- Tu as besoin que je te les masse ? Tu as faim ? Tu devrais peut-être t'allonger, non ?
- Je ne pense pas qu'on puisse condenser les neuf mois en un jour, répond-elle en riant.
Edward sourit en sentant un poids quitter ses épaules et il ajoute :
- Je veux tout partager avec toi.
- Tout ce que je suis t'appartient.
- Pour toujours ? demande-t-elle, le regard brillant des larmes qu'elle ne verse pas.
- Pour l'éternité.
- Viens, ma belle, lui ordonne-t-il.
Ce soir, il a besoin de la posséder. Il a besoin de la faire sienne. Peu importe ce qui se passera dans les prochains jours, il laissera Belle Price sans aucun doute sur le fait qu'elle lui appartient.
- "L'amour ne subit pas l'épreuve du temps", murmure Clara en se rappelant les sages paroles de Norris. Je crois que tu as le droit d'être triste aussi longtemps que tu le jugeras nécessaire.
- Tu le sens, ça ? Je suis en toi, je te donne la vie.
Elle se cambre alors vers lui pour l'accueillir et clore une fois encore la boucle de la vie.
Il y a pire que de porter l'enfant d'un dieu du sexe tout à fait humain qui te vénère, se dit-elle, même si parfois ce petit con est bouffi d'arrogance.
Mais il n'a pas laissé la Veyron au garage parce qu'elle était trop voyante pour prendre la fuite, même si c'est le cas. C'est plus que, si tout dégénère comme il l'imagine, il n'hésitera pas à se débarrasser de la petite voiture de sport.
S'il devait choisir entre la Veyron et sa vie, il n'est pas sûr de savoir laquelle il voudrait sauver.
Je ne m'attendais pas à ce qu'elle me facilite la tâche, mais comment se fait-il qu'il soit plus effrayant d'affronter ma femme en colère que le Parlement ?
Elle a le droit d'être en colère. Ce que j'ai fait est inexcusable, même d'après mes standards, et puisque je n'ai pas l'intention de présenter d'excuses, je sais que je ne dois pas m'attendre à être gracié. Il se pourrait que la nouvelle année soit bien entamée avant qu'elle me pardonne.