Yoloooooo ! C'est bien un mot que vous ne retrouverez pas dans "
L'honneur jusqu'à la mort", beaucoup trop distingué pour ça wesh. Et heureusement d'ailleurs, ça correspond tellement bien à l'histoire et aux personnages.
Avant d'en déballer plus sur le contenu, on doit forcément féliciter l'auteur pour sa couverture qui est superbe. Ce gros nounous qui avance sur nous, lecteur, dans un Thull désert. C'est beau, c'est coloré et c'est pertinent et ça fout les j'tons, ou alors c'est parce que j'ai lu à 3 heures du matin à lumière basse, j'sais pas.
Et partons dès maintenant dans ce Thull dévasté, confiné, secret avec notre personnage principal, Zulan inventeur de l'expression "mettre le feu aux poudres" et inventeur du pistolet dans un monde d'avant et d'ailleurs. Ce p'tit monsieur, qui a fui la ville dix ans plus tôt, va essayer d'entrer à l'intérieur à nouveau alors que l'accès y est sévèrement surveillé, alors que quelque chose de mystérieux, de malsain rôde entre les murs. Pourquoi il revient wesh ? Alors pour deux choses : retrouver son petit frère, et honorer une promesse faite dix ans plus tôt à celui-ci, le pôtit Zaeli.
L'ambiance est lancée avec cette muraille, ces rues mortes et ces morts chelous. Touchés par la Peste, dit-on. le grand Zulan il va découvrir tout un micmac derrière ces trépassés et ces conspirations qui opposent les alchimistes aux religieux et au peuple.
Les alchimistes qui ont oeuvré durant des années, à la base pour le bien commun. Les alchimistes dont le père de Zulan et Zaeli est le chef suprême.
Et la peste, qui est le deuxième personnage principal est vachement badass dans son genre... enfin, je crois...
Voilà. J'en dirais pas plus.
J'tiens à souligner qu'on a ici une oeuvre soignée comme c'est rarement le cas, notamment au niveau du lexique, des détails, de l'ambiance instaurée, des intrigues qui se distillent toutes seules...
Une oeuvre qui parle aussi de la relation familiale, qu'enfin, on met en avant par son aspect sombre : la fissure parent/enfant, ce droit qu'ils ont, ces mômes, de dire "zut flute" (parce qu'on est poli quand même ici, peuh !) et de sa barrer, sans remords. Et même malgré des "circonstances atténuantes", le message est là et concret.
Une oeuvre qui parle de la guerre aussi, même si elle n'est pas l'élément principal, mais par l'invention de l'arme à feu et du reste, pour "un monde meilleur", un truc qui partage encore le monde en mille. J'ai apprécié ces tentatives de dédiaboliser l'engin, dans le contexte de l'histoire, s'entend. L'invention de l'arme, de la poudre, des usages et les améliorations sont documentées à leur façon dans la narration, c'est un grand plus pour l'auteur.
La parole maintenant aux légendes et plantes. Un lexique riche, parfois féerique sur les histoires contées aux petiots de ces contrées, avec, à un moment donné, l'apparition d'un p'tit être étrange que j'ai adoré. Ya même des horlogers passants ! Nan mais imaginer qu'oncle Bébert sorte à heure fixe pour gueuler l'heure ? Ben dedans c'est un vrai boulot.
Vraiment, c'est un roman qui se lit si facilement, avec un bon vocabulaire, et pour un premier édité, c'est du grand, du beau ! C'est original, dépaysant, angoissant !
Je recommande à tous, évidemment, enfin, aux fans d'horreur, de fantastique surtout. Peut-être moins aux fans de fantasy parce qu'on est dans un autre registre quand même, au final.
Je recommanderai bien à EuDéF aussi... tant qu'à faire... J'veux des Vunions moi.
Un auteur à suivre de près, que je suis heureuse d'avoir lu !
Lien :
https://www.horror-stories.fr