AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Patsy Walker, A.K.A. Hellcat tome 1 sur 1

Brittney Williams (Illustrateur)
EAN : 9781302900359
136 pages
MARVEL - US (05/07/2016)
4/5   1 notes
Résumé :
Patsy Walker has managed to escape her past, her enemies and Hell itself (literally) - but nothing compares to job hunting in New York City! Between trying to make rent and dodging bullets, Patsy barely has time to deal with her mother's exploitative romance comics about Patsy's past resurfacing, much less how they start to interfere with her work and dating life. As she goes from living a double life to a triple, what the hell is Patsy Walker supposed to do? There'... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Il s'agit du premier tome d'une nouvelle série consacrée à Patsy Walker. Une connaissance superficielle du personnage et de son histoire personnelle permet de mieux apprécier les références émaillant l'intrigue. Il comprend les épisodes 1 à 6, initialement parus en 2016, écrits par Kate Leth, dessinés et encrés par Brittney Williams pour les épisodes 1 à 5, et par Natasha Allegri pour l'épisode 6. La mise en couleurs a été réalisée par Megan Wilson (épisodes 1 à 5) et par Natasha Allegri (épisode 6). Ce tome comprend également les 8 couvertures variantes réalisées par Sophie Campbell, Marguerite Sauvage, George Perez, John Tyler Christopher, Javier Pulido, Jake Wyatt, Kevin Wada, et Erica Henderson.

Il y a peu de temps, Jennifer Walters avait embauché Patsy Walker comme enquêtrice dans son agence. En première page, Patsy Walker expose son projet d'agence d'intérim pour individus dotés de superpouvoirs à Jennifer Walters et Sharon King la propriétaire des locaux de l'agence de Jennifer Walters, mais aussi de la pièce d'archives dans laquelle Patsy s'est aménagé une chambre. Quelques temps auparavant, Hellcat (Patsy Walker) avait interrompu Ian Soo (Telekinian) en pleine fuite les poches encore pleines des billets piqués dans un fourgon bancaire. Ce jeune homme dispose d'une capacité de télékinésie, avec une puissance très faible. Hellcat et lui font plus ample connaissance sur un banc dans un parc.

En écoutant Ian Soo s'excuser, Patsy Walker a l'idée de le faire embaucher dans l'agence de Jennifer Walters. Malheureusement, il ne fait pas forte impression, et Jennifer indique à Patsy que les affaires ne vont pas fort et qu'elle est obligée de la licencier. En sortant du bureau de Jennifer, Patsy croise Sharon King qui lui indique qu'elle doit débarrasser les archives de ses affaires pour louer l'espace à une autre personne. Patsy Walker accompagne Ian Soo dans une librairie. Elle a la surprise de découvrir qu'elle est tenue par Tom Hale, un ancien camarade de classe. Ce dernier lui apprend qu'Hedy Wolfe (sa meilleure copine / ennemie au lycée) a fait rééditer les aventures de Patsy écrites par sa mère et que les livres en question connaissent un énorme succès, au point que Wolfe ait versé des droits aux différents personnages dont Tom Hale qui a ainsi pu s'acheter sa librairie.

Dès la couverture, les auteurs donnent une indication claire du positionnement de la série : un mélange des aventures de coeur de Patsy Walker et des aventures de la superhéroïne, avec un humour léger (comme en atteste le jeu de mot du titre, Hooked on a feline, au lieu de Hooked on a feeling). En feuilletant ce tome, le lecteur est frappé par le parti pris graphique. Brittney L. Williams réalise des dessins à destination de jeunes lecteurs, avec des formes épurées, des expressions de visage exagérées, en intégrant des codes de manga. En particulier, quand Patsy est énervée, l'artiste lui dessine des canines un peu plus longues pour montrer que sa nature féline ressort. Elle représente les personnages toujours en mouvement, avec des gestes amples, et souriant régulièrement. Les images transcrivent des postures et des comportements associés à des enfants plus qu'à des adultes. Megan Wilson utilise une palette de couleurs acidulées et plutôt claires, renforçant cette apparence juvénile, parfois enfantine.

Toutefois cette apparence à destination d'un public jeune n'est pas synonyme de jeunisme ou de simplisme. Les décors sont représentés avec une bonne régularité, légèrement supérieure à la moyenne des comics. Chaque lieu dispose d'éléments spécifiques et d'une géométrie qui lui est propre. Lorsque la séquence le requiert, elle représente les décors dans le détail. C'est particulièrement visible lorsque Patsy Walker prend un emploi de vendeuse dans un magasin de vêtements, où tous les rayonnages et les cintres sont garnis de chemisiers et de pantalons, avec des gamins qui courent partout dans tous les sens. L'artiste s'investit également dans les tenues de ses protagonistes. Elle ne les met pas au premier plan comme un centre d'attention prioritaire, mais le lecteur qui y prête attention peut voir différents types de vêtements, là encore représentés avec un degré de simplification.

Les 5 premiers épisodes présentent donc un monde dans lequel rien ne semble vraiment grave, représenté pour être accessible à tous les publics, avec assez d'éléments visuels pour qu'un adulte y trouve son content, et pour qu'un enfant y trouve des gags visuels et des images qui lui parlent, avec une vision édulcorée de la réalité. Pour le sixième épisode, Natasha Allegri accentue encore cette approche enfantine, jusqu'à l'infantiliser. Les personnages sont dessinés avec une morphologie de jeunes enfants, alors que la nature de leurs actions atteste bien qu'il s'agit d'adultes. Les codes graphiques des mangas se font plus insistants, bien que l'épisode contienne 20 pages comme les autres, que la disposition des cases reste très américaine, et que les couleurs soient tellement vives qu'elles en deviennent criardes. L'équilibre présent dans les épisodes précédents est rompu et le lectorat cible s'en trouve réduit aux seuls enfants en termes visuels.

