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Critique de LecturesdeL


L'action se situe sur Terre dans l'avenir, les nations ont aboli les guerres et la misère. L'humanité est unifiée et gouvernée par un ordinateur : UniOrd. C'est un monde totalitaire, mais pas répressif. le gouvernement mondial dirigé par Uni n'a pas besoin de forcer son peuple, l'administration de drogue mensuelle et l'omniprésence de la télévision permet d'abêtir la société suffisamment pour qu'elle obéisse. Hommes et femmes reçoivent un traitement médicamenteux qui les immunise contre les maladies, mais aussi les rend dociles, privés de libre arbitre, enclins à rejeter les individus anormaux : ceux qui ont des envies, des pulsions. Évidemment c'est le cas du héros, surnommé Copeau, qui va découvrir les sentiments interdits et notamment l'amour. Il s'engage dans une lutte sans relâche contre ce monde trop parfait, inhumain, qui accorde, certes, le bonheur à tous mais un bonheur insoutenable car imposé.
Je sais, je ressors de la poussière de mes étagères ce roman d'anticipation dystopique américain écrit en 1970 par Ira Levin (connu pour « Rosemary ‘baby »). Mais je le relis régulièrement et il a toujours le même effet sur moi, grande dévoreuse de SF. Je suis fascinée par ces auteurs qui ont eu la vision précoce de nos sociétés actuelles : l'abrutissement des foules, le prix de la liberté, de l'accomplissement individuel. Un roman écrit bien avant Internet, bien avant la publicité de masse et la télévision abrutissante. le sentiment d'oppression que l'on ressent est bien sûr atténué par les efforts constants du héros pour échapper à ce destin préétabli. Pour moi, « Un bonheur insoutenable », (comme « 1984 », « La servante écarlate », « le meilleur des mondes ») est un livre visionnaire, terriblement actuel, qui parle du rapport des simples citoyens au pouvoir politique et de l'importance primordiale de toujours conserver notre libre arbitre.
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