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Citations sur Jung (131)

Jung invite donc à se défaire de toutes les représentations anthropomorphiques, limitées, culturelles, qu'on peut avoir de Dieu pour pouvoir s'ouvrir à une expérience de rencontre avec le divin indicible.
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Un des mots qui qualifient le mieux Jung et son œuvre, c'est le mot "visionnaire".
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Jung est un grand déconstructeur. " Une affirmation philosophique est le produit d'une personnalité déterminée vivant en un temps déterminé, à un endroit déterminé, affirme-t-il. Elle ne résulte pas d'un processus purement logique et impersonnel. Dans cette mesure, la proposition est avant tout subjective. Le fait qu'elle ait une valeur objective ou non dépend de la quantité de personnes qui pensent de la même manière (...). Ce type de critique ne plaît guère aux philosophes, car ils considèrent volontiers l'intellect philosophique comme l'instrument parfait et impartial de la philosophie. Pourtant cet intellect est une fonction qui dépend de la psyché individuelle et qui est déterminée de tous côtés par des conditions subjectives, sans parler des influences de l'environnement. "
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"Ces identités collectives sont des béquilles pour les paralytiques, des boucliers pour anxieux, des canapés pour paresseux, des pouponnières pour irresponsables, mais avant tout des auberges pour des pauvres et des faibles, un havre protecteur pour ceux qui ont fait naufrage, le sein d'une famille pour les orphelins, un but glorieux et ardemment escompté pour ceux qui ont erré et ceux qui sont déçus et une terre promise pour les pèlerins harassés, et un troupeau et une clôture sûre pour brebis égarées, et une mère qui signifie nourriture et croissance."
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Il a souvent répété que chaque face à face avec un patient était une rencontre unique qui méritait toute son attention et sa compassion. Pour lui, la guérison du patient tient beaucoup à la manière dont il se sent respecté, et même aimé par le thérapeute.
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Il apparaît, en effet, avec une clarté toujours plus aveuglante que ce ne sont ni la famine, ni les tremblements de terre, ni les microbes, ni le cancer, mais que c'est bel et bien l'homme qui constitue pour l'homme le plus grand des dangers. La cause en est simple : il n'existe encore aucune protection efficace contre les épidémies psychiques; or, ces épidémies-là sont infiniment plus dévastatrices que les pires catastrophes de la nature ! Le suprême danger qui menace aussi bien l'être individuel que les peuples pris dans leur ensemble, c'est le danger psychique.
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« L'enseignement psychiatrique cherchait, pour ainsi dire, à faire abstraction de la personnalité malade et se contentait de faire des diagnostics comportant la description des symptomes et les données statistiques [...] La psychologie du malade mental ne jouait absolument aucun rôle. » Or Jung est dejà convaincu qu'il ne sert à rien de traiter le symptôme sans une connaissance de l'histoire du patient, afin de comprendre la cause profonde de sa maladie et de pouvoir lui apporter une guérison véritable.
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Jung doit, en fait, sans cesse lutter contre cette idée issue des Lumières selon laquelle les religions seraient nées de l'esprit humain conscient dans le but de manipuler les gens. Ainsi des esprits malins auraient-ils inventé des dieux et des dogmes pour mener les hommes par le bout du nez.
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A l'image des dieux de l'Olympe, Yahvé, le Dieu de l'ancien testament, apparaît comme amoral - à la fois bon et cruel, juste et injuste, miséricordieux et tyrannique - et son peuple l'aime autant qu'il le craint. La théologie chrétienne a cherché à se débarrasser de cette ambivalence divine aux accents anthropomorphique en construisant le concept d'un dieu "entièrement bon", en lequel il n'existe aucun mal ontologique ou moral. Dès lors, le mal est considéré comme privatio boni, privation du bien. Autrement dit, puisqu'il n'existe aucun mal en Dieu, le Créateur ne peut être à l'origine du mal (sa Création est entièrement bonne) et ce dernier ne peut être compris que comme une absence de bien.

Jung ne partage pas du tout cette conception qui dénie toute réalité substantielle au mal, car il la juge contraire à l'expérience que nous avons de la vie et du monde, où le mal et le bien ne cessent de s'entrechoquer. Il l'a considéré même comme "moralement dangereuse", car elle réduit et déréalise le mal, et, ce faisant, elle diminue également le bien car elle le prive de son indispensable contraire [...]. Si le mal est une illusion, alors le bien l'est necessairement aussi
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Le problème de la religion n'est pas aussi simple que vous le pensez, écrit-il à l'un de ses contradicteurs américains. Il ne s'agit absolument pas de conviction intellectuelle ni de philosophie, et pas même de foi; ce qui compte c'est bien plutôt l'expérience intérieure. C'est là, je le concède, une conception totalement ignorée des théologiens, bien qu'ils en parlent beaucoup
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