L'approche graphique et les postures des personnages indiquent que cette lecture s'adresse en priorité à des enfants plutôt que des adultes. La distribution des personnages est essentiellement féminine, avec les personnages masculins relégués au second plan. Patsy Walker occupe le devant de la scène, avec des apparitions régulières de She-Hulk (Jennifer Walters), de Valkyrie, de Squirrel Girl (Doreen Green), et de Jessica Jones. La scénariste met donc en avant la diversité des héroïnes Marvel, et leur nombre (sans apparition de l'omniprésente Carol Danvers). Néanmoins ces dames n'en sont pas réduites à parler chiffons. La scénariste construit des aventures avec de l'action, dont il se trouve juste qu'il y a plus de femmes que d'hommes (un peu comme dans les comics de superhéros où la proportion est majoritairement inverse).

Il y a bien quelques hommes, à commencer par Ian Soon qui propose de partager son appartement avec Patsy le temps qu'elle trouve autre chose, en priorité un emploi. Il y a également Tom Hale en provenance d'une ancienne vie de l'héroïne. le personnage de Patsy Walker est apparu pour la première fois en 1944, dans un comics de comédie sentimentale, une sorte de déclinaison de Betty & Veronica, les 2 demoiselles entre lesquelles Archie ne sait pas choisir (voir The Best of Archie Comics Starring Betty & Veronica). L'éditeur Timely s'étant transformé en Marvel Comics et ce type de comics étant tombé en désuétude, il faudra attendre 1976 pour que Steve Englehart rapatrie le personnage sous la forme inattendue d'une superhéroïne dans The Serpent Crown (épisodes 141 à 144, 147 à 149 de la série Avengers). Kate Leth fait copieusement référence à la vie de Patsy Walker avant de devenir une superhéroïne par le biais d'une ligne de romans pour la jeunesse la mettant en scène, et par la réapparition de 2 personnages des origines, Tom Hale et Hedy Wolfe. Un lecteur ne connaissant par l'histoire éditoriale de Patsy Walker n'y verrait que du feu, en se demandant bien d'où ils sortent.

Kate Leth en se contente pas d'intégrer la première mouture du personnage, elle évoque également de nombreux passages de sa vie de superhéroïne. Il est question de sa formation par Moondragon (Heather Douglas) et de son mariage avec Daimon Hellstrom, ainsi que de sa participation au groupe des Defenders (voir The Six-Fingered Hand Saga). Là encore un lecteur qui découvrirait le personnage par le biais de la présente série serait décontenancé par les références à une vie aussi riche en aventure, dont il ne connaît rien. Kate Leth déploie le grand jeu pour prouver à chaque fois que l'occasion s'en présente qu'il s'agit de la même et unique Patsy Walker présente dans l'univers partagé Marvel depuis 1976. Elle va piocher un des ennemis affrontés par Hellcat dans une histoire des Defenders (Casiolena, un personnage des plus obscurs à ne pas confondre avec l'Enchantress). La séquence d'ouverture constitue la suite directe des précédentes apparitions de Patsy Walker dans la série de She-Hulk, voir She-Hulk Volume 1: Law and Disorder de Charles Soule & Javier Pulido. Enfin, la scénariste fait bien son travail avec les apparitions d'autres personnages, enracinant sa série parmi celles décalées du moment, qu'il s'agisse de The unbeatable Squirrel Girl ou Howard the Duck.

Les intrigues sont assez légères, sur un ton badin, tout en étant substantielles. Patsy Waller développe des relations avec Ian Soo, et entretient celles avec ses copines, dans la bonne humeur, remplissant parfois le rôle d'Auguste, ses copines apparaissant plus posées et plus matures, telles un clown blanc. Les ennemis qu'elle doit affronter ne sont pas de premier plan, et leurs stratégies manquent souvent d'intelligence, mais le danger est bien réel. le jeune lecteur sera enchanté par la densité du récit et son implantation dans l'univers Marvel, au même titre qu'une série plus sérieuse et plus adulte (ou au moins plus adolescente). le lecteur régulier de l'univers Marvel apprécie le savoir-faire de la scénariste et de la dessinatrice principale.

Avec cette série, l'éditeur Marvel surprend le lecteur en publiant une série tout public où petits et grands peuvent y trouver leur intérêt. Kate Leth ne s'adresse pas aux lecteurs sur un ton condescendant d'adulte parlant à des enfants. Elle connaît la continuité du personnage sur le bout des doigts, et raconte des aventures légères, sans en devenir idiotes ou creuses. Brittney L. Williams réalise des dessins faciles à lire sans être superficiels, avec un entrain communicatif. Natasha Allegri réalise des dessins à destination des enfants, auxquels un lecteur adulte aura du mal à s'intéresser. Ce premier tome constitue une bonne surprise, une lecture légère et drôle, enlevée et pleine d'émotions, ne souffrant que de son parti pris dédramatisé.
Commenter  J’apprécie          20


autres livres classés : librairieVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (1) Voir plus



Quiz Voir plus

Le manga en quelques mots (facile)

Quel est le pays d'origine du manga ?

La Chine
Le Laos
Le Vietnam
Le Japon

5 questions
1467 lecteurs ont répondu
Thèmes : manga , mangakaCréer un quiz sur ce livre

{* *}