Nos réactions sont des miroirs où nous pouvons seulement nous reconnaître – pour voir « l’autre », il faut traverser le miroir.
Dans notre vie quotidienne, les choses sont ce qu’elles sont ; c’est la façon dont nous les voyons qui fait que nous sommes heureux ou malheureux
L’éveil n’est pas la propriété des bouddhistes, pas plus que la vérité n’est la propriété des chrétiens. Le Bouddha et le Christ n’appartiennent pas uniquement aux communautés qui se réclament de leur nom et de leur expérience, mais à tous les hommes de bonne volonté, attentifs au secret qui habite les profondeurs de leur souffle et de leur conscience.
Il est important de ne jamais séparer l’amour et la connaissance, la compassion et la sagesse ; une sagesse sans compassion reste fermée sur elle-même et ne porte pas de fruits, une compassion sans sagesse est folie et source de souffrance.
Il ne faut pas craindre les profondeurs de l’ombre, que ce soit notre ombre personnelle, collective ou même cosmique, mais il ne faut pas y descendre seul.
Aimer quelqu’un sans vouloir le garder pour soi est complexe: l’autre croit souvent qu’il est aimé s’il peut vous appartenir, et cela crée des noeuds, des difficultés.
Comment aimer vraiment quelqu’un? Pas simplement en parole ou avec de la bonne volonté, mais en posant des actes où il se sente aimé sans que l’on ait pour autant refermé les bras sur lui, sans qu’on l’ait enfermé dans une situation affective inextricable. » Si je t’aime, ce n’est pas pour moi, ne t’occupe pas de moi, ne reste pas accroché à moi, va plus loin sur ton chemin.
L’attitude du don à travers des gestes d’amour, des gestes concrets, est sans doute ce qu’il y a de plus difficile, parce qu’on n’est pas dans une attitude de sèche indifférence, ni dans une attitude d’amour sentimental et passionnel. C’est une voie de crête, la voie du milieu.
Nous sommes sur terre pour apprendre à bien aimer . Aimer c’est encore possible, mais bien aimer …quel chemin ! Je crois que nous avons toute notre vie pour apprendre…pour voir a quel point nous aimons mal, nous aimons pour nous. Nous cherchons toute sorte de compensation et nous appelons ça de l’amour …
On ne peut éviter certaines aventures et circonstances désagréables de notre existence, elles en font partie. L’important est de ne pas entretenir la douleur. Si nous n’entretenions pas nos souffrances, nos pensées et nos ressentiments que réveille en nous cette douleur, elle pourrait diminuer.
La loi de la transformation de l’être: si le grain de blé en terre ne meurt pas, il reste seul et ne porte pas de fruits. Le gland qui ne pourrit pas ne se transforme pas: il restera en terre et ne produira pas de chêne.
Contrairement ce que l’on peut penser, ceux qui ne prennent pas le risque de se perdre, de se donner, se détruisent: c’est une loi naturelle. La paléontologie en donne une bonne illustration: les animaux qui se sont préservés, qui n’ont pas risqué leur vie ont eu tendance à se scléroser, à se fossiliser. Il n’y a pas eu d’évolution .