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La consolation de l'ange" m'a été prêté par une personne que j'accompagne dans le cadre de mon travail, je n'ai donc pas eu le coeur de refuser même si le titre ne m'attirait pas.
C'est une belle rencontre, les deux personnages sont extrêmement attachants. Blanche, vieille dame anciennement professeur de philosophie est hospitalisée de son plein gré pour finir sa vie. Elle a pris la décision d'arrêter les dialyses, Hugo, lui, est un jeune homme de 20 ans, hospitalisé suite à une TDS.
La lecture est agréable mais il y a beaucoup trop d'incohérences pour se laisser véritablement embarquer dans leur histoire.
Déjà un homme et une femme hospitalisés dans la même chambre ? cela n'est guère plausible en France.
Par ailleurs les médecins ne semblent pas savoir ce qu'est
le secret professionnel puisqu'ils disent à Hugo pourquoi Blanche est hospitalisée et vice et versa .
La façon dont s'exprime Hugo est très diverse, tantôt il s'exprime dans un langage chatier avec des termes scientifiques et parfois il s'exprime dans un langage très jeune, à la mode. Ce décalage m'a "heurtée" car il coupe la lecture. On sort de l'échange brutalement.
Et enfin, la construction du roman sur un jeu de questions-réponses manque de spontanéité et donc de naturel.
Mais il n'y a pas que des points négatifs, j'ai, et je me répète, adopté immédiatement les deux personnages. J'ai également aimé leur relation qui est bien sûr émouvante et a su (ce qui n'est guère difficile) me tirer une larme. Leurs échanges entrecoupés par des extraits de poésie de
Victor Hugo sont intéressants.
Mais là aussi j'ai un petit bémol à apporter, c'est peut-être un peu trop chargé de bons sentiments. J'ai pensé à plusieurs reprises à
Laurent Gounelle. Je n'ai rien contre la bienveillance mais ici cela donne une impression de cours, de mode d'emploi.
Je ne pense pas être la bonne cible pour ce genre de roman mais je comprends qu'il puisse parler à certains.