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Critique de Eroblin


La Seconde guerre mondiale me passionne et j'ai lu de nombreux ouvrages sur les différentes batailles qui se déroulèrent sur le continent européen. Je connaissais l'évacuation de la poche de Dunkerque par le superbe roman de Robert Merle « Week-end à Zuydcoote » et un ouvrage de Walter Lord « le miracle de Dunkerque ». Tout ceci pour vous dire que je connaissais déjà l'histoire héroïque de l'évacuation du Corps britannique et de l'immense solidarité du peuple anglais, de ces hommes qui n'ont pas hésité à prendre leurs bateaux pour aller sauver leurs soldats. J'avais donc vraiment envie de lire cet ouvrage. Je n'ai rien à dire sur les faits historiques qui sont avancés : tout est là, l'avancée fulgurante de l'armée allemande, sa supériorité sur terre et dans le ciel, la débandade qui a suivi parmi l'armée anglaise et française, le recul et l'encerclement dans la poche de Dunkerque. Joshua Levine est un historien mais il n'est pas un conteur ; on s'ennuie donc ferme à lire des pages techniques presque sur les mouvements de troupes qui se positionnent, sont attaquées, résistent, reculent ou se rendent, etc. Les témoignages, pourtant nombreux, n'apportent pas de consistance à ces événements historiques dramatiques. Enfin, ce qui m'a gênée c'est la référence régulière –et en particulier le dernier chapitre- au film de Christopher Nolan. On a bien compris que M. Levine avait servi de consultant sur le film mais était-il nécessaire d'en faire la promotion dans cet ouvrage ? Joshua Levine troque sa casquette d'historien pour celle, plus mercantile, d'agent de presse de Christopher Nolan. C'est bien dommage.
12/20
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