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Citations sur L'homme qui a vu le diable (16)

Le coup de tonnerre fut si violent que nous pensâmes que le coin de forêt qui poussait au-dessus de nos têtes avait été foudroyé et que la voûte de la caverne allait être fendue, comme d’un coup de hache, par le géant de la tempête. Nos mains se saisirent au fond de l’antre, s’étreignirent dans cette obscurité préhistorique et l’on entendit les gémissements des marcassins que nous venions de faire prisonniers. La porte de lumière qui, jusqu’alors, avait signalé l’entrée de la grotte naturelle où nous nous étions tapis comme des bêtes, s’éteignit à nos yeux, non point que l’on fût à la fin du jour, mais le ciel se soulageait d’un si lourd fardeau de pluies qu’il semblait avoir étouffé pour toujours, sous ce poids liquide, le soleil.
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— C’est vous qui l’aurez voulu !… Je m’étais laissé cet espoir suprême de mourir sans avoir à nouveau tenté l’infernale expérience… Ainsi, à l’heure de la mort, j’aurais pu m’imaginer être pardonné… Vous ne l’avez pas voulu !… que le diable, à son tour, vous damne ! Tenez ! Voici vos cartes… Je ne veux pas y toucher… elles sont à vous… battez-les… arrangez-les !… distribuez-moi les cartes que vous voudrez… Je vous dis que je vais gagner ! Me croyez-vous maintenant ?…
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— Elle empêche peut-être le diable d’entrer, fis-je tout haut. Pourtant je ne l’ai pas encore appelé !…
J’essayais de plaisanter, mais l’état d’esprit dans lequel je me trouvais, la lecture que je venais de faire, le hurlement de ma chienne, ses bonds bizarres, le lieu sinistre, cette vieille chambre, ces pistolets chargés pour moi, tout avait contribué à m’impressionner beaucoup plus que je n’avais la bonne foi de me l’avouer…
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Je ne pus m’empêcher de sourire à cette accumulation de littérature diabolique et je me disposais à me retirer quand je fus arrêté par l’attitude de l’armoire à glace. (...) On eût dit un meuble ivre, cherchant un équilibre qui lui échappait. Décollé de la muraille, il se penchait vers moi comme s’il avait décidé de me tomber dans les bras. Logiquement, de par le simple exercice des lois de la pesanteur, cette armoire devait, me semblait-il, continuer son inclinaison jusqu’à ce qu’elle eût rencontré le carreau de la chambre, en un fracas nécessaire.
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— Mais c’était Petit-Leduc, s’écria Makoko… Et vous avez eu le cœur de rejeter le garçon dans la montagne, la nuit, en plein hiver ! C’est vous qui l’avez tué !…
— Oui, certes !… fit l’homme, simplement, c’est moi qui l’ai tué… Et vous voyez que cela m’a rendu hospitalier, Messieurs…
— Et pourriez-vous nous dire pourquoi vous l’avez chassé de votre maison ? gronda sourdement Makoko, dont le poing féroce semblait se préparer à assommer ce singulier hôte.
Sans hâte, le gentilhomme posa sur nous son regard mort.
— Parce que ma maison porte malheur… dit-il… Est-ce que ce n’est pas ce qu’on raconte dans la montagne ?…
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— D’abord, comment saviez-vous que nous étions là dedans !… Comment avez-vous deviné que nous étions au fond du trou ?… Vous auriez aussi bien pu inviter à souper une famille de loups !…
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Dans la vallée, personne n’eût pu dire à quelle époque cet être mystérieux, qui ne descendait jamais de son nid d’aigle, s’était installé dans la montagne.
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Depuis cinq heures que nous chassions sur cette crête d’où l’on pouvait apercevoir le plateau inculte où s’élevait La gentilhommière, Mathis et Makoko nous avaient raconté, à Allan et à moi, qui n’étions point du pays, les histoires les plus invraisemblables sur l’hôte de ces bois. Quelques-unes, inventées par les vieilles de la montagne, le représentaient comme ayant commerce avec l’esprit malin.
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Mon regard, en descendant le long de ces bottes, rencontra quelque chose que je n’avais point aperçu tout d’abord et qui était entré dans la caverne en même temps que l’homme ; c’était une sorte de chien sans poils, à l’échine huileuse, bas sur ses pattes et qui, tourné vers nous, aboyait. Mais nous ne l’entendions pas ! Ce chien était, de toute évidence, muet, et il aboyait contre nous, en silence.
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Je ne sais quelle sorte d’énergie terrible se cachait encore sous les lignes effacées de cette manière de spectre ; l’impression devait nous en être donnée par le profil aigu et l’arcade sourcilière profonde ; et surtout par ce front découvert, aux rides ardentes, accusatrices de passions farouches.
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