AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,23

sur 30 notes
5
7 avis
4
5 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un roman graphique pour découvrir le parcours de Maria Montessori (1870-1952), médecin et pédagogue italienne. Je connaissais quelques éléments concernant sa méthode, mais j'ignorais jusqu'à récemment qu'elle avait étudié la médecine.

En 1896, à vingt-six ans, elle devient la cinquième femme médecin en Italie. Un jour, elle se rend dans un asile afin d'y réaliser une étude clinique des enfants. Elle commence alors à travailler auprès des enfants "aliénés" et fonde une ligue.

En 1900, Maria Montessori ouvre la première école d'orthophrénie à Rome. Elle fait fabriquer "le matériel d'Itard et Seguin : cadres d'habillage, tables mathématiques, barres numériques, emboîtements..." et s'intéresse à un mobilier plus adapté pour les enfants.

Dans sa vie personnelle, elle donne naissance à un enfant hors mariage, ce qui est à l'époque très mal perçu. Elle cachera l'existence de son fils pendant des années. Lorsque le père de l'enfant la quitte, elle démissionne et se plonge dans de nouvelles études : lettres, philosophie et anthropologie. En 1907, elle fonde la maison des enfants dans un quartier pauvre de Rome. Son enseignement est de plus en plus réputé et intéresse jusqu'au sommet de l'état. Elle est invitée en tournée aux États-Unis et rencontre un grand succès.

Pendant la Grande Guerre, elle s'installe en Espagne, pays neutre. Elle diffuse son enseignement par de nombreuses conférences et publications. Après la guerre, elle s'engage en faveur de l'éducation et de la paix. En 1924, elle rencontre Mussolini qui se montre favorable à la multiplication des écoles Montessori au sein du pays. de nombreuses écoles ouvrent leurs portes y compris en dehors de l'Europe. Je ne pensais pas que la portée de son travail avait été si forte dès la première partie du XXème siècle.

Face à la montée du nazisme et du fascisme, Maria fonde avec son fils une association internationale pour tenter de protèger sa méthode. Avec l'instauration de la dictature, ses écoles ferment dans les années 1930 et elle trouve refuge en Espagne. Maria Montessori a vécu également pendant plusieurs années en Inde.

Ce portrait est intéressant. Il permet de connaître dans les grandes lignes l'histoire de cette femme ainsi que les principes de sa méthode. le rendu est plutôt purement documentaire. J'ai trouvé que les dialogues manquaient parfois un peu de vie. J'aurais aimé percevoir un peu d'émotion, de finesse notamment dans le traitement des évènements personnels qui sont évoqués, disons un travail sur les personnages un peu plus poussé. Par ailleurs, en ce qui concerne l'aspect visuel, j'ai été un peu déçue par le choix opéré au niveau des teintes. J'ai trouvé l'ensemble un peu fade et monotone.

Je n'ai pas été conquise mais cela reste un ouvrage bien construit et instructif.
Commenter  J’apprécie          190
L'engouement pour les biographies de femmes célèbres en BD permet cette fois de découvrir l'histoire et les travaux de Maria Montessori.
Comme indiqué sur la 4ème de couverture, tout le monde a entendu parler de la pédagogue et de ses écoles, mais cette BD va permettre de découvrir son parcours et ses ambitions pour les enfants.
On apprendra d' abord qu'elle fut la 5ème femme admise comme médecin en Italie en 1896. Ainsi la BD ouvre d'emblée le volet féministe, en mettant en scène la discrimination dont elle fut victime durant ses études. Ce volet sera ouvert à nouveau lorsqu'elle représentera la délégation feministe italienne en 1899 à Londres.
Très vite, elle se tourne vers la recherche en psychiatrie et rencontre le professeur Montesano qui sera son grand amour et le père de son enfant.
Mère célibataire, elle devra mettre son enfant en nourrice à la campagne pour poursuivre sa carrière. Les auteurs évoquent vaguement la mère de Montesano qui s'oppose au mariage pour justifier ce célibat.

Ensuite, elle devient directrice de l'école d'Etat d'orthophrénie. Dans cette école, elle va travailler avec des enfants déficients qualifiés de « fous » ou de « débiles ». Au fil du temps, Maria Montessori se rend compte que ces enfants apprennent comme tous les enfants.Elle découvre que l'enfant est conditionné par son environnement, et commence un travail appuyé pour que celui-ci soit adapté au psychisme de l'enfant, et qu'il favorise le développement de ses sens. En même temps, elle élabore des jeux et du mobilier adaptés aux besoins des enfants.
Les auteurs énoncent avec sérieux les principes de Maria Montessori en la citant et en se référant à des auteurs qui l'ont influencée.
Ainsi l'idée suivante : " Sans discipline point de liberté, mais un abandon de l'enfant. Sans liberté point de discipline, que de la soumission. Enlève une notion de ce concept, et tu as alors un être aliéné. Mets les deux et tu as un être libre."
Cette idée, plusieurs fois reprise, est fondamentale pour la compréhension de cette pédagogie que certains ont parfois simplifiée ou dévoyée. Il en fut ainsi dans l'Italie de Mussolini qui détourna la méthode Montessori pour fabriquer des enfants obéissants.

On connaît moins Maria Montessori comme pacifiste. Et pourtant, l'objectif de la création de la " Ligue internationale pour l'Education nouvelle", fondée en 1921 avec d'autres pédagogues comme Piaget, est bien de bâtir la paix en eduquant les enfants. Elle déclarera à plusieurs reprises que la seule arme pour combattre les guerres est l'Education. Son amitié pour Gandhi et son amour pour l'Inde participent de cette volonté.

En 3 chapitres fournis, les auteurs développent le portrait d'une militante et d'une combattante, sur le registre de l'intime mais surtout sur celui du contexte historique et politique . le graphisme est agréable, parfois agrémenté de sépia coloré et l'alternance des plans permet d'echapper à la monotonie.
Cependant on reste dans le registre classique de la BD documentaire, avec des vignettes un peu trop sages et bien ordonnées et un dessin réaliste mais peu inspiré.
Merci à Masse critique de Babelio et aux Editions Marabulles pour l'envoi de ce roman graphique.
Commenter  J’apprécie          100

Lecteurs (88) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5246 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}