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Citations sur Voltaire mène l'enquête : Crimes et condiments (43)

Les périodiques prétendaient avec constance que la guerre de Pologne se déroulait au mieux, mais pouvait-on se fier à des feuilles autorisées par le gouvernement ?
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La religion ne doit pas plus être une affaire d’Etat que la manière de faire la cuisine. Il doit être permis de prier Dieu à sa mode, comme de manger suivant son goût; et pourvu qu’on soit soumis aux lois, l’estomac et la conscience doivent avoir une liberté entière. Voltaire.
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Le prince de Conti, garçon de seize ans contraint de végéter en des lieux qui n'étaient faits ni pour de jeunes altesses ni pour aucun autre enfant en général, fut informé qu'on allait étrangler un espion à deux pas de sa tente. Il vint assister à l'exécution car il s'ennuyait et n'avait encore vu ni d' espion ni de pendaison , or il ne faut jamais manquer une occasion d'instruire la jeunesse
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Soucieux de mettre monsieur le lieutenant général dans de bonnes dispositions, Voltaire lui expliqua ses travaux comparatifs d’empreintes de doigts, un système propre à faciliter la recherche des délinquants.
- Est-ce que je me mêle de philosophie ? rétorqua Hérault.
Ces préoccupations lui semblaient risibles et le procédé répugnant. On allait s’en tenir à la bonne vieille méthode : arrestation, torture du contrevenant par un professionnel agréé, confession en comité restreint devant un juge, extrême- onction, supplice public selon la condition social du condamné : la hache pour les nobles, la corde pour les servantes, la roue pour les roturiers. Il n’y avait pas à compliquer la marche de la justice. C’étaient bien là des idées d’hurluberlus obsédés de nouveauté que de prétendre examiner des traces de doigts sales !
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Les Guise entendirent des cris dont la stridence fit s’envoler les chauves-souris du grenier.
- Qu’y a-t-il ? Un incendie ? Un meurtre ?
Emilie était aux abois.
- Pire : on a publié un livre de Voltaire !
Ils virent passer une sorte de poulet caquetant, ébouriffé, dépenaillé, plaintif, qui brassait beaucoup d’air de pièce en pièce.
Pour fêter l’anniversaire de l’impression des Lettres philosophiques, Jore les avait mises en vente. L’ouvrage circulait dans Paris, au grand dam de la police, de la justice, de l’Eglise, du gouvernement et de quiconque avait le pouvoir de nuire à l’auteur.
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Il posa sur le marchepied l’un de ses souliers à boucle dorée, mais non l’autre, n’étant pas sûr d’être en terrain ami. Son regard glissa sur la vilaine bâtisse façon grosse ferme décatie qui était devant lui, il chercha des yeux quelque chose qui ressemblât à Trianon.
- Monsieur voit bien, pourtant ! s’entêta le cocher.
L’horreur de la situation se fit jour ex abrupto. Ayant découvert ce qu’était le château de Cirey, le voyageur ôta son soulier du marchepied et cria :
- Cocher ! A la Bastille !
- Monsieur n’est pas sérieux !
- La Bastille est une forteresse bien située, on y voit Paris, Paris vient vous y voir, j’ai tout à y gagner !
Il était victime d’un terrible malentendu. La campagne, oui, mais aménagée par Le Nôtre, avec un tapis de buis taillés et une fontaine où se mirait une gentilhommière à pilastres et fronton. Il ne se sentait pas une vocation de philosophe de labours.

- Mme du Châtelet aurait dû me prévenir qu’elle possédait sa propre Bastille, j’aurais mieux étudié l’offre du roi.
C’était un cas de conscience.
- C’est sur ce vilain perchoir qu’on veut loger le phénix des belles lettres ?
La grande salle avait des courants d’air.
- Sommes-nous dehors ou dedans ?
- Monsieur a de la chance d’arriver au printemps, dit la cuisinière, pour être aimable.
- Ah bon ? C’est le printemps ?

Il écrivit ensuite à Emilie pour l’engager à venir partager avec lui ce douillet nid d’amour. Elle répondit que, soucieuse de s’occuper au mieux d’obtenir sa grâce, elle s’était résolue à ne pas quitter Montjeu avant la fin juin, pas même pour aller goûter les charmes citadins d’une métropole au rayonnement régional telle que Semur-en- Auxois.
« Dame ! Elle sait où j’habite ! » se dit l’écrivain pris au piège.
- Madame rejoindra-t-elle votre seigneurie ? demanda la cuisinière, qui devait ajuster ses provisions.
- Pas tout de suite, répondit Voltaire. De hautes préoccupations la retiennent loin d’ici.
« Comme celle de survivre », songea-t-il.
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Découragé, Voltaire rechignait à quitter son lit. Hélas, il y faisait aussi froid qu'ailleurs. On lui avait donné pour asile une contrée où le printemps arrivait trois jours avant l'automne. Il n'était même pas mourant, ce qui l'eût occupé. La campagne l'obnubilait. Il se voyait coincé dans une situation à mi-chemin entre la liberté et la prison. Son habitude était de vivre seul au milieu de la foule, non entouré au milieu de nul part.
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Depuis François Ier, le sens de l'hygiène avait gagné les communs à défaut d'intéresser les hôpitaux, aussi les cuisiniers des bonnes maisons portaient-ils une veste et un tablier blancs, deux couteaux dans la ceinture, et sur la tête un bonnet de coton.
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- Vous avez encore fait des vôtres.
- Que voulez-vous ! Je pourrais passer ma vie à m'excuser d'être moi-même. Être détesté par des imbéciles me gêne moins que d'avoir à les caresser.
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- Je l'ai lu, mais ça ne m'atteint pas, répondit la victime. Il faut du talent pour être efficace, même dans la perfidie.
- Vous devriez remercier l'auteur, dit Madame du Deffand : c'est à l'aune des critiques que l'on peut estimer sa propre réussite.
- Vous avez raison. Trouvez-moi son adresse, que j'aille le remercier. Où est ma canne ?
Voltaire avait trop de clairvoyance pour ne pas admettre la faiblesse de ses tragédies, mais trop d'amour-propre pour se laisser fustiger en public.
- Je ne réussi pas tous les travaux que j’entreprends, on ne peut être toujours parfaitement égal à soi-même que dans la médiocrité ; l'excellence réclame des échecs.
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