète ! Et pourtant…

Bien que ce roman se passe intégralement dans le pénitencier de Fukuoka, il dégage une poésie et une douceur incroyables. Nous sommes dans un lieu de souffrance et de mort, de brutalité, de vengeance et d'horreurs, mais la beauté y flotte comme un rêve doux qu'on ferait pour s'évader de ce quotidien impitoyable.

Sugiyama, le gardien-chef que tous craignaient pour sa violence et sa cruauté, aussi bien les prisonniers que les autres gardiens, vient de mourir. Mais surtout d'être assassiné dans les locaux de la prison, alors que tous les détenus sont normalement sous les verrous. Une énigme… le jeune Watanabe a trouvé dans la poche du défunt un poème superbe et est très intrigué par cette mort et par la personnalité de feu le gardien. Il tente d'en apprendre un peu plus, ce qui tombe bien, car il est chargé par le directeur de la prison d'enquêter sur le meurtre. Il va donc rencontrer plusieurs prisonniers ayant côtoyé le gardien (ayant été quasiment été battus à mort, pour être exacte) et découvrir des secrets incroyables.

Il reconstitue le détail des derniers mois du gardien et met à jour une incroyable complicité entre celui-ci et un détenu, Yun Dong-ju, un jeune coréen, poète, emprisonné parce que considéré comme ennemi de l'empire et auteur d'écrits séditieux. C'est là que la poésie fait son entrée dans ce monde terrible.
Suite sur Liliba
Lien : http://liliba.canalblog.com/..
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N'étant pas un fanatique de la littérature asiatique, j'étais un peu sceptique sur ma capacité à critiquer cet ouvrage. de plus, autant j'aime la poésie, autant j'en suis un profane irréductible et j'ai un mal fou à en lire...
Visiblement, le génie dépasse à la fois les frontières culturelles et les imitations de votre humble serviteur, car je ne peux que me retrouver admiratif et ébloui par un tel chef-d'oeuvre.
Ce livre fouille au plus profond de l'âme humaine, dans celle qu'elle a de plus souffrante et admirable. C'est de la vie dont on parle, celle qu'on arrache aux griffes de la mort à chaque souffle, qu'on espère malgré les privations et la peine, qu'on excave dans les tréfonds du chagrin. En le lisant, j'ai été assailli par les fantômes du docteur Mengele, de Rudolf Hoess et de tant d'autres bourreaux sanguinaires qui ont vainement tenté d'effacer l'espoir dans le coeur de mourants. On est ici à mi-chemin entre l'archipel du goulag et le cercle des poètes disparus, entre une contemplation de l'horreur humaine et l'espérance jamais éteinte d'un souffle de vie.
Bouleversant, glaçant, ce livre me laisse encore tout tremblant. Il ne laissera en paix aucun lecteur, tant il touche aux lignes de failles de l'humanité, mais aussi à la charité, faible étincelle tapie au fond de chacun de nous. Magnifique et dérangeant...
Merci à l'éditeur de m'avoir fait découvrir une telle perle !
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Aujourd'hui je vais tâcher de vous présenter ce livre qui est inclassable dans ce blog. C'est-à-dire qu'il ne correspond à aucune de nos catégories habituelles. Je dis "tâcher" car je ne suis absolument pas sûre d'y arriver. C'est un roman tout court, appelé parfois de la littérature blanche, ou encore roman contemporain. Bref, on s'en fout, ceci est un livre et un bon !

J'ai été kidnappée par ce récit et par l'incroyable dureté des conditions de vie, que dis-je de survie, des prisonniers dans ce pénitencier. Quelques prisonniers de droit commun mais essentiellement des prisonniers politiques, des Coréens. Kidnappée et non happée, car happée sous-entend une frénésie de lecture, une sorte de course en avant. Là, j'étais bien dans ces pages, avec l'envie de le parcourir calmement, de m'en imprégner pleinement. Et c'est là toute la force de cet auteur, car quand vous lisez mes phrases précédentes, on se dit qu'il y a un "blème" quelque part non ? J'ai été subjuguée par la plume poétique de Lee Jung-Myung, par la beauté de ses mots, par l'optimisme de ses phrases, alors même que le sujet ne s'y prête absolument pas ! Pour cela je remercie vivement Camille et les Éditions Michel Lafon pour avoir suscité en moi la curiosité de lire un tel roman.

Je ne sais même pas si je vais vous parler de ce qu'il y a dedans, le résumé est suffisamment clair et glaçant.

La suite sur le blog ;)
Lien : http://bookenstock.blogspot...
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Durant la seconde guerre mondiale, le Japon occupe la Corée. Watanabe, jeune homme étudiant est enrôlé pour être garde dans un pénitencier. Un gardien a été tué et Watanabe est chargé d'enquêter et de trouver le coupable.

