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Critique de Benoitbcn


On reproche souvent à Malraux d'avoir écrit sa "guerre d'Espagne" sous forme d'un roman, l'Espoir, et ainsi d'avoir déréalisé par la fiction une guerre à laquelle il avait pourtant participé. L'espoir de BHL c'est ce journal qui ressemble fort à la geste malrussienne . Mais un journal fourmillant de récits, de scènes, de portraits, de dialogues, de personnages, d'horreurs, de cocasseries...Un journal écrit à chaud et plein de pages absolument magnifiques. le moi du narrateur se dilue dans une mobilité, une soif d'être présent partout où il se passe quelque chose durant ces mois d'affrontements entre les résistants libyens et l'armée de Kadhafi. On entre dans les arcanes d'une guerre qu'on ne connaissait que par les médias. Et dans cette espèce d'artisanat de l'engagement de BHL . Il y en a qui partent guerroyer avec leur bite et leur couteau, BHL lui part avec son téléphone et son stylo plume et la volonté irrépressible de réparer la faute commise à l'égard des républicains espagnols, délaissés par l'Europe en 1936. le journal de sa guerre libyenne dépasse la simple compilation de choses vues. On va et vient à travers une histoire qui se répète, une littérature qui elle aussi se répète avec des récits de guerre se ressemblant plus ou moins et qui ont donné tant de chefs d'oeuvres paradoxaux. La grande différence avec l'Espoir, qui contient quelques dialogues interminables et quelques chapitres répétitifs, c'est qu'il n'y a aucun temps mort dans le livre de BHL. Les portraits qu'il fait de certains combattants libyens, souvent jeunes, voire très jeunes, sont saisissants. L'espoir qui les anime est extrêmement émouvant. Ce n'est pas d'un califat qu'ils voulaient, mais une démocratie, une vraie démocratie.
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