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Citations sur Robe de marié (189)

Ce matin-là, comme beaucoup d'autres, elle s'est réveillée en larmes et la gorge nouée alors qu'elle n'a pas de raison particulière de s'inquiéter. Dans sa vie, les larmes n'ont rien d'exceptionnel : elle pleure toutes les nuits depuis qu'elle est folle. Le matin, si elle ne sentait pas ses joues noyées, elle pourrait même penser que ses nuits sont paisibles et son sommeil profond.
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- ... On en reparlera une autre fois, ça ne vous embête pas ?
- On non, moi, rien ne m'embête, vous savez, je suis plutôt du genre facile à vivre...
Et cette seule sentence, prononcée avec cette sincérité désarmante, fait penser à Sophie qu'il n'y a peut-être rien de plus pénible dans l'existence que les gens faciles à vivre.
- Bon, dit Sophie, on va tout reprendre à zéro, vous voulez bien ?
- Mais on est déjà à zéro !
Au fond, il n'est peut-être pas si con que ça...
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Sophie ne fait pas le compte de ses années de folie. Ca remonte à si loin ... A cause de la souffrance sans doute, elle a l'impression que le temps a compté double. Une pente douce et au fil des mois, l'impression d'être dans un toboggan, de dévaler à toute vitesse.
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Je surveille particulièrement leurs habitudes. Les habitudes, c'est ce qui vrille le moins, ce sur quoi on se repose, ce qui est solide. Ce dont on ne doute pas facilement. C'est sur cela que je dois travailler.
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Les femmes font tout le temps des régimes auxquels elles adorent faire des infidélités.
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Pour la première fois, elle le détaille. Un mètre soixante-seize, quatre-vingts peut-être. Sans doute pas mal fichu, des épaules larges, ça fait du sport à l'armée, des mains larges aux ongles bien tenus.
Et pour le visage : une bonne tête de chien. Des cheveux qui devaient être raides lorsqu'ils n'étaient pas coupés aussi court, un nez un peu mou, un regard sans beaucoup d'expression. oui, baraqué, quand même.
Drôle qu'elle l'ai trouvé si petit la première fois. Sans doute sa manière d'être, un coté mal sorti de l'enfance. Une naiveté. D'un coup, Sophie l'envie. Elle envie sa simplicité et pour la première fois,c'est sans mépris. Elle comprend que jusqu'ici elle a vu un objet et qu'elle l'a méprisé sans même le connaitre.
Elle a eu un reflexe d'homme.

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Il y a, quelque part dans mon cerveau, un projectionniste fou.
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Le net est un immense supermarché tenu par des assassins. On y trouve tout, armes, drogues, filles, enfants, absolument tout. Ce n'est qu'une question de patience et de moyens.
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Comment peut-on faire des choses pareilles. Sophie ! Comment peut-on vivre encore quand on est capable de faire de pareilles choses ? (p.245)
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J'ai peur. Tous les morts remontent. La nuit. Je peux les compter, un à un. La nuit, je les vois assis à une table, côte à côte. La nuit. En bout de table, Léo, avec son lacet autour du cou.
Il me regarde avec un air de reproche. Il demande : "Tu es folle, Sophie? Pourquoi m'as-tu étranglé? Tu es folle, c'est vrai?" et son regard m'interroge et me transperce. Je connais son air dubitatif, il penche la tête un peu sur la droite avec l'air de réfléchir. "Oui, mais ce n'est pas nouveau, elle a toujours été folle", dit la mère de Vincent.
Elle se veut rassurante. Je retrouve son air mauvais, ce regard de hyène, sa voix pointue.
" Avant de commencer à tuer tout le monde, à détruire tout ce qu'il y a autour d'elle, elle était déjà folle, je l'avais dit à Vincent, cette fille est folle..."
Pour dire ça, elle prend son air pénétré, elle ferme les yeux longuement en parlant, on se demande si elle va les rouvrir ou non quand elle parle, elle passe la moitié du temps les paupières fermées à regarder au dedans d'elle-même.
"Tu me hais, Sophie, tu m'as toujours haïe, mais maintenant que tu m'as tuée..."
Vincent ne dit rien. Il secoue sa tête décharnée comme s'il demandait pitié. Et tous me regardent fixement. Ils ne parlent plus.
Je me réveille en sursaut. Quand c'est comme ça, je ne veux plus me rendormir. Je vais à la fenêtre et je reste des heures à pleurer et à fumer des cigarettes.
J'ai même tué mon bébé. p.94
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