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Citations sur La science des lichens (7)

le Canada, Paris, le Maroc, Katmandu, Palaiseau, c’est toujours la même histoire, une histoire de trains et de voitures et de béton et de solitude, une histoire de bouches qui vous parlent et vous soûlent,
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ou bien la ville dans notre dos qui éclaire, au nord de Paris le jour était faux, maintenant au sud c’est la nuit qui est fausse, on oublie que tôt ou tard les illusions vacillent, les illusions vacillent et reste la science des lichens, les arrêts de la ligne B portent les noms attendus voyez,
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quand on prend l’air distrait ou ce genre d’attitude, en fait on dirait bien qu’ils se rendent même pas compte qu’on les écoute plus, ils sont tellement habitués de soûler les gens qu’ils prennent un l’air distrait ou fatigué pour un air naturel,
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moi je m’en foutais pas mal de la pollution et des lichens, mais je me foutais pas de la bourse, ça non, à mon âge j’avais besoin d’argent pour éviter de tomber dans l’itinérance, je veux dire pour pas finir à la rue, c’est comme ça qu’on dit à Montréal, les SDF on les appelle itinérants, parce qu’ils bougent tout le temps vous comprenez, du parc au trottoir, du métro au refuge, d’une rue à l’autre et ainsi de suite,
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j’aurais mieux fait de m’en tenir au circuit principal et marcher d’un guest house à l’autre bien gentiment mais non, j’ai préféré grimper une montagne par un sentier impossible et boire de l’eau sale et manger du vieux dhal bat bourré de coliformes fécaux, tout ça pour aller effrayer des enfants avec ma pauvre paire de jumelles, tout en répandant mes billets de banque un peu partout dans le village,
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je veux dire si on veut pas trop se fatiguer, déjà que ça fatigue Paris je l’ai dit, c’est pour ça que j’ai décidé de partir, c’est donc très important de masquer son accent à la boulangerie et au café et au tabac, c’est important mais c’est pas suffisant, sûr la ville va te fatiguer à la longue, elle va t’avoir à l’usure comme on dit, en tout cas quand t’es fait comme moi, facilement fatigable comme je vous dis pas, c’est une mauvaise gestion de mon énergie sans doute, on dirait que ça fuit de tous les côtés, même que ça se retourne contre moi, mon énergie se retourne contre moi et ça me fatigue doublement, c’est pire encore quand t’es étudiant et que t’habites en résidence étudiante, c’est là-dedans que j’étais quand j’ai décidé de partir, une résidence d’étudiants dans le 5e arrondissement, une maison qu’avait habitée Descartes au temps des bateaux, évidemment Descartes je m’en foutais moi de Descartes, j’étais pas venu à Paris pour faire des études de philosophie, j’étais venu à Paris pour faire des études de biologie, moi Descartes et le cogito et tout le reste j’en ai rien à foutre, même que ce mot cogito je le connaissais pas avant de le lire sur la plaque commémorative, parce qu’il y a une plaque commémorative à côté de la porte d’entrée, sur le mur extérieur de la résidence d’étudiants, ça dit un truc du genre ici vécu René Descartes de telle année à telle année bla bla bla, au temps des bateaux quoi, après il y a une phrase sur le cogito machin plus une citation, c’est pas vraiment une citation philosophique, plutôt un truc biographique, c’est le Descartes lui-même qui parle et il dit quelque chose du genre un pied dans un pays et l’autre en un autre et bla bla bla, parce que le type il habitait à temps partiel en France et une autre partie de son temps en Hollande, c’était ça les deux pays, la France et la Hollande, et le René il s’en trouvait ravi, à ce qu’il semble, de vivre entre deux pays, cette phrase je l’entendais tout le temps parce que ma chambre était au rez-de-chaussée juste à côté de l’entrée, alors quand des touristes s’arrêtaient devant la plaque commémorative, histoire de commémorer un peu le temps des bateaux, ils se plantaient juste à côté de ma fenêtre, ouverte souvent c’était l’été ou presque, et ils lisaient chaque fois la fichue phrase…
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je commençais à me demander si ça existait encore la campagne en France, aussi loin que j’allais il y avait toujours des morceaux de ville, des morceaux de ville dans les champs, des morceaux de ville dans les bois,
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