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Critique de Unhomosapiens


Hugo, 20 ans, se retrouve hospitalisé à côté de Blanche, une vieille dame. Hugo a tenté de se suicider après un énième échec à son concours de médecine, qu'il a peur d'annoncer à son père, célèbre chirurgien. Blanche, aux alentours de 90 ans, après plusieurs années de dialyse pour insuffisance rénale, refuse maintenant de se faire dialyser et veut se laisser mourir. Entre les deux, va se nouer, en quelques heures une amitié basée sur une discussion centrée sur les grands thèmes philosophiques, métaphysiques : le sens de la vie, Dieu, l'amour, la mort… En parallèle, on suit la pensée d'une jeune fille laissée pour morte non loin du camp de concentration d'Auschwitz en 1945... Frédéric Lenoir réussit le tour de force de nous emmener sur presque deux cent pages avec cette très mince intrigue improbable. Pourtant tout y est. Et même sans s'identifier tout à fait à l'un ou l'autre des personnages, je défie le lecteur de ne pas y retrouver ses propres interrogations existentielles. J'ai pratiquement lu ce livre d'une traite en quelques heures sans pouvoir m'en détacher, tellement je me retrouvais dans leurs interrogations. Surtout en ces temps de dystopie ambiante, on ne peut que s'interroger sur le sens de la vie. Qu'est-ce que la vie ? Pourquoi vit-on ? La culpabilité, la honte, les événements douloureux, les malheurs, le sentiment de perdre pied à un moment donné, peut nous entraîner vers la mort. Blanche oppose à Hugo justement que la vie est belle et a du sens. Elle va lui raconter la curieuse expérience qu'elle a vécue adolescente et Hugo va lui confier le terrible secret qui le hante depuis son enfance. On trouve de nombreuses références à Victor Hugo et Etty Hillesum. Etty Hillesum qui a su voir l'amour et la beauté de l'existence dans un camp de concentration.
Le style est clair comme toujours avec Lenoir, et les grandes questions métaphysiques sont abordées simplement. Un livre que je ne peux que conseiller.
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