- Loulou-Antoine, ma grande , comment te sens-tu ?
- Comme une moule à marée basse un jour de canicule, répond Loulou-Antoine d'un air dégoûté.
Loulou-Antoine refuse qu'on la plaigne. Elle dénie à qui que ce soit le droit de lui porter un quelconque secours. Elle se cabre au moindre signe de pitié.
Et pour elle, ce qu'elle voit et entend ici est d'une pitié abominable.
-Tu ne te sens pas bien, petite ? interroge la dame serviable et inquiète.
- Loulou-Antoine défend qu'une étrangère s'occupe d'elle. Elle ne veut pas de sa compassion. D'elle - elle ne veut rien dire. C'est instinctif.