La garde, le poète et le prisonnier est une oeuvre de fiction où Lee Jung-Myung a imaginé, avec des faits réels toutefois, la vie du poète Yun Dong-ju, considéré comme l'un des meilleurs en Corée. La poésie est donc la clé du roman. Elle est à la fois présente explicitement, sous forme de poèmes que Yun Dong-ju a écrits mais aussi dans l'écriture de Lee Jung-Myung. La poésie est la possibilité de s'accrocher à quelque chose et de pouvoir faire vagabonder son esprit.

C'est une véritable oeuvre littéraire où les mots détiennent une véritable force. Il ne faut pas, d'ailleurs, s'attendre ici à un roman à suspense et à de l'action à chaque page. Au contraire, ce n'est pas le but premier de l'auteur.

Je conseille fortement ce très beau roman, j'aime beaucoup l'écriture des auteurs asiatiques, si belle et poétique ! Leur vision de la vie est vraiment différente de nous, occidentaux.
Lien : http://romansurcanape.fr/le-..
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J'ai déjà lu bon nombre de manhwas (bandes-dessinées coréennes) par le passé, mais il s'agissait là de mon tout premier roman. L'histoire qui nous est contée par Lee Jung-Myung est accessible à tous, mais préserve cette petite touche de nostalgie, cette ambiance si spéciale que l'on retrouve dans les oeuvres d'origine asiatique. J'emploie souvent le mot « poésie » pour parler de ce genre de livres, et ce n'est ici que plus vrai encore !

Watanabe n'a pas encore vingt ans, c'est un étudiant-soldat appelé à servir son pays vers la fin de la seconde guerre mondiale. Il est affecté au pavillon 3 de la prison de Fukuoka depuis quelques jours à peine lorsque son collègue et supérieur Sugiyama est violemment assassiné au sein du pénitencier. Un pavillon qui abrite des criminels endurcis et des agitateurs coréens rêvant encore de voir leur pays natal retrouver son indépendance.

Avide d'étouffer l'affaire, le directeur Hasegawa charge Watanabe de démasquer au plus vite le coupable de cette exaction. Entre des prisonniers récalcitrants et la réputation tenace du défunt surnommé « le Boucher », le jeune homme pressent que l'enquête sera difficile à conclure... Pourtant, en endossant également le rôle de censeur de Sugiyama, Watanabe va vite toucher du doigt les alliances secrètes et les inimitiés décriées qui se nouent et se dénouent parmi les criminels du pavillon dont il a la responsabilité, mais sera surpris de voir combien peu de gens connaissaient le véritable Sugiyama.

Cet ancien héros de guerre était connu pour ses accès de rage et sa violence envers les détenus, pour sa froideur et son impassibilité auprès de ses collègues. C'était un homme inflexible, mais à travers différents interrogatoires, Watanabe va mettre à jour son étrange relation avec un poète coréen, emprisonné pour avoir rédigé des poèmes dans sa langue natale. Une relation tissée avec sensibilité et intelligence par le prisonnier 645 - Yun Dong-ju – qui se servira des mots et d'un jeu de piste littéraire pour éveiller la conscience de son tortionnaire. Yun a tout perdu : sa patrie, sa famille, son travail, ses écrits, sa liberté, mais garde pourtant en lui cette candeur et cette joie de vivre qui ne tardent pas à ébranler tout son entourage du pavillon 3. Avec un profond humanisme et un optimisme brillant, il parviendra à ébranler les certitudes de plus d'un homme endurci.

Ce poète hors norme, décrit par ses codétenus comme trop doux pour survivre en prison, parvient néanmoins à se faire respecter et à trouver sa place à Fukuoka, si tant est que l'on puisse utiliser ce genre d'expressions vu les circonstances... Avec son don d'écriture et son amour des lettres, il va trouver comment faire briller un rayon de soleil dans le coeur de chaque condamné et combattre les préjugés de certains gardiens, comme Sugiyama et Watanabe.

Si le premier venait à peine d'apprendre à lire et pouvait être assimilé à une feuille vierge, le second était étudiant en lettres et possède une sensibilité et des références littéraires comparables à ceux de Yun Dong-ju. Et plus leur relation ira en s'approfondissant, plus Watanabe découvrira que les choses étaient encore plus complexes qu'il ne se l'était figuré.

Le garde, le poète et le prisonnier nous présente une version romancée de l'emprisonnement de Yun Dong-ju, un écrivain figurant encore de nos jours parmi les grands classiques en Corée. le texte est ponctué de poèmes - les siens comme ceux de ses maîtres de pensée - qui sont inclus à la perfection dans la trame. Ils apportent une touche de magie et de lyrisme dans l'univers doublement sordide d'une prison en période de guerre. Lee Jung-Myung pousse autant ses personnages que ses lecteurs à se poser les bonnes questions : qu'est-ce qui est juste, qu'est-ce qui est lâche ? Quelles concessions peut-on faire dans l'optique de survivre à un monde devenu fou ? À partir de quel moment faut-il savoir choisir entre patriotisme et trahison ? Que faut-il risquer ; que doit-on préserver envers et contre tout ?

L'auteur pousse le paradoxe de l'être humain à son comble, dans ce qu'il est de plus terrible et dans ce qu'il sait faire de plus beau. Cette lecture m'a subjuguée, envoûtée, et j'avoue ne pas vouloir en rester là ! Je compte bien me renseigner plus en avant sur le travail de Yun Dong-ju et me plonger dans les recueils de poésie dont il nous donne des extraits. C'est avec mélancolie que je quitte cette histoire et ses personnages les plus attachants, et je peux dire que le charme avait opéré bien avant que le symbolisme de la couverture ne soit pleinement révélé. Je pense que je ne verrai plus jamais les cerf-volants de la même façon après tout ça !
Lien : https://dragonlyre.wordpress..
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Sentiment étrange que celui ressenti avec cette lecture ... ne pas accrocher et avoir pourtant l'envie irrésistible de tourner les pages et de finir.

Je vais commencer par le pourquoi je n'ai pas accroché .... parce que pour moi (et j'insiste sur le pour moi s'il vous plait) c'est lent. Par contre, à côté de cela, je l'ai trouvé tellement bien écrit. A la lecture, j'ai vraiment eu l'impression de sentir un certain calme et une certaine sagesse liée à la culture asiatique. Et, aussi bizarre que cela puisse paraître, le ton choisi par la plume est apaisant. Oui oui, malgré les thèmes dramatiques abordés, se dégage un sentiment d'apaisement invitant à se poser à réfléchir, à méditer sur ce que l'on lit.

Si ça n'a pas collé entre le roman et moi, c'est une pure question de style. Prenez-le dans le sens "le style de lecture que j'affectionne" et non dans le sens "style de l'auteur" car vraiment il a une très belle plume, mais pas une de celles qui sont capables de me scotcher littéralement.

Je remercie les éditions Lafon pour la double découverte, celle de ce roman, et celle de l'expérience vécue avec ce bouquin. Car vraiment, ce fut un sentiment bizarre mais diablement intéressant. Que tous ceux qui aiment la littérature asiatique foncent sur cette perle du genre!
Lien : http://desmotssurdespages.ov..
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Lorsque j'ai reçu ce livre, étant totalement néophyte en matière de poésie, je me suis tout de même demandée « à quelle sauce j'allais être mangée ». Mon premier doute fut de savoir si j'allais « accrocher » et surtout si cela allait piquer ma curiosité. En lisant les premières pages, soit le prologue, mes peurs furent immédiatement apaisées. On est projeté directement dans l'histoire et l'intrigue, et cela, de la meilleure des façons.

L'histoire se déroule dans les années 1941-1945. Il faut savoir qu'à cette époque, la Corée est colonisée par le Japon depuis plus de 30 ans, et que ce dernier exerçait une domination souvent qualifiée d'impitoyable.

Comme énoncé dans le résumé, l'histoire se déroule en huis clos, dans cette inhumaine prison qu'est le pénitencier de Fukuoka, ce qui m'a donné une sensation d'étouffement au fil de ma lecture, assez dérangeante. L'intrigue est, à mon goût, très bien menée, malgré le fait que l'auteur nous fait valser régulièrement entre le passé et le présent. Mais cela nous permet, bien évidemment de connaître et comprendre les personnalités assez complexes de certains personnages, comme Sugiyama, pour qui il m'a été agréable de découvrir ses « visages cachés ».

Bien évidemment, je dirais que l'un des personnages centraux est Yun Dong-ju, pour qui j'ai développé un fort attachement pour sa fragilité, au fur et à mesure de ma lecture. Mais pour moi, j'ai trouvé que les « mots », la poésie et la littérature ont sonné comme étant LES personnages principaux, ce qui est loin de m'avoir rebutée. le point marquant est l'énorme contraste entre la prison, la violence, la mort, le désespoir et Yun Dong-ju, sa poésie, ses vers, sa douceur et ses sourires, ce qui fait passer « plus ou moins » la pilule sur les descriptions des horreurs qui s'y passent et des conditions humaines (épouvantables) de cette époque ravagée par la guerre.

Pour conclure, ce livre n'a pas été un coup de coeur, mais il m'a permis de découvrir un tout autre univers. J'ai vraiment trouvé cette lecture très intéressante et, je pense que tous les amoureux de la poésie devraient avoir ce roman dans leur bibliothèque.



NB : je trouve que la couverture de ce livre est vraiment une belle représentation de ce qu'est le roman.
Lien : http://avoslivres.canalblog...
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