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Critique de sylviedoc
Y a pas à dire, c'est un coup de maître, ce Lemaître (oui, elle est facile, mais appropriée !). Un thriller vraiment efficace qui mène le lecteur aux confins de la folie et où l'art de la manipulation atteint les sommets. Mais qui manipule, et qui est manipulé ? C'est toute la finesse de ce récit en quatre parties.
Dans la première on fait la connaissance de Sophie, trentenaire, employée comme baby-sitter dans une famille aisée. Elle s'occupe de Léo, six ans, et très vite, la situation va déraper. D'ailleurs pourquoi une jeune femme de son âge, cultivée et ayant fait des études assez poussées occupe-t-elle un emploi si précaire ? On ne tarde pas à comprendre qu'elle a vécu bien des malheurs, Sophie, mais pas de la même sorte que son homonyme née sous la plume d'une comtesse au XIXè siècle. Et elle semble avoir de sérieux problèmes de mémoire aussi ! Au point de ne plus se souvenir comment Léo est passé de vie à trépas pendant qu'il était confié à ses bons soins...
Mais elle a de la ressource, Sophie, pas question de se faire arrêter pour si peu !
Dans la seconde partie, c'est Frantz qui par le biais de son journal nous raconte comment il a "fait connaissance" avec Sophie, et les événements qui ont conduit jusqu'au jour où Sophie a entamé sa cavale après le décès de Léo. Au passage, si vous avez envie de tourmenter un(e) ennemi(e) jusqu'à le rendre complètement maboule, il vous donnera quelques bonnes recettes.
Les deux dernières parties, plus brèves, s'intitulent "Frantz et Sophie", puis : "Sophie et Frantz", je ne vous explique pas pourquoi. C'est là aussi que va se nicher l'explication de ce titre qui ne comporte aucune faute.
Comme vous devez commencer à vous en douter, le genre thriller psychologique fait partie de mes péchés pas mignons, et là j'en ai eu pour mon argent (en plus c'est vrai, pour une fois je l'ai acheté celui-là, avant de prendre un train). Je l'ai lu presque d'une traite, en alternance avec un Stephen King et un essai sur les femmes de la rue. Scotchée sur mon transat, chat sur les genoux, lait d'amande à portée de main, j'ai haleté jusqu'à la fin. Bon j'avais compris assez vite un des ressorts, mais ça ne gâche pas le plaisir, et il y a quand même des retournements jusqu'au bout.
J'ai apprécié l'alternance entre la narration "extérieure" pour Sophie, et la forme "journal de bord" pour la partie consacrée à Frantz. Evidemment Sophie suscite des sentiments extrêmes, on passe de la détestation à la franche compassion et vice-versa. Frantz je l'ai très vite haï par contre...comme quelqu'un d'autre d'ailleurs (ou pas ?). Evidemment j'ai relevé ensuite quelques incohérences ou facilités que s'est octroyé l'auteur, c'est pour cela que je n'ai mis "que" 4 étoiles, mais sincèrement, j'ai passé un très bon moment, et du coup j'ai très envie d'emprunter un autre Lemaître à mon prochain passage à la médiathèque.
Dans la première on fait la connaissance de Sophie, trentenaire, employée comme baby-sitter dans une famille aisée. Elle s'occupe de Léo, six ans, et très vite, la situation va déraper. D'ailleurs pourquoi une jeune femme de son âge, cultivée et ayant fait des études assez poussées occupe-t-elle un emploi si précaire ? On ne tarde pas à comprendre qu'elle a vécu bien des malheurs, Sophie, mais pas de la même sorte que son homonyme née sous la plume d'une comtesse au XIXè siècle. Et elle semble avoir de sérieux problèmes de mémoire aussi ! Au point de ne plus se souvenir comment Léo est passé de vie à trépas pendant qu'il était confié à ses bons soins...
Mais elle a de la ressource, Sophie, pas question de se faire arrêter pour si peu !
Dans la seconde partie, c'est Frantz qui par le biais de son journal nous raconte comment il a "fait connaissance" avec Sophie, et les événements qui ont conduit jusqu'au jour où Sophie a entamé sa cavale après le décès de Léo. Au passage, si vous avez envie de tourmenter un(e) ennemi(e) jusqu'à le rendre complètement maboule, il vous donnera quelques bonnes recettes.
Les deux dernières parties, plus brèves, s'intitulent "Frantz et Sophie", puis : "Sophie et Frantz", je ne vous explique pas pourquoi. C'est là aussi que va se nicher l'explication de ce titre qui ne comporte aucune faute.
Comme vous devez commencer à vous en douter, le genre thriller psychologique fait partie de mes péchés pas mignons, et là j'en ai eu pour mon argent (en plus c'est vrai, pour une fois je l'ai acheté celui-là, avant de prendre un train). Je l'ai lu presque d'une traite, en alternance avec un Stephen King et un essai sur les femmes de la rue. Scotchée sur mon transat, chat sur les genoux, lait d'amande à portée de main, j'ai haleté jusqu'à la fin. Bon j'avais compris assez vite un des ressorts, mais ça ne gâche pas le plaisir, et il y a quand même des retournements jusqu'au bout.
J'ai apprécié l'alternance entre la narration "extérieure" pour Sophie, et la forme "journal de bord" pour la partie consacrée à Frantz. Evidemment Sophie suscite des sentiments extrêmes, on passe de la détestation à la franche compassion et vice-versa. Frantz je l'ai très vite haï par contre...comme quelqu'un d'autre d'ailleurs (ou pas ?). Evidemment j'ai relevé ensuite quelques incohérences ou facilités que s'est octroyé l'auteur, c'est pour cela que je n'ai mis "que" 4 étoiles, mais sincèrement, j'ai passé un très bon moment, et du coup j'ai très envie d'emprunter un autre Lemaître à mon prochain passage à la médiathèque